L’abandon de la castration chirurgicale des porcelets dans l’Union européenne, c’est théoriquement pour bientôt. Dans deux ans, cette procédure douloureuse devrait être interdite en élevage porcin, selon l’échéance fixée en 2010*. La Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE) a donc mené une enquête en ligne pour déterminer les progrès réalisés dans les différents pays européens en matière de castration des porcs. L’étude dresse un bilan de cette pratique dans 24 États membres. Elle fournit également un aperçu sur la faisabilité et l’efficacité des solutions alternatives mises en œuvre. Les résultats sont publiés dans l’European Journal of Porcine Health Management**.
Aquaculture : Bruxelles autorise les farines d’insectes dans l’alimentation des poissons
L’usage des protéines d’insectes devrait être autorisé dans l’alimentation des poissons d’élevage à partir du 1er juillet 2017. Ainsi, saumons, truites ou encore tilapias pourront être nourris avec des farines à base d’insectes. Les représentants des États membres de l’Union ont approuvé une proposition de la Commission européenne dans ce sens, lors de la réunion du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (CP Vadaaa) du 13 décembre 2016. Le texte devrait être officiellement adopté au printemps prochain.
Recherche : un nouvel espoir pour les chats atteints de péritonite infectieuse féline
Le coronavirus félin est très répandu dans la population féline. Cette maladie complexe et contagieuse, difficile à diagnostiquer et à l’issue presque toujours fatale, reste une énigme pour la médecine vétérinaire depuis les années 60. Toutefois, une équipe de chercheurs américains* vient de mener avec succès un essai clinique capital. Pour la première fois, l’évolution de la péritonite infectieuse féline a pu être stoppée jusqu’à obtenir une rémission, laissant espérer, à terme, la mise au point d’un traitement.
Rapport homme-animal : quelle place pour les animaux dans nos sociétés à l’horizon 2030 ?
Aujourd’hui, de nouvelles problématiques modifient la façon d’appréhender le rapport entre l’homme et les animaux. Le Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture s’est penché sur l’évolution de cette relation homme-animal depuis les débuts de la domestication. Dans une première analyse*, il retrace l’évolution de la “question animale” dans nos sociétés avant d’envisager son devenir, dans une seconde analyse**, sous la forme de cinq scénarios possibles pour les quatorze prochaines années. Animaux sauvages, animaux de rente, animaux de compagnie : ces trois catégories ont évolué séparément et sont désormais perçues et gérées de manière très différente.
Commerce de chiens : un business qui inquiète la profession vétérinaire en Europe
Trois organisations vétérinaires européennes (la FVE*, l’UEVP* et la Fecava*) ont pris une position commune face aux dérives de l’élevage canin et du commerce de chiens en Europe. En plein essor, cette course au profit se fait souvent aux dépens de la santé et du bien-être animal. Pour remédier à cette situation, deux séries de recommandations sont émises : il s’agit d’un côté de mieux informer le grand public sur le respect des besoins de l’animal, et de l’autre d’harmoniser la réglementation et les contrôles dans l’Union européenne. En outre, en tant que garant de la santé et du bien-être des chiens auprès de l’éleveur et jusqu’au propriétaire final, le vétérinaire est invité à sensibiliser tous les intervenants, mais aussi à détecter et signaler les dysfonctionnements (falsification de documents par exemple) et les cas de cruauté ou de négligence.
Recherche animale : Peta dénonce le financement, par l’AFM-Téléthon, d’expériences sur les chiens à Alfort
Vidéo* à l’appui, Peta France dénonce le recours à des modèles animaux pour l’étude des myopathies menée au laboratoire de neurobiologie de l’école vétérinaire d’Alfort. L’association People for the Ethical Treatment of Animals, opposée à l’utilisation de l’animal sous toutes ses formes, demande à l’ENVA « de passer à des méthodes de recherche éthiques », c’est-à-dire sans animaux, et appelle l’AFM-Téléthon « à cesser de financer ces expériences cruelles et à ne soutenir que des projets de recherche modernes ».
Influenza aviaire : un premier élevage de volailles touché par le virus H5N8 dans le Tarn
Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été détecté au sein d’un élevage de palmipèdes domestiques en France. À la suite des analyses réalisées en début de semaine, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de confirmer la présence du virus grippal de sous-type H5N8 au sein d’un cheptel de 5 140 canards élevés sur la commune d’Almayrac, dans le Tarn. L’exploitation touchée, pourtant située hors d’une zone à risque élevé vis-à-vis de l’infection, avait déclaré une forte mortalité anormale : 2 000 canards prêts à gaver sont morts. Les mesures de confinement et d’abattage sont en cours.
Influenza aviaire H5N8 : le virus circule dans 12 pays d’Europe, dont la France
Les foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de sous-type H5N8 se multiplient en Europe, tant au sein des populations d’oiseaux sauvages que dans les élevages de volailles. La France vient de confirmer la découverte des premiers cas sur son territoire, dans le Pas-de-Calais, chez 25 canards sauvages. La période de migration de certaines espèces d’oiseaux joue un rôle majeur dans la diffusion du virus grippal, rendant le renforcement de la surveillance et des mesures de gestion plus que jamais nécessaire. À ce jour, aucun cas lié au sérotype H5N8 n’est signalé chez l’homme.
Brucellose ovine et caprine : un concours pour encourager la mise au point d’un nouveau vaccin
Doté au total de 30 millions de dollars, le concours pour le Brucellosis Vaccine Prize, lancé le 18 novembre, est géré par l’Alliance mondiale pour les médicaments vétérinaires du bétail (GALVmed)*. Pour remporter ce prix, les laboratoires de santé animale du monde entier sont invités à mettre au point, puis à développer un vaccin contre la brucellose, une zoonose qui continue de progresser dans les pays en développement, en dépit des vaccins actuellement disponibles. L’objectif, à terme, est de réduire l’incidence de la maladie dans les régions où elle est endémique, voire de l’éradiquer, afin d’améliorer les conditions de vie des éleveurs de petits ruminants. En outre, le contrôle de l’infection chez les animaux représente le meilleur moyen de prévention de la brucellose humaine.
Vaches laitières : la litière de copeaux a un effet bénéfique sur la santé du pied et des onglons
Les vaches laitières élevées exclusivement à l’intérieur développent fréquemment des affections du pied et des onglons dues à l’humidité des sols et à des revêtements inadéquats. Ces troubles, souvent douloureux, peuvent affecter la fertilité des animaux ou leur production laitière. Selon une récente étude* menée par l’université de médecine vétérinaire de Vienne (Autriche), l’utilisation de la litière de copeaux de bois dans les étables laitières, au lieu de la paille, se révèle particulièrement bénéfique. Par comparaison avec un autre type de logement, la litière de sciure réduit l’incidence et la sévérité des lésions du pied et favorise l’expression de comportements naturels chez les vaches.
Lutte contre l’antibiorésistance : l’Ordre et la FVE en lice pour le prix “santé” de l’Union européenne
La Commission européenne a retenu huit candidatures pour le prix “santé” 2016*, parmi lesquelles celles du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (Cnov) et de la Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE). Les huit organisations non gouvernementales présélectionnées sont toutes engagées dans la lutte contre l’antibiorésistance, en médecine humaine et en médecine vétérinaire. L’ONG lauréate et les deux finalistes suivantes seront récompensées et pourront promouvoir leurs initiatives via la Plate-forme de la politique sanitaire de l’Union.
Dermatose nodulaire contagieuse : les bovins sous haute surveillance en Europe
Deux foyers de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) ont été notifiés par la Géorgie, le 8 novembre 2016, à proximité de la frontière russe. Tous les pays voisins (Russie, Azerbaïdjan, Arménie et Turquie) ont déjà déclaré la présence de la maladie sur leur territoire. Ainsi, la diffusion du poxvirus bovin se poursuit en Europe et au-delà, avec une forte augmentation de l’incidence (957 foyers notifiés au 26 septembre 2016) et en dépit des mesures de contrôle mises en œuvre, notamment dans les pays concernés. En Europe, cette maladie virale enzootique, très contagieuse, touche déjà la Grèce, la Bulgarie, la Macédoine, la Serbie, le Kosovo, l’Albanie, le Monténégro. En France, aucun cas n’est recensé pour le moment, mais la plus grande vigilance est de mise.