Si la recherche translationnelle commence à brouiller la frontière entre les différentes disciplines médicales, la barrière des espèces demeure bien établie. Malgré la démarche “One health” qui prend de l’ampleur avec la pandémie actuelle, le fossé qui sépare la recherche vétérinaire et médicale perdure. Une solution serait d’envisager une littérature scientifique moins clivée et plus poreuse, sous la bannière “One literature”, au bénéfice des médecins comme des vétérinaires.
L’oncologie comparative, un rapprochement entre vétérinaires et médecins
La science a montré à de multiples reprises que les cancers chez l’animal de compagnie et l’homme partagent des similitudes, que ce soit en termes d’apparence, de génétique et de réponse aux traitements. Dans ce contexte, les études chez l’animal bénéficient autant aux patients humains qu’aux animaux. C’est en outre l’occasion de partager des méthodes diagnostiques et thérapeutiques adaptées et innovantes.
Un nouveau coronavirus canin transmissible à l’homme
Des chercheurs américains et asiatiques ont isolé un nouveau coronavirus issu du chien chez des patients atteints de pneumonie en Malaisie. C’est potentiellement le huitième coronavirus à avoir traversé la barrière des espèces pour infecter l’homme. Mais pour le moment, ce coronavirus canin recombinant ne présente pas de risque pandémique.
La pollution chimique touche plus les rapaces en milieu urbain que rural
Les rapaces, au sommet de la chaîne alimentaire aviaire, sont particulièrement sensibles aux polluants. Ce sont de véritables sentinelles de la pollution des réseaux trophiques. Or les chercheurs ont découvert que l’intensification des pratiques agricoles expose ces espèces à des produits chimiques en partie à l’origine du déclin des populations d’oiseaux en Europe. Mais en réalité, les rapaces en milieu urbain sont plus à risque d’être contaminés.
Influenza aviaire : une surveillance proactive sous la bannière “One Health”
La récente épidémie de grippe aviaire qui a ravagé l’Inde fin 2020-début 2021 a été marquée par une infection et une mortalité élevées des populations d’oiseaux sauvages. Chaque région du pays concernée s’est empressée d’intensifier la vigilance et les mesures visant à contrôler la propagation de la maladie sur son territoire. Cet épisode met en lumière la nécessité de surveiller proactivement les épidémies en milieu sauvage, de protéger les habitats naturels pour freiner la propagation des maladies et d’approfondir nos connaissances sur l’interface entre la faune sauvage et les animaux domestiques.
L’impression 3D au service de la médecine vétérinaire
Apparue il y a une trentaine d’années, l’impression 3D a suscité l’engouement, tant en médecine humaine que vétérinaire. Ce nouvel outil médical, complémentaire et innovant, permet de fabriquer du sur-mesure pour les animaux de toutes tailles. De plus en plus de vétérinaires s’y intéressent et élargissent ses applications à presque tous les domaines de la santé animale.
Le stress prénatal influe sur le comportement anxieux et le bien-être des truies
Les truies qui subissent un stress prénatal sont plus anxieuses à l’âge adulte et, lorsqu’elles deviennent mères à leur tour, elles sont moins maternelles envers leur progéniture. Cette découverte a des implications pour le bien-être des animaux et peut expliquer la grande variation du comportement maternel chez le porc.
Les animaux errants également exposés à la Covid-19
Si beaucoup d’études se sont concentrées sur l’exposition au Sars-CoV-2 des animaux de compagnie et d’élevage, le risque pour les animaux errants est beaucoup moins évalué. Pourtant, des chercheurs montrent qu’ils sont tout aussi vulnérables à l’infection.
Au Brésil, 31 % de chiens et 40 % de chats testés positifs à la Covid-19
Avec plus de 9 millions de cas confirmés de Covid-19, le Brésil est l’un des pays les plus touchés par le nouveau coronavirus. Des chercheurs ont donc voulu évaluer l’impact de la pandémie chez l’animal de compagnie dans le pays. Une étude révèle que 31 % des chiens et 40 % des chats avec des propriétaires infectés par le Sars-CoV-2 sont également positifs à la Covid-19, bien que la moitié d’entre eux ne présentent pas de signes cliniques.
Un virus de l’hépatite B découvert chez l’âne et le zèbre
La découverte d’un virus de l’hépatite B jusqu’alors inconnu, chez les ânes et les zèbres, ouvre de nouvelles opportunités pour comprendre l’évolution de la maladie. Jusqu’à présent, le manque de modèle animal pour étudier cette affection chronique chez l’homme retardait le développement de traitements ciblés.
Sciences vétérinaires : le classement 2021 des 50 meilleures écoles mondiales est sorti
Le top 50 des meilleures écoles vétérinaires à l’échelle mondiale vient d’être publié, pour la septième année consécutive. Cinquante des plus grandes universités internationales dans le domaine des sciences vétérinaires sont ainsi comparées et classées dans le QS World University Rankings*, issues de 19 pays. En Europe, la France n’est toujours pas au rendez-vous : les écoles nationales vétérinaires restent absentes du top 50.
Microbiote intestinal : les bienfaits du pré pour les chevaux de compétition
Les chevaux athlètes de haut niveau sont soumis à des conditions de vie et à un entraînement intensif susceptibles de compromettre leur bien-être en modifiant notamment le microbiote intestinal. Toutefois, bien que bénéfique pour le mental de ces chevaux, une courte période passée au pré ne semble pas suffisante pour rééquilibrer sur le long terme les populations microbiennes, qui montrent une certaine résilience face aux changements environnementaux.