Le bœuf moka, la brebis sasi ardi et le mouton boulonnais, trois races françaises à faibles effectifs, ont retrouvé un avenir grâce au travail de quelques passionnés. Primées dans le cadre de la 5e édition du Prix national pour l’agro-biodiversité, organisé par la Fondation du patrimoine et Ceva santé animale, les trois initiatives lauréates recevront leur prix le 2 mars, lors du prochain Salon de l’agriculture. Doté au total de 20 000 €, ce prix récompense depuis cinq ans les éleveurs et les filières qui œuvrent pour la conservation et la valorisation économique des races traditionnelles françaises menacées d’extinction.
Cursus vétérinaire belge : le nouveau concours de fin de première année aura lieu en juin
Face à l’augmentation chronique du nombre d’étudiants en médecine vétérinaire en Belgique, le ministère belge de l’Enseignement supérieur a mis en place un concours en fin de première année de premier cycle (appelée Bac 1) destiné à restreindre l’accès à la suite du cursus. Les sciences vétérinaires sont ainsi soumises à une sélection au terme de la première année, comme la médecine et l’odontologie depuis 2015, en plus des épreuves en janvier. L’objectif est de réduire le nombre d’étudiants vétérinaires en master 1 (4e année du cursus), aujourd’hui exclusivement assuré par l’université de Liège (ULg). Pour les non-résidents, le tri se déroule désormais en deux étapes : quota de 20 % à l’entrée, puis concours pour la poursuite du cycle (nouveau quota de 20 %).
Chasse aux oies : un délai supplémentaire de dix jours est accordé aux chasseurs français
Alors que la fermeture officielle de la chasse intervient chaque année le 31 janvier, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a autorisé les chasseurs à continuer de tirer les oies sauvages, en pleine migration au-dessus de la France, jusqu’au 10 février prochain. Cette tolérance, qui s’apparente à une autorisation officielle de braconnage, va à l’encontre de la directive Oiseaux* qui, à l’échelon européen, fixe la fin de la saison cynégétique au dernier jour de janvier.
Médecine vétérinaire et humaine : la kétamine injectable classée comme stupéfiant en France
Par arrêté, la kétamine est désormais inscrite sur la liste des stupéfiants. Ce classement aura pour conséquence d’en limiter l’accès, tant en médecine vétérinaire qu’humaine. Dès le 24 avril 2017, les préparations injectables de ce médicament seront soumises à la réglementation qui s’applique aux stupéfiants, notamment la prescription sur une ordonnance sécurisée et la traçabilité des entrées et des sorties sur un registre spécial. C’est pourtant le seul anesthésique et antidouleur disponible et largement utilisé pour traiter petits et grands animaux dans le monde entier. Sa mise sous contrôle compromet ainsi l’usage médical de la kétamine, et aura un impact significatif et négatif sur le bien-être des animaux.
Santé animale : le maillage vétérinaire sanitaire est plutôt satisfaisant, selon le CGAAER
Dans une synthèse publiée le 18 janvier*, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) passe en revue les apports de trois activités vétérinaires encadrées par l’État au maillage du territoire national. Chacune de ces activités (prescription de médicaments hors examen clinique, visite d’élevage obligatoire, prophylaxie collective) a déjà fait l’objet d’un rapport** dédié, tandis qu’une étude*** a comparé les performances du dispositif sanitaire français à celles de six États membres de l’Union européenne. Dans sa note de synthèse, après un bilan de ces récents travaux, le CGAAER envisage les perspectives du maintien de la surveillance sanitaire en France, notamment via le réseau des cabinets ruraux.
Respect de l’animal en abattoir : la vidéosurveillance est votée, mais pas la présence vétérinaire à plein temps
Contre toute attente, les députés ont finalement adopté, le 12 janvier 2017, la mise en place du contrôle vidéo obligatoire dans tous les abattoirs français, dès l’an prochain. Ainsi, à partir du 1er janvier 2018, la vidéosurveillance sera effective dans tous les lieux d’acheminement, d’hébergement, d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort des animaux. Une expérimentation du dispositif est prévue d’ici là. En revanche, la proposition de loi* portée par Olivier Falorni et 32 autres députés a été amputée de plusieurs mesures phares : exit la présence permanente d’un vétérinaire aux postes d’étourdissement et de saignée, les visites inopinées de parlementaires, l’obligation de l’étourdissement pour l’abattage rituel, la révision de la législation sur l’abattage des animaux en gestation, etc.
Syndicat vétérinaire : disparition de René Bailly, fondateur du SNVEL et grande figure de la profession
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de René Bailly, survenu le 8 janvier après-midi. Le plus grand syndicaliste vétérinaire n’est plus, mais il laisse derrière lui un ouvrage sans précédent. Sorti de l’école vétérinaire d’Alfort en 1963, il créa le syndicalisme moderne et fit entrer la profession vétérinaire dans l’ère nouvelle de la pratique quotidienne.
“One Health” : les chiens aussi sont victimes du bisphénol A
Le bisphénol A, utilisé pour la fabrication de plastiques et de résines, est également présent dans les boîtes de conserve d’aliments pour chiens. Des concentrations significatives de cette substance chimique ont été retrouvées dans le sérum de ces animaux, selon les conclusions d’une étude* menée par des chercheurs de l’université du Missouri, aux États-Unis. Or en raison de leur proximité avec l’homme, l’exposition des chiens au bisphénol A via les aliments en conserve pourrait avoir des implications pour la santé humaine.
Recherche : la poule est un animal intelligent, qu’on se le dise !
Un scientifique américain a publié cette semaine une synthèse de l’ensemble des connaissances disponibles sur l’intelligence, le comportement social et les émotions chez la poule. Cet état des lieux nous présente une volaille qui n’est ni une écervelée, ni une cervelle d’oiseau, comme sa réputation voudrait le laisser croire. À l’instar de nombreux oiseaux ou mammifères, la poule est intelligente, capable d’éprouver des émotions complexes et possède une personnalité propre. Avec une population qui dépasse les 52 milliards de têtes au niveau mondial, très loin devant le canard, le porc ou le lapin, la poule est présente sur tous les continents. Au final, il y a sept fois plus de poules que d’hommes sur Terre ! Et pourtant, ses capacités restent largement sous-estimées et méconnues.
Conservation : chat ou biodiversité, faudra-t-il choisir ?
L’université du Queensland a mené une vaste enquête sur l’impact écologique de la présence sur le sol australien d’un redoutable prédateur, le chat sauvage. Cet animal omniprésent en Australie, qui a colonisé jusqu’aux zones urbaines, fait des ravages dans la faune autochtone. Les résultats de l’étude méritent de s’y intéresser pour mieux appréhender la responsabilité des félins domestiques et errants dans la mortalité de milliards de petits animaux sauvages en Europe chaque année.
Animaux de compagnie : de nouvelles lignes directrices pour encadrer les soins de fin de vie
Face à la mort annoncée d’un animal familier, chacun réagit différemment selon son vécu, ses croyances, sa sensibilité. Pour trouver la solution adaptée à chaque cas particulier, l’American Animal Hospital Association (AAHA) et l’International Association for Animal Hospice and Palliative Care (IAAHPC) viennent de publier des recommandations* sur les soins palliatifs terminaux pour les chiens, les chats, mais aussi les nouveaux animaux de compagnie. Ces lignes directrices fournissent aux vétérinaires le cadre et les outils nécessaires pour élaborer un plan de fin de vie détaillé et collaboratif, et pour mieux reconnaître les besoins des animaux, des clients et des membres de l’équipe soignante lors de cette phase critique du contrat de soins.
Médicament vétérinaire : les ventes d’antibiotiques désormais soumises à une déclaration mensuelle
Dès le 1er avril 2017, les vétérinaires seront tenus de télédéclarer au ministre de l’Agriculture, chaque mois, toute cession de médicaments contenant une ou des substances antibiotiques. Il en sera de même pour les pharmaciens pour les médicaments vétérinaires et ceux à usage humain utilisés en médecine vétérinaire. De leur côté, les laboratoires pharmaceutiques devront déclarer leurs ventes d’antibiotiques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur un rythme annuel, de même que les centrales d’achat qui devront en outre préciser l’identité de leurs clients vétérinaires.