Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé animale ont définitivement adopté une stratégie coordonnée en faveur du bien-être animal*, dans le cadre de la 85e session générale de l’OIE à Paris. Cet ensemble de normes et de recommandations fondées scientifiquement, partiellement approuvées en décembre 2016, vise à donner un élan commun et à faire émerger un monde meilleur « où le bien-être des animaux est respecté, promu et renforcé, parallèlement à une amélioration croissante de la santé animale, du bien-être de l’homme, du développement socio-économique et de la durabilité environnementale ». Dans ce cadre ambitieux, l’élaboration de nouvelles normes applicables à l’élevage des porcs, ainsi qu’à l’abattage des reptiles élevés pour leur peau ou leur viande, est notamment en cours.
Transport des animaux : le guide d’évaluation de l’aptitude des porcs au transport disponible en français
Des lignes directrices pratiques ont été élaborées pour aider les professionnels à appliquer la législation européenne relative à la protection des animaux vivants pendant le transport (bovins, équidés, porcs, etc.). Le guide dédié au porc, disponible depuis l’an dernier seulement en anglais, est désormais traduit en plusieurs langues, dont le français, pour sensibiliser davantage d’opérateurs. Ces recommandations ont été rédigées par des acteurs clés dans les domaines de la médecine vétérinaire, du bien-être animal, de l’agro-alimentaire et du transport routier. Elles ont demandé deux ans de travail à leurs corédacteurs*.
Europe : les animaux de compagnie ont un rôle majeur à jouer face au vieillissement de la population
Début mai, le forum “Pets are good for EU”* s’est penché sur le rôle bénéfique que peuvent jouer les animaux de compagnie face aux nouveaux défis posés par le vieillissement de la population européenne. Selon les participants, une action concertée et cohérente est nécessaire pour sensibiliser les dirigeants politiques et les institutions, mais aussi les médecins et les vétérinaires, les personnels soignants et les gestionnaires de résidences sur le rôle majeur joué par les animaux domestiques dans la société, surtout auprès des seniors. Un plaidoyer a été lancé pour permettre à davantage de personnes âgées d’emménager dans un foyer qui accepte leur animal.
Système olfactif : l’odorat humain peut rivaliser avec celui d’autres mammifères
Le nez humain pourrait détecter plus d’un billion d’odeurs différentes, selon de récentes recherches, en tout cas beaucoup plus que les 10 000 communément admises jusqu’au XXe siècle. Si le chien dispose d’une concentration plus élevée de récepteurs olfactifs que l’homme, pour certaines odeurs telles que l’acétate d’amyle (molécule odorante de la banane), le flair humain est plus sensible. Ainsi, les capacités olfactives de l’homme ont été largement sous-estimées jusqu’à présent et sont tout aussi performantes que celles d’autres mammifères, comme les chiens et les rongeurs, estime le neuroscientifique John McGann dans la revue Science*.
Orques et dauphins : la France met fin à la reproduction des cétacés captifs dans les delphinariums
Après l’exploitation animale dans les cirques, les zoos et autres marinelands sont à leur tour sur la sellette. L’arrêté du 3 mai 2017*, cosigné par les ministres de l’Environnement et de l’Agriculture à la veille de l’élection présidentielle, fixe de nouvelles règles de fonctionnement pour les établissements qui détiennent des cétacés vivants. Outre le renforcement des conditions d’hébergement, d’entretien et de présentation au public, le texte interdit la reproduction des orques et des dauphins détenus en captivité, ainsi que les échanges entre parcs. Or l’absence de nouvelles naissances constitue une étape capitale dans le processus de fermeture, à terme, des delphinariums en France.
Antibiorésistance : les infections à Sarm chez les chevaux sont en augmentation en France
La prévalence des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (Sarm) chez les chevaux a significativement augmenté entre 2007 et 2013, selon une étude* épidémiologique menée en France durant cette période. L’incidence et la distribution des cas à l’échelle nationale sont principalement le résultat d’une colonisation des chevaux par les souches bactériennes ST398 et ST8. Les auteurs soulignent l’implication du cheval en tant que réservoir potentiel d’importants gènes de résistance aux antibiotiques. Cette espèce animale est également à l’origine d’infections humaines.
Génétique canine : l’origine et l’évolution de 161 races de chiens désormais cartographiées
Une vaste analyse comparative des génomes de 1 346 chiens, issus de 161 races présentes sur les cinq continents, vient d’être publiée*. Cette étude, la plus importante à ce jour, révèle la complexité du développement des races canines, dévoile leurs origines et l’impact des migrations sur celles qui sont géographiquement distinctes, et renseigne sur le transfert de certaines anomalies génétiques, ce qui devrait aider les chercheurs à identifier les gènes pathogènes chez le chien, mais aussi chez l’homme. Car lorsque les populations humaines migrent, Canis familiaris est également du voyage. L’étude piste notamment la trace génétique des chiens qui ont accompagné les premiers hommes dans la colonisation des Amériques (chiens nus du Mexique et du Pérou).
Vétérinaire : plus qu’un métier, une passion qui émerge dès l’enfance
« Tout se joue avant six ans », affirme le psychologue américain Fitzhugh Dodson. Pour devenir vétérinaire, c’est avant dix ans ! C’est ce que confirme une enquête* menée par la British Veterinary Association (BVA) auprès des praticiens britanniques. L’amour pour les animaux est la principale motivation pour les trois quarts de ceux qui ont choisi cette voie professionnelle.
Pratique canine : une bourse de voyage pour des échanges d’expérience entre vétérinaires européens
Envie de voyager et d’aller voir comment exercent vos confrères vétérinaires canins en Europe ? Si cet échange vous tente, pourquoi ne pas profiter de la bourse de voyage attribuée par la Federation of European Companion Animal Veterinary Associations (Fecava) ? Pour partir en 2017-2018, il est encore temps de postuler à la “Fecava Travel Scholarship”, dotée de 2 000 € chaque année. Pour cela, il suffit de soumettre la candidature de votre clinique pour animaux de compagnie jusqu’au 31 mai, par écrit et en anglais, en présentant les membres de l’équipe et en choisissant trois pays d’Europe, membres de la Fecava, que vous souhaitez visiter.
Nutrition féline : les probiotiques peuvent-ils aider les chats obèses à retrouver la ligne ?
L’obésité chez le chat est un problème de santé majeur auquel sont confrontés les vétérinaires américains, mais aussi européens. Outre-Atlantique, des nutritionnistes vétérinaires de l’université de Californie (Vet Med School, UC Davis) ont tenté d’aborder cette question avec une approche innovante. Ils ont exploré une nouvelle option qui repose sur l’utilisation de probiotiques, afin d’évaluer les effets potentiellement bénéfiques de ces micro-organismes sur l’apport alimentaire, la composition corporelle (masse grasse et masse maigre) et les paramètres métaboliques chez des chats en bonne santé, en surpoids et obèses.
Plan EcoAntibio et antibiorésistance : version 2 pour le plan national de réduction des risques en médecine vétérinaire
En matière de santé publique vétérinaire, la lutte contre l’antibiorésistance se poursuit. Après un premier plan national déroulé sur cinq ans (2012-2016), le second vient d’être publié* par la ministère de l’Agriculture. Les vingt actions du plan ÉcoAntibio 2 (2017-2021) s’inscrivent ainsi dans la continuité de celles mises en œuvre au cours des cinq dernières années, afin d’en consolider les acquis, mais aussi d’en tirer tous les enseignements. L’objectif global, toujours placé sous l’approche “One health”, demeure le même : diminuer l’exposition des animaux aux antibiotiques, pour mieux préserver leur efficacité en santé humaine.
Pharmacovigilance vétérinaire : une télédéclaration des effets indésirables chez l’animal facilitée
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de lancer une nouvelle version de son site web dédié aux télédéclarations de pharmacovigilance vétérinaire. Ce site*, qui sert à collecter toutes les suspicions d’effets indésirables liées à l’administration des médicaments vétérinaires, propose désormais de nouvelles fonctions afin de simplifier la procédure de déclaration en ligne et de rendre la détection des événements plus efficace et plus rapide.