Beaucoup de chiens souffrent d’anxiété aiguë et de stress associés aux bruits d’explosion soudaine, de coups de feu ou de tonnerre, de pétarades, etc. Une nouvelle étude clinique en double aveugle montre comment un traitement à base de gel de dexmédétomidine, administré par voie oromuqueuse, peut aider à atténuer les comportements de peur chez le chien, tels que les tremblements et les vocalises. Un soulagement qui profite également aux propriétaires.
Thérapie génique : les boiteries chez le cheval traitées avec succès par des injections d’ADN
Dans une étude* clinique, des scientifiques russes et anglais montrent que l’injection directe d’ADN dans les tendons et les ligaments permet à des chevaux boiteux de revenir au top de leur forme après seulement deux mois de traitement. Pour la première fois, ils ont utilisé la thérapie génique pour restaurer des lésions sévères du ligament suspenseur et du tendon fléchisseur chez le cheval. Ils ont injecté de l’ADN plasmidique codant pour deux facteurs de croissance spécifiques à l’espèce équine (facteur de croissance endothélial vasculaire 164 et facteur de croissance des fibroblastes 2) sur le site de lésions de desmite et de tendinite. En trois semaines, les deux chevaux de l’étude marchaient et trottaient, et deux mois plus tard, ils étaient de nouveau en condition et de retour en compétition.
Influenza aviaire: le virus H7N9 HP se révèle à la fois létal et transmissible chez un modèle animal infecté
En 2013, des virus grippaux H7N9 jamais détectés auparavant ont commencé à circuler chez les volailles en Chine. Faiblement pathogènes, ils ont ensuite évolué et provoqué plusieurs épisodes épidémiques chez l’homme et, à la fin de l’année 2016, le nombre de cas humains d’infection par le virus de l’influenza aviaire H7N9 a affiché une hausse sensible. Fin juillet 2017, quelque 1 600 personnes ont été testées positives pour le virus H7N9, et près de 40 % des personnes infectées sont décédées. L’émergence des virus H7N9 de l’IAHP représente une menace potentielle pour la santé publique, en particulier si ces virus acquièrent une transmissibilité interhumaine renforcée.
Sevrage et comportement félin : les chats sevrés précocement sont prédisposés à l’agressivité et aux stéréotypies
Une étude* finlandaise montre que l’âge du sevrage chez le chat a un impact direct sur le comportement futur de l’animal. Ainsi, un sevrage précoce augmente significativement le risque de développement, chez l’adulte, de troubles du caractère et de la socialisation tels que l’agression et les comportements stéréotypés. Le Pr Hannes Lohi et son équipe, de l’université d’Helsinki, ont étudié les effets du sevrage avant 12 semaines d’âge sur le comportement de 5 726 chats de 40 races différentes. Face à la fréquence des troubles comportementaux rapportés par les propriétaires, l’étude suggère qu’un sevrage retardé de deux semaines constitue une solution simple pour améliorer le bien-être de millions de chats domestiques.
Élevage équin : quand la sélection génétique du cheval arabe confine à la caricature
Avec son profil hypertypé, El Rey Magnum a tout du cheval de dessin animé. Pourtant, ce pur-sang arabe de neuf mois fait la fierté du centre d’élevage Orion Farms, aux États-Unis. À force de sélection d’un hypertype, le jeune cheval arabe présente un physique difforme, qualifié de « proche de la perfection » par ses éleveurs. Comme pour les chiens et les chats brachycéphales, la recherche de cet idéal esthétique ne tient pas compte des conséquences pour ces animaux en termes de santé et de bien-être. Outre-manche, les vétérinaires britanniques, déjà mobilisés contre les morphotypes canins et félins extrêmes, mettent en garde contre les risques induits par cette nouvelle dérive génétique qui touche le cheval.
Cirques : l’Ordre des vétérinaires condamne l’utilisation des mammifères sauvages
Questionné par One Voice, l’Ordre national des vétérinaires, qui représente quelque 18 000 praticiens français, confirme dans un courrier sa position contre l’utilisation d’animaux sauvages dans les spectacles des cirques itinérants. Pour l’association de protection animale, cette condamnation ordinale vient légitimer le combat qu’elle mène depuis plusieurs années pour faire libérer les animaux sauvages détenus dans les cirques, notamment en France. Après sa position pour un étourdissement efficace des animaux avant la saignée et contre la corrida, l’Ordre poursuit son engagement en faveur du “vétérinaire garant du bien-être animal”.
Homéopathie vétérinaire : une étude britannique conclut à l’absence d’efficacité réelle
Une étude* récente, menée par le professeur Peter Lees du Royal Veterinary College (RVC), explique pourquoi l’homéopathie vétérinaire peut sembler efficace en raison d’erreurs de perception des praticiens, alors que dans les faits, ces traitements sont fondamentalement dépourvus de toute efficacité clinique, au-delà des effets placebo. Des conclusions qui ont également des implications importantes quant à l’utilisation de traitements homéopathiques chez l’homme.
Dermatose nodulaire contagieuse : la FAO préconise une vaccination massive des bovins
Détectée pour la première fois en Turquie fin 2013, la dermatose nodulaire contagieuse bovine poursuit sa propagation, en Europe et au-delà, avec une forte augmentation de l’incidence et malgré les mesures de contrôle mises en œuvre dans les neuf pays touchés. Dans l’Union européenne, cette maladie virale vectorielle, très contagieuse, touche déjà la Grèce et la Bulgarie. Pour le moment, la France reste indemne de cette affection, mais le risque d’introduction, même s’il est estimé très faible par l’Anses, existe néanmoins. La FAO, quant à elle, prend position pour une campagne vaccinale à grande échelle.
Dentisterie vétérinaire : premières lignes directrices mondiales chez l’animal de compagnie
La World Small Animal Veterinary Association (Wsava) vient de publier des recommandations en matière de soins bucco-dentaires chez les animaux de compagnie. Les Wsava’s Global Dental Guidelines proposent ainsi des bonnes pratiques, applicables à l’échelle mondiale, pour permettre aux vétérinaires d’améliorer la reconnaissance des affections dentaires et de mettre en œuvre les meilleurs traitements. Au-delà de l’actualisation des normes et des techniques en dentisterie vétérinaire, l’objectif est d’aider à combler les écarts observés dans l’enseignement de cette discipline au niveau international et de mettre davantage l’accent sur la santé bucco-dentaire dans le cursus vétérinaire.
Biodiversité et climat : la flore et la faune forcées de s’adapter au changement climatique
L’avenir est incertain pour la biodiversité mondiale face aux modifications du climat. L’Académie des sciences, dans un rapport* publié le 25 septembre 2017, s’inquiète des conséquences du changement climatique sur l’évolution des espèces animales et végétales. Plus précisément, son état des lieux pointe les mécanismes d’adaptation de la faune et de la flore confrontées au réchauffement, un phénomène observé au XXe siècle et qui affecte déjà tous les niveaux d’organisation écologiques, des populations animales et végétales aux écosystèmes. À l’échelle du siècle, l’impact de ce changement environnemental se superpose aux autres perturbations engendrées par les activités humaines, telles que la surexploitation des espèces, l’agriculture, l’élevage, la déforestation et l’urbanisation, les espèces invasives, etc.
Chasse à la baleine : les eurodéputés appellent la Norvège à arrêter le massacre
Bien que suspendue en 1986 par un moratoire international, la chasse commerciale à la baleine n’a jamais cessé d’être pratiquée en Norvège, qui s’est toujours opposée à cette décision visant à assurer la conservation de ces cétacés. Aujourd’hui, le Parlement européen demande au pays de mettre un terme à toutes ses activités de chasse à la baleine à des fins commerciales et de respecter le moratoire de la Commission baleinière internationale (CBI). Ces dernières années, les pêcheurs norvégiens ont tué plus de baleines que l’Islande et le Japon réunis, les deux autres États qui pratiquent cette chasse.
Maladie de Lyme : le tamia de Sibérie aurait une influence sur l’infection des tiques
Des chercheurs de l’Institut Pasteur se sont intéressés à l’infection des tiques par un rongeur, le tamia de Sibérie, suspecté d’être un réservoir pour la bactérie Borrelia burgdorferi à l’origine de la maladie. Cet animal de compagnie en vogue dans les années 1970, souvent abandonné par ses propriétaires, prolifère depuis dans certaines forêts de la région parisienne, comme celle de Sénart. Les travaux ont permis de vérifier que ces rongeurs étaient effectivement responsables d’une augmentation du taux d’infection des nymphes.