Alors que la Thaïlande lutte déjà contre la propagation du coronavirus, elle doit également faire face à une autre épidémie virale mortelle chez le cheval – la peste équine. Certains scientifiques soupçonnent des zèbres, importés d’Afrique, à l’origine de l’épidémie.
Les chiens, une source d’antibiorésistance ?
L’apparition et la propagation de souches bactériennes multirésistantes aux antibiotiques est un problème de santé majeur pour les populations humaines comme animales. Des questions se posent sur la pertinence des soins pour les animaux de compagnie notamment dans la transmission d’antibiorésistance à l’humain.
Chat : Le déconfinement va-t-il causer de l’anxiété de séparation ?
Si les chats ne sont pas connus pour leur attachement exubérant à leur maitre, une étude identifie pour la première fois de potentiels problèmes d’anxiété de séparation chez le félin.
Enseignement vétérinaire : nouveau calendrier pour les concours des écoles vétérinaires et agronomiques
Dans le cadre de l’organisation du futur déconfinement, le gouvernement a fixé le calendrier et les modalités des concours d’entrée à l’issue des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) pour 2020. Ainsi, le ministère de l’Agriculture vient de préciser les modalités des concours d’entrée aux écoles nationales d’agronomie et vétérinaires.
Enseignement vétérinaire : le classement 2020 des 50 meilleures écoles vétérinaires mondiales est paru
Le top 50 des meilleures écoles vétérinaires à l’échelle mondiale vient d’être publié, pour la sixième année consécutive. Cinquante des plus grandes universités internationales dans le domaine des sciences vétérinaires sont ainsi comparées et classées dans le QS World University Rankings, issues de 18 pays sur les 5 continents. En Europe, la France n’est toujours pas au rendez-vous : les écoles nationales vétérinaires restent absentes du classement mondial.
Six nouveaux coronavirus découverts chez la chauve-souris
Si ces nouveaux virus sont de la même famille que SARS-CoV-2 qui provoque actuellement la pandémie COVID19, rien n’indique que ces coronavirus posent un réel risque pour la santé humaine.
Des chercheurs du Smithsonian’s Global Health Program ont découvert six nouveaux coronavirus chez des chauves-souris au Myanmar dans le cadre du projet PREDICT de biosurveillance des animaux. PREDICT, une initiative financée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), soutient la découverte et la surveillance mondiales d’agents pathogènes susceptibles de se propager des animaux aux humains.
Les résultats permettent de mieux comprendre la diversité des coronavirus chez les chauves-souris et ainsi éclairer les efforts mondiaux pour détecter, prévenir et répondre aux maladies infectieuses qui peuvent menacer la santé publique, en particulier à la lumière de la pandémie de COVID-19 en cours. Ce travail guidera la surveillance des populations de chauves-souris afin de mieux détecter les menaces virales potentielles.
Cette pandémie nous rappelle particulièrement combien la santé humaine est étroitement liée à la santé de la faune et de l’environnement. Avec l’activité humaine grandissante, les interactions avec la faune sauvage croissent.
Plus nous comprenons les virus animaux, leur mode de fonctionnement et de transmission, plus il sera possible de réduire l’impact de potentielles pandémies futures.
Si les experts estiment que des milliers de coronavirus – dont beaucoup n’ont pas encore été découverts – sont présents chez les chauves-souris, les coronavirus nouvellement trouvés ne sont pas étroitement liés à SRAS CoV-1, MERS ou COVID-19.
Les études futures évalueront le potentiel de transmission entre les espèces afin de mieux comprendre les risques pour la santé humaine. La surveillance, la recherche et l’éducation sont les meilleurs outils dont nous disposons pour prévenir les pandémies avant qu’elles ne se produisent.
Quel effet le confinement COVID-19 a-t-il sur la faune sauvage ?
Quand le chat n’est pas là, les souris dansent … ou plutôt, devrions-nous dire, quand les humains sont confinés, la faune sauvage s’épanouit ? Les mesures de confinement mises en place suite à la pandémie Covid-19, incitent les populations humaines à éviter le contact extérieur et à se déplacer, ce qui n’est pas sans conséquences sur les animaux. Mais sont-elles toutes une libération pour la faune sauvage ? Pas forcément.
Les mesures de quarantaine et de confinement immobilisent le monde depuis maintenant plusieurs semaines. L’activité humaine est réduite à de légers murmures et les villes se taisent progressivement. Avec la plupart des humains confinés à leurs habitations, le vacarme habituel de la vie et du trafic donne place à un vide et un calme bouleversant. Et la vie sauvage a déjà réagi. Quels changements sont à prévoir ?
L’internet est inondé d’information concernant la reconquête de la faune sauvage de nos villes. Pas toutes sont factuelles mais dans l’ensemble, les animaux des villes et des alentours deviennent plus audacieux et s’aventurent dans les rues. Mais ces nouvelles habitudes se sont pas toujours positives.
L’interaction et l’influence de l’activité humaine sur la faune sont complexes et difficiles à anticiper. L’humain peut agir de différentes façons sur son environnement. La pollution sensorielle qui modifie la lumière, le son et la composition chimique de l’environnement, fait partie de ces altérations. Elle affecte la santé des espèces, c’est-à-dire leur mortalité et leur capacité de se reproduire, à la fois par des effets physiologiques et des effets qui provoquent des changements de comportement selon trois mécanismes : le masquage, la distraction et la duperie.
Le masquage est le processus par lequel la pollution sensorielle affecte la capacité d’un organisme à détecter ou à discriminer une cible. Lors de la distraction, la pollution sensorielle attire l’attention d’un animal qui se détourne de sa tâche à accomplir. Et finalement, la duperie est quand un polluant sensoriel guide les animaux dans une mauvaise direction ou vers une mauvaise cible.
Quels changements peut-on donc prévoir pour les animaux pendant que les humains sont cloîtrés chez eux ?
La pollution sonore
Une chose est sûre, pendant le confinement, la pollution sonore, un des principaux risques environnementaux pour la santé animale et humaine, a énormément diminué, ce qui a de nombreuses répercussions.
La survie de nombreuses espèces dépend de leur ouïe. Les amphibiens, les oiseaux, les insectes et les mammifères ont besoin du son pour transmettre des informations essentielles, comme leurs signaux accouplements ou d’avertissement. Ainsi, les larves de poissons trouvent leur maison en suivant les bruits des récifs coralliens ou encore, les chouettes utilisent des signaux acoustiques pour localiser leurs proies. Tous ces comportements fondamentaux sont menacés si les animaux ne peuvent pas entendre correctement.
Une analyse de plus 109 espèces animales terrestres et aquatiques, est catégorique. En temps normal, le bruit d’origine humaine perturbe du plus petit insecte au plus grand mammifère marin. Il va sans dire que la nuisance sonore impacte la chasse des chauves-souris, qui s’appuient sur des signaux ultrasons pour trouver leurs proies, mais l’effet peut être plus subtil chez d’autres espèces.
Pour certains oiseaux, par exemple, le bruit affecte leur santé et la croissance de leur progéniture. Les poussins exposés à un fond acoustique important sont plus petits que leurs congénères au calme. Une base sonore importante affecte également les niveaux de glucocorticoïdes dans le sang, probablement pour empêcher les effets négatifs de niveaux chroniquement élevés sur l’organisme.
De plus, le bruit va aussi affecter la communication intra et inter espèces. Un oiseau des villes a tendance à chanter plus fort et à un niveau plus élevé que son homologue rural, ce qui affecte la qualité perçue de leurs chansons.
Le confinement et la réduction sonore pourront donc influencer plusieurs paramètres. Avec un bruit de circulation réduit, les chauves-souris, les oiseaux et les autres animaux communiquent mieux, ce qui pourra avoir pour effet de meilleures opportunités d’accouplement.
Certains oiseaux qui avaient pour habitude d’éviter les zones excessivement bruyantes pendant leur migration – ce qui avaient pour conséquence de diminuer la richesse génétique des espèces – retrouvent leurs congénères. Les murs de son divisent les populations. Avec ce calme, un brassage génétique offrira un nouveau souffle et une vitalité nécessaire à certaines populations.
Diminution du trafic humain
Autrement la diminution du trafic routier, aura clairement un impact sur les vies animales. A titre d’exemples, 37 000 chouettes effraies sont tuées chaque année sur les 11 000 kilomètres d’autoroutes françaises. Quelques semaines avec moins de voitures, surtout pendant la période des vacances scolaires et des jours fériés de Mai, seront suffisantes pour sauver des vies, surtout à la sortie de l’hivernation et pendant la période des naissances.
C’est sans compté également sur la diminution de la pollution atmosphérique. En effet, chiens, chats, mais également faunes sauvages sont sensibles à la dégradation de l’air, autant que les humains. Une des rares études sur le sujet a montré que des chiens exposés à l’air pollué de Mexico présentent une inflammation accrue du cerveau et des malformations impliquées dans des maladies comme Alzheimer, par rapport à des chiens vivant dans des villes moins polluées.
Les conséquences du déconfinement
La pollution est considérée comme la troisième ou quatrième cause de la réduction de la biodiversité, et certaines espèces sont directement menacées par les pollutions de l’air.
Cependant, beaucoup d’animaux de villes se sont acclimatés à leurs voisins bipèdes et dépendent parfois d’eux pour se nourrir par exemple. La fermeture des parcs, bords de rivières, ou la diminution de touristes vont pousser les animaux à trouver de nouvelles sources de nourriture.
Il faudra être cependant particulièrement réceptifs aux conséquences du déconfinement, surtout en cette période de reproduction. Nombreux seront les animaux qui auront choisi des lieux de nidification, qui, une fois le confinement levé, pourront s’avérer problématiques. Oiseaux et mammifères qui pensaient choisir un endroit stratégiquement calme seront surpris de se retrouver en pleins milieux d’une circulation qui avait disparu. A titre d’exemples, le retour des promeneurs sur les plages mettra à risques les petites sternes reproductrices qui pourront être piétinées et dérangées, et qui sont déjà assez en danger.
Il faudra donc être particulièrement vigilant au retour à la normale. Les changements, que ce soit lors du confinement ou du déconfinement seront vécus tous les deux comme un stress pour la faune sauvage.
Mieux comprendre l’anxiété de séparation chez le chien pour éviter le stress du déconfinement
Dans le contexte actuel du confinement causé par la pandémie covid19, on ne peut s’empêcher d’imaginer la période de libération qui va suivre. Mais pour nos amis canins, le futur n’est pas d’aussi bonne augure. En effet, là où nous nous préparons à retrouver nos habitudes et à ressortir, nos chiens y voient de nouveau de longues heures de solitude en perspective. Et pour certains chiens, l’isolation rime avec anxiété.
Mieux comprendre l’anxiété de séparation pourrait permettre de soulager le stress chez l’animal. Une nouvelle étude sur plus de 2 700 chiens de 100 races différentes met en lumière les causes de cette anxiété particulière et identifie quatre formes principales de détresse chez les chiens séparés de leurs propriétaires. Il s’agit notamment de la concentration de l’animal sur le fait de s’éloigner de quelque chose dans la maison, de vouloir se rendre à l’extérieur, de réagir aux bruits ou aux événements externes, et une forme d’ennui.
Le travail suggère que les comportementalistes devraient considérer ces raisons sous-jacentes comme le problème à traiter, et non pas « l’anxiété de séparation » comme un diagnostic et une condition unique. Les traitements ont tendance à se concentrer sur une aide pour surmonter la « douleur de la séparation », mais les travaux actuels indiquent que le traitement des diverses formes de frustration est plus important. L’évaluation et le traitement doivent être beaucoup plus ciblés.
La frustration sous ses différentes formes est au cœur du problème et il est important de comprendre cette variété afin de proposer des traitements plus personnalisés pour les chiens.
Des comportements ancrés dans la génétique de la race
Certains comportements canins comme l’agressivité et la peur peuvent avoir une base génétique et donc une prévalence chez certaines races de chiens.
Une nouvelle étude portant sur 101 races et 14 000 chiens révèle des liens étroits entre génétique et comportement. Si cette corrélation paraît évidente, c’est la première fois que les chercheurs se concentrent sur un éventail aussi large de race et trouvent un signal génétique fort.
Les gènes contribueraient à 60 à 70 % des variations comportementales entre les races. Selon cette étude, la capacité de certaines races à être dressé et à apprendre se résumerait donc en grande partie à la génétique de celle-ci et moins au temps passé au dressage de l’animal. Ainsi un bouledogue sera ‘naturellement’ plus difficile à dresser ; à l’inverse des caniches ou border collies.
Les chercheurs ont identifié 131 variantes génétiques associées au comportement des races canines. Cependant, aucun gène particulier n’a pu être associé à un comportement spécifique, ce qui suggère que la diversité comportementale résulte de l’interaction complexe de nombreux gènes, en complément des variabilités environnementales.
La plupart de ces variantes ont été associées à des gènes considérés comme importants pour le développement et la fonction neurologiques.
Si l’étude permet de mieux comprendre certains tempéraments canins, les propriétaires de chiens ne devraient cependant pas considérer que la personnalité de leur chien est entièrement innée et prédéterminée. Il y a encore énormément de variations entre les individus, indépendamment de la race.
Des tests Covid-19 pour les chats et chiens
Si pour le moment le nombre d’animaux de compagnie diagnostiqués avec COVID-19 est incomparablement faible par rapport au total d’humains infectés, les experts ont mis au point des tests spécifiques pour les chats et chien en cas de besoin. Cependant, l’USDA met en garde contre l’utilisation généralisée de ces tests.
Après la détection de quelques – encore très rares – cas de covid-19 chez les animaux de compagnie, il devient urgent de mieux comprendre la présence et la contagion du virus SARS-Cov-2 chez les populations de chats et de chiens. Les vétérinaires ont donc mis au point des tests de diagnostics au Covid-19 spécifiques aux espèces.
Bien que les tests humains fonctionnent chez les animaux, leurs quantités sont limitées. En effet, chiens et chats partagent des récepteurs cellulaire communs avec l’humain qui permettent au virus de s’attacher et infecter les cellules. Ainsi, en 2003, lors de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), un coronavirus apparenté au SRAS-CoV-2, les scientifiques ont montré que les chats pouvaient être infectés par le virus et le transmettre à d’autres félins.
En prévention, plusieurs laboratoires ont donc développé un test SARS-CoV-2 pour les animaux de compagnie à la demande des agences locales et fédérales de santé animale. Le Washington Animal Disease Diagnostic Laboratory (WADDL) propose une solution similaire au test humain avec une PCR qui permet l’amplification de l’ARN viral. Approuvé par l’OMS, WADDL pourrait immédiatement avoir la capacité de tester jusqu’à 100 animaux par jour, si l’occasion se présentait.
Les laboratoires IDEXX, un réseau mondial de plus de 80 laboratoires de diagnostic, ont également annoncé un test SARS-CoV-2 pour les animaux à la mi-mars. La société a ainsi analysé plus de 4000 échantillons de chiens, chats et chevaux. A ce jour, tous les résultats sont revenus négatifs pour le Covid-19, mais les autorités mettent en garde contre une utilisation banalisée.
En effet, le département américain de l’Agriculture (USDA) déconseille même leur utilisation. Et pour cause ; de nombreux experts s’inquiètent des répercussions de l’information d’un test positif sur le bien-être animal, surtout tant que la transmission intra espèce n’est pas établie. Une information erronée pourrait mener à une peur injustifiée et à l’abandon en masse des animaux de compagnie, comme cela a déjà été le cas au début de l’épidémie.
Avant que les tests pour les animaux de compagnie ne se généralisent, il faudrait dans un premier temps comprendre l’implication d’un animal positif dans un foyer et le danger qu’il représente. Il faudrait déjà identifier les risques de transmission de la maladie aux humains et aux autres animaux, et dans ce cas évaluer si une isolation est nécessaire. Sans réponse, la généralisation d’un test n’engendrerait qu’angoisse et conséquences délétères. Il devient donc impératif de comprendre l’impact d’un test positif et de la maladie chez l’animal.
Pour le moment, l’USDA recommande donc que les tests pour les animaux de compagnie ne soient effectués que si les responsables de la santé animale et publique s’accordent sur leur besoin, notamment en raison d’un lien avec un cas humain de COVID-19.
En attendant, le CDC continue de souligner que les chiens et les chats présentent peu de risques pour les humains. A l’heure actuelle des connaissances, il n’y a pas de preuves que les animaux domestiques peuvent propager COVID-19, et il n’y a aucune raison de penser qu’ils pourraient être une source d’infection. Et en effet, si les animaux domestiques pouvaient facilement attraper COVID-19, nous verrions à ce jour déjà des milliers de cas. Pourtant, un pic d’infections respiratoires chez les chats et les chiens n’a pas été identifié.
Cependant, dans un esprit préventif, il est recommandé de traiter les animaux de compagnie de la même façon que les humains et de les isoler. En cas de maladie déclarée chez l’humain, il est important de garder également ses distances avec les animaux de la maison et de prendre les mesures de prévention nécessaires.
COVID19 : Les chats et les furets à risques
Selon une nouvelle étude, les chats et les furets seraient susceptibles à l’infection par le nouveau coronavirus, SARS-CoV-2, et peuvent le transmettre intra-espèce. En revanche, les chiens le sont moins.
Après la description de quatre cas de transmission de Sars-CoV-2, l’agent pathogène du Covid-19 humain, à des animaux de compagnie (deux chiens et un chat à Hong Kong et un chat en Belgique), les chercheurs se sont penchés sur la question de leur susceptibilité au virus. Les animaux de compagnie sont en contact étroit avec les humains, et il est donc important de comprendre leur sensibilité au SRAS-CoV-2 dans un souci de mieux comprendre les facteurs de propagation du covid-19.
Une nouvelle étude de Harbin Veterinary Research Institute, publiée sur la plateforme bioRxiv, confirme la possibilité d’une inoculation expérimentale de SARS-CoV-2 chez les animaux. Si les chats et les furets semblent les plus à risques, les chiens seraient susceptibles dans une moindre mesure ; et cochons, poulets et canards non concernés.
Les chercheurs ont inoculé des chats avec une forte charge virale dans les narines, et ont montré que Sars-CoV-2 peut se répliquer chez le chat et être transmis occasionnellement à partir de gouttelettes expirées par les chats infectés. De l’ARN viral, ainsi que des particules virales infectieuses ont été retrouvées dans les voies respiratoires supérieures des animaux et des anticorps contre le virus ont pu être détecté. La présence de signes cliniques et le type de ces signes cliniques chez les chats sont actuellement peu documentés.
De même, Sars-CoV-2 peut se répliquer chez le furet et se transmettre, sans induire de maladie grave. Cette sensibilité à l’infection de SARS-CoV-2, en fait des animaux modèles pour tester des vaccins et des médicaments potentiels. Les furets sont déjà utilisés dans les études contre la grippe et plusieurs laboratoires ont déjà commencé des recherches sur COVID-19.
En revanche, chez le chien, après inoculation expérimentale, aucune charge virale n’a été détectée dans les prélèvements oro-pharyngés et rectaux. Sans signes cliniques évidents, les chiens semblent peu sensibles au virus du covid-19. Il en va de même pour les porcs, les poulets et les canards qui ne semblent pas être sensibles à SARS-CoV-2.
Mais attention, ces résultats sont à prendre avec des pincettes. Le travail a été effectué sur un très petit nombre et les animaux ont été infectés avec de très fortes doses du virus. Les conditions expérimentales sont probablement éloignées de la réalité du terrain et ne représentent pas forcément des conditions réelles d’interactions entre les humains et leurs animaux de compagnie. De plus, sachant que le travail n’a pas encore été relus par les pairs, il est susceptible d’évoluer. Les données cliniques, vétérinaires et scientifiques actuelle sont encore préliminaires et évoluent rapidement tous les jours.
Donc, si l’infection de l’humain vers l’animal est possible, au vue des cas détecter à ce jour, il n’y a toujours pas d’indications qui pointent en direction d’une infection de l’animal vers l’homme. L’animal pourrait être un support « passif » du virus, comme il l’a été au cours de l’épidémie de SARS en 2003. A l’époque, les études avaient montré que le chat pouvait être infecté par ce virus, mais ils ne semblaient pas jouer un rôle dans la propagation de la maladie. Une étude sur plus de 4000 animaux (chiens, chats, chevaux) aux Etats-Unis et en Corée du Sud, valide cette observation. Aucun animal, pourtant en contact possible avec la pathologie, se semble être positif au Sars-CoV-2. L’évènement demeure rare.
Il ne faut donc pas encore s’alarmer. Le CDC affirme qu’il n’y a actuellement aucune preuve que les chats ou autres animaux de compagnie peuvent propager COVID-19.
Les félins ne sont pas des acteurs majeurs de la propagation du virus. Cependant, la surveillance du SRAS-CoV-2 chez les chats doit être envisagée dans le cadre des efforts visant à éliminer le COVID-19 chez l’homme.
Le CDC préconise tout de même aux personnes atteintes de COVID-19 de limiter le contact avec leurs animaux de compagnie. Et dans un esprit de prévention, il est conseillé de suivre des consignes d’isolement pour les animaux de compagnie en miroir aux procédures en place pour les humains.
Ainsi, l’Académie Vétérinaire de France recommande que l’animal de compagnie soit considéré comme un membre de la famille et le même niveau de précaution et de confinement doit lui être appliqué, notamment en prévenant ses interactions avec une personne malade ou suspectée de Covid-19. Il est également suggéré de mettre en place des mesures barrières adaptées aux animaux.