dimanche, octobre 13, 2024
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Maladie de Lyme : et si la solution se trouvait dans le sang du cerf de Virginie ?

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Maladie de Lyme : et si la solution se trouvait dans le sang du cerf de Virginie ?

Comme nombre d’hôtes vertébrés, notamment dans la faune sauvage, le cerf de Virginie peut être infecté par Borrelia burgdorferi. Cependant, cet animal est considéré comme un réservoir non compétent pour l’agent étiologique de la maladie de Lyme car il ne peut ni héberger ni transmettre efficacement la bactérie pathogène. Le spirochète ne survit pas dans son sang.

 

Le cerf de Virginie sera-t-il à l’origine d’une nouvelle stratégie de prévention et de traitement de la borréliose de Lyme chez l’homme ? C’est une question fondamentale dans la lutte contre cette maladie, car les humains ne sont pas les seuls à être infectés par Borrelia burgdorferi. Chiens, chevaux, bovins peuvent être contaminés, au même titre que la faune sauvage. Des chercheurs ont étudié la raison pour laquelle le cerf de Virginie passe entre les mailles. L’animal est pourtant important dans le cycle de vie de la tique Ixodes, vecteur de la maladie. Mais les tiques qui se nourrissent sur lui ne sont pas infectées par la bactérie.

L’étude a révélé que la raison se trouve dans le sérum du cerf. Un composant dans son sang tue tout simplement l’agent pathogène. Aucune bactérie viable n’a été détectée à la fin du test de sensibilité sérique. L’expérience a également montré que la résistance de l’hôte n’est pas liée à une infection antérieure. Cette réaction protectrice relève donc bien de l’immunité innée du cervidé.

Si cette étude est la première montrant que le sérum du cerf de Virginie possède une puissante activité destructrice contre pour plusieurs souches génétiquement distinctes de B. burgdorferi, ce n’est pas la seule espèce dans ce cas. Des études antérieures ont démontré que les sérums collectés chez le cerf rouge, le sika du Japon, le cerf mulet, le daim, le chevreuil sont également bactéricides. Reste maintenant à comprendre les mécanismes moléculaires qui offrent cette protection à tous ces cervidés.

Pour rappel, la maladie de Lyme n’est pas mortelle chez l’homme si une antibiothérapie est mise en place précocement. Toutefois, cette maladie est potentiellement débilitante et entraîne des manifestations articulaires, cutanées ou nerveuses. Sans traitement, la bactérie peut survivre plusieurs années dans l’organisme et provoquer des complications telles que de l’arthrite ou des déficiences neurologiques.

Aux États-Unis, 476 000 personnes sont diagnostiquées chaque année, ce qui en fait la zoonose à transmission vectorielle la plus répandue outre-Atlantique.

En France, 76 cas sont diagnostiqués pour 100 000 habitants, soit une incidence en forte augmentation. Environ 810 cas humains sont admis à l’hôpital pour une borréliose de Lyme chaque année. Dans plus de la moitié des cas, les patients hospitalisés présentent des symptômes neurologiques.

 

Pour aller plus loin

Tiques, puces : la maladie de Lyme, une vraie bombe à retardement

https://theconversation.com/tiques-puces-la-maladie-de-lyme-une-vraie-bombe-a-retardement-58748

 

Maladie de Lyme : La controverse

https://francelyme.fr/site/mediatiques/maladies-et-tiques/lyme-controverses/

 

Comme nombre d’hôtes vertébrés, notamment dans la faune sauvage, le cerf de Virginie peut être infecté par Borrelia burgdorferi. Cependant, cet animal est considéré comme un réservoir non compétent pour l’agent étiologique de la maladie de Lyme car il ne peut ni héberger ni transmettre efficacement la bactérie pathogène. Le spirochète ne survit pas dans son sang.

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