Les infections au FeLV passent souvent inaperçues, mêmes auprès des vétérinaires. Il est pourtant important de reconnaître la présence du virus qui peut avoir un impact sur la prise en charge des chats. Une nouvelle revue fait état des nouvelles connaissances et méthodes de détection de la pathologie.
Le virus de la leucose féline ou FeLV est un rétrovirus qui affecte les chats domestiques du monde entier provoquant des symptômes variés comme un déficit immunitaire, une anémie, l’apparition de tumeurs, de maladies secondaires, de troubles digestifs ou neurologiques ou encore une leucémie. Une fois infecté, le virus persiste tout le long de la vie du félin. Le chat va généralement vivre sans symptôme un temps avant le déclenchement de la leucose à proprement parler.
Pour certains cela peut durer des mois voir des années. Leur système immunitaire est capable de mettre le virus en sommeil. L’infection est alors avortée ou régressive, et les chats dans cette phase sont négatifs au test de dépistage et non contagieux. Ces infections peuvent néanmoins, éventuellement se réactiver. Pour d’autres, dépourvus d’une forte immunité spécifique au FeLV capable de le contenir, une pathologie progressive et fréquemment mortelle s’installe (50 et 80% de mortalité à 2 et 3 ans, respectivement).
Du fait de l’impact sur la santé et le système immunitaire du malade, il est activement recommandé de tester pour une infection au FeLV. Outre le fait qu’il faille empêcher la propagation de l’infection, sur le plan épidémiologique, un résultat positif peut influencer le pronostic, les décisions thérapeutiques et épidémiologiques, et la prise en charge clinique de chaque chat malade.
Cependant, le diagnostic d’une infection au FeLV reste difficile en raison des différents stades d’une infection, qui varie dans le temps en fonction de l’équilibre entre le virus et le système immunitaire de l’hôte. L’interprétation des tests FeLV n’est pas anodine et nécessite une connaissance fondamentale de la pathogenèse de la maladie, des interactions virus-hôte et des différents tests FeLV et de leurs caractéristiques.
Mais les technologies évoluent. Les tests diagnostics se sont affinés au fil des ans et intègrent désormais différents paramètres viraux et immunologiques. Couplées à ces nouvelles technologies de détection virale, les connaissances grandissantes de la pathogénèse de l’infection par le FeLV permettent de mieux comprendre le virus, interpréter les résultats et ainsi détecter le virus et déterminer de manière plus précise le stade d’infection au FeLV, même dans des moments asymptomatiques.
Une nouvelle revue présente les connaissances récentes, les principales caractéristiques à déterminer dans l’infection au FeLV et les méthodes de détection du FeLV fréquemment utilisées, ainsi que leurs caractéristiques et leur interprétation. Elle mentionne notamment algorithme développé par le Conseil consultatif européen sur les maladies du chat pour un diagnostic.
L’objectif est d’apporter une expertise diagnostique pour permettre aux vétérinaires dans la pratique d’améliorer la reconnaissance du virus FeLV et de réduire encore la prévalence de l’infection. En effet, seule une meilleure connaissance de cette infection féline mortelle et de son diagnostic permettra de le combattre efficacement.