Une nouvelle étude indépendante montre que les poules de chair avec une croissance plus lente sont en meilleure santé et vivent mieux que des races qui se développent plus rapidement pour satisfaire l’industrie de la consommation.
La majorité des poules à chair élevée pour l’industrie de la consommation sont des races dites ‘conventionnelles’ avec une croissance rapide. On peut comprendre les besoins de l’industrie d’avoir des animaux qui arrivent grandissent et grossissent plus rapidement. Mais des travaux récents montrent que cela impacte négativement sur leur bien-être.
Cette nouvelle étude est la première à mettre en évidence les différences de bien-être entre les poulets de chair à croissance rapide et lente dans un environnement commercial, en utilisant une série complète d’indicateurs de bien-être positifs et négatifs.
Elle montre que fournir de l’espace pour les animaux en réduisant la densité des animaux est bien pour le bien-être mais qu’opter pour des races avec une croissance un peu plus longue est mieux. En effet les poules avec une croissance plus lente adoptent une gamme de comportements plus positifs de « jeu » et « d’exploration » que leurs cousins à croissance rapide, indépendamment de la densité des animaux.
Ces comportements se traduisent par une meilleure santé et des expériences plus positives ce qui améliore le bien-être et la qualité de vie des animaux.
Le professeur Ruth Newberry et le Dr Judit Vas de la Faculté des biosciences de l’Université norvégienne des sciences de la vie soulignent l’importance d’inclure des indicateurs d’expériences positives dans les études sur le bien-être animal. Jusqu’à récemment, le jeu n’était presque jamais mentionné dans les études sur les poules.
Cette étude indépendante à l’échelle commerciale apporte des preuves solides des avantages en santé et bien-être de l’utilisation de races de poules à croissance plus lente dans l’industrie agroalimentaire. Ce serait l’amélioration la plus significative pour les oiseaux du secteur.
Les auteurs espèrent que ces résultats provoqueront des changements dans les chaînes d’approvisionnement et pousseront l’industrie à abandonner les races à croissance rapide au profit du bien-être des 142 millions de poulets produits en Europe chaque semaine.