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Rage : premier traitement à dose unique efficace contre la maladie symptomatique

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Rage : premier traitement à dose unique efficace contre la maladie symptomatique

Les infections par le virus de la rage et les lyssavirus apparentés sont généralement mortelles une fois que le virus atteint le système nerveux central et que les premiers symptômes apparaissent. Une étude a testé chez la souris une thérapie à base d’un anticorps monoclonal qui s’est révélé un traitement antirabique efficace, même après l’atteinte du système nerveux. La neutralisation du virus alors que la maladie était déjà déclarée amorce un véritable tournant dans la lutte contre la rage.

 

Les scientifiques ont évalué chez la souris l’efficacité thérapeutique d’un anticorps monoclonal humain (mAb) contre les infections à lyssavirus, comme celui de la rage. Ainsi, une dose unique de cet anticorps baptisé F11 a protégé la souris d’une inoculation mortelle du virus de la rage, selon cette étude. Son efficacité anti-lyssavirus n’est toutefois pas suffisante pour protéger à elle seule les animaux infectés, et une réponse immunitaire de l’hôte est nécessaire, via la production de lymphocytes T CD4, pour contrôler l’infection. Cet anticorps limite la charge virale et pousse le système immunitaire à produire des petites cellules qui, une fois la barrière hémato-encéphalique franchie, neutralisent le virus directement dans le cerveau et la moelle épinière, ce qui explique son efficacité même à un stade avancé de la maladie.

Bien que l’infection rabique n’ait pas été complètement éliminée du cerveau des souris traitées, les signes cliniques de la maladie ont disparu et le virus a été maintenu à un niveau faible et stable pendant au moins quatre mois après l’infection. Ainsi, cette thérapie semble donner lieu à un traitement fonctionnel contre la rage chez ce modèle animal. La prochaine étape consistera donc à tester le nouveau traitement chez l’humain et à lancer les premiers essais cliniques.

Si ces résultats pouvaient aboutir dans les prochaines années à une thérapie efficace, elle devrait bouleverser la gestion de la rage dans les pays où la vaccination postcontamination est quasi impossible et le nombre de contacts humains infectants très élevé, comme en Inde ou en Indonésie. La rage tue 60 000 personnes tous les ans, principalement en Afrique et en Asie. Aux États-Unis, où la maladie est bien présente, aucun décès humain n’est cependant recensé, car les traitements préventifs sont facilement accessibles.

 

 

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