vendredi, avril 26, 2024
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Covid-19 : l’infection par le Sars-CoV-2 responsable d’une neurodégénérescence chez le chien et l’humain

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Covid-19 : l’infection par le Sars-CoV-2 responsable d’une neurodégénérescence chez le chien et l’humain

Une étude coréenne montre que le variant delta du Sars-CoV-2 peut infecter le chien et provoquer des lésions cellulaires dans le cerveau et les poumons, même en l’absence de signes cliniques neurologiques ou respiratoires. En outre, le coronavirus se transmet entre chiens ou à l’homme par contact direct et peut alors induire des modifications pathologiques au niveau du cerveau et des voies respiratoires supérieures, contrairement aux conclusions d’études antérieures.

L’étude a permis de démontrer que le virus de la Covid-19 endommage la barrière hémato-encéphalique, ce qui lui permet de la franchir, expliquant ainsi les lésions du système vasculaire cérébral, plus visibles dans la substance blanche, observées chez des chiens infectés soit expérimentalement par voie intranasale, soit par transmission virale directe. L’analyse des prélèvements nasopharyngés et oropharyngés a permis de déceler une réponse inflammatoire plus ou moins sévère selon les phases de l’infection et les tests d’immunofluorescence réalisés ont confirmé l’existence de particules virales dans le cerveau canin.

Le Sars-CoV-2 a ainsi été détecté dans les poumons et le cerveau des chiens inoculés et en contact. Pourtant, aucun n’a présenté de troubles neurologiques apparents ou de signes respiratoires de la Covid-19. Les altérations mises en évidence révèlent que même les animaux asymptomatiques infectés par le coronavirus peuvent développer à la fois une affection neurodégénérative dans le cerveau (maladie des petits vaisseaux) et des lésions pulmonaires (pneumonie interstitielle). En outre, ces atteintes sont durables, ce qui suggère le développement d’un syndrome de longue durée, de type Covid long chez l’humain, chez les chiens affectés.

Le Sars-CoV-2 pourrait ainsi induire des réactions pathologiques dans le cerveau de plusieurs hôtes, y compris l’homme, bien que les mécanismes en cause soient encore indéterminés. Les observations faites chez le chien sont en effet transposables à l’infection chez l’humain. Comparés à d’autres modèles animaux, les chiens sont génétiquement plus proches de l’homme et leur structure cérébrale est similaire, ce qui rend cette extrapolation pertinente. Les résultats de cette étude suggèrent aussi que l’infection du cerveau par le Sars-CoV-2, même chez les patients humains asymptomatiques de la Covid-19, pourrait entraîner une maladie neurodégénérative à plus ou moins long terme, telle que la maladie d’Alzheimer. Ainsi, les propriétaires d’animaux de compagnie sont potentiellement exposés au risque de contracter le virus par contact direct avec leur animal et de développer ensuite des troubles neurologiques, même sans présenter de symptômes.

 

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