samedi, décembre 14, 2024
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Maladie de Lyme : vers de nouveaux tests plus fiables et multi-espèces ?

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Maladie de Lyme : vers de nouveaux tests plus fiables et multi-espèces ?

Évoquer la borréliose de Lyme en France, c’est parfois s’attaquer à un tabou. L’efficacité des tests sérologiques en est peut-être à l’origine… Une nouvelle stratégie de diagnostic pourrait jeter un pavé dans la mare.

 

Actuellement, les tests disponibles sont sérologiques, et leur objectif est de rechercher dans le sang les anticorps produits par les globules blancs en réponse à l’infection à Borrelia burgdorferi. Aux États-Unis, 476 000 personnes sont ainsi diagnostiquées chaque année. C’est la maladie à transmission vectorielle (morsures de tiques) la plus fréquente outre-Atlantique. Les tests Elisa et Western blot mesurent ainsi la “réaction” de l’organisme à l’exposition à la bactérie. Or ces tests révèlent l’existence d’un contact, antérieur ou actuel, avec B. burgdorferi, mais pas que le patient a développé la maladie de Lyme. En outre, ils sont sujets à polémique, notamment en France, en raison du nombre élevé de faux négatifs si le test est effectué au cours des deux premières semaines de l’infection.

Une nouvelle stratégie de diagnostic consiste à détecter l’ADN de Borrelia dans le sang ou dans le liquide cérébrospinal. Un résultat positif signe l’existence de la maladie de Lyme. L’université de Cornell a ainsi pu confirmer la présence de la bactérie dans le liquide cérébrospinal chez un cheval atteint de la forme neurologique, qui a immédiatement bénéficié d’un traitement ciblé et a survécu. La détection de l’ADN bactérien signifie que l’agent pathologique est bien présent, et sa disparition post-traitement que l’animal est guéri. Cette technique fondée sur l’ADN est très prometteuse et ce test direct devrait bénéficier à de nombreuses espèces (cheval, chien et même humain).

L’efficacité des tests diagnostiques est primordiale pour traiter au plus tôt, dès les tout premiers symptômes de la borréliose (fièvre, maux de tête, fatigue, éruption cutanée), afin de limiter les risques de propagation de l’infection aux articulations, voire au système nerveux et au cœur.

 

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