Après les médicaments vétérinaires prescrits sans examen clinique, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) s’est penché sur la fixation des tarifs de prophylaxie*. Cette tarification fait l’objet d’une convention entre éleveurs et vétérinaires sanitaires à l’échelon départemental ou, à défaut, d’un arbitrage préfectoral. Dans ce contexte fréquemment conflictuel, la mission confiée au CGAAER a mis en évidence des tarifs qui varient fortement d’un département à l’autre pour les mêmes interventions, voire qui ne sont plus source d’une juste rémunération pour l’acte de tuberculination. Son rapport préconise une méthode d’objectivation des coûts et des cahiers des charges afin de passer progressivement à une fixation des tarifs au plan national, ainsi qu’une révision de l’arrêté ministériel du 1er mars 1991**.
Adoption à la SPA : l’interdiction de revendre l’animal n’est pas une clause abusive
La clause insérée dans les contrats que la Société protectrice des animaux (SPA) fait signer aux adoptants d’un animal, leur interdisant de le vendre sans son accord écrit, n’est pas abusive. Ainsi en a jugé la Cour de cassation, dans un arrêt* du 1er juin 2016 qui casse et annule le jugement rendu le 19 juin 2014 par la juridiction de proximité de Vannes.
Biotechnologie : un chien synthétique devrait révolutionner la formation chirurgicale des vétérinaires
Basée à Tampa en Floride, la société de biotechnologie SynDaver Labs vient de mettre au point un mannequin de chien très réaliste et détaillé, le SynDaver Synthetic Canine, destiné à remplacer l’animal vivant dans le cadre de l’enseignement de la chirurgie vétérinaire. La société américaine travaille sur ce modèle canin synthétique depuis octobre 2015 et mène une campagne de crowdfunding en ligne pour financer la fabrication de sa nouvelle création. L’objectif est, à terme, d’équiper gratuitement les écoles vétérinaires accréditées dans le monde entier.
Santé animale : l’OIE officialise de nouveaux statuts sanitaires et enquête sur la charge mondiale des maladies
Depuis 1996 et le premier statut officiel reconnu par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vis-à-vis de la fièvre aphteuse, la liste des priorités sanitaires s’est allongée et comporte aujourd’hui six maladies animales. Pour trois d’entre elles, les 180 pays membres de l’OIE peuvent également faire valider officiellement leurs programmes de contrôle nationaux. Cette procédure volontaire, reconnue par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a un impact positif sur les échanges commerciaux internationaux d’animaux et de leurs produits. À l’inverse, les coûts directs et indirects des foyers de maladies animales dans le monde ont des conséquences néfastes sur l’économie des pays et le commerce mondial.
Berger allemand : la stérilisation précoce est associée à une fréquence accrue des troubles articulaires et urinaires
Selon une étude* menée par des chercheurs de l’université de Californie (UC Davis), la stérilisation des chiens de race berger allemand avant l’âge d’un an triple le risque de développer une ou plusieurs affections articulaires, comme la déchirure ou la rupture du ligament croisé crânial et la dysplasie de la hanche ou du coude. En pratique, le seul fait de repousser la stérilisation dans cette race au-delà de la première année, tant chez les mâles que chez les femelles, réduit significativement ce risque.
Biodiversité en France : un état des lieux et de santé inquiétant selon l’ONB et Natureparif
« Une nature française sous tension », tel est le bilan* tiré par l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) sur l’état actuel des milieux naturels et l’évolution des espèces animales en France. Régression des populations d’oiseaux et de chauves-souris, forte progression des espèces exotiques envahissantes, dégradation des zones humides, recul des grands espaces en herbe, etc., le tableau dressé est plutôt sombre. Au niveau régional, Natureparif a publié un état de santé** de la biodiversité francilienne et de son évolution sur plus de dix ans. Ses analyses ont porté sur la flore, les oiseaux et les papillons de jour. Là encore, le diagnostic est celui d’une érosion importante des espèces et de leurs effectifs en Île-de-France. Toutefois, des solutions existent, la mobilisation s’organise et les initiatives s’intensifient.
Délégués vétérinaires : le décret définissant leurs nouvelles qualifications est paru
Les délégués vétérinaires doivent désormais satisfaire à des conditions de qualification minimales, selon les nouvelles dispositions du Code de la santé publique créées par la loi d’avenir pour l’agriculture*. Ainsi, les personnes qui font de l’information par démarchage ou de la prospection pour des médicaments vétérinaires, y compris des aliments médicamenteux, doivent posséder des connaissances scientifiques suffisantes, définies par le décret du 18 mai 2016**. Le texte impose ainsi un niveau de compétences correspondant à bac + 2, de même que des connaissances dans les domaines du médicament vétérinaire, de la médecine vétérinaire et de l’élevage.
À Berlin, détenir un chien passe désormais par l’obtention d’un permis canin
Dans la capitale allemande, les futurs acquéreurs d’un chien devront d’abord obtenir un permis de détention, délivré à la suite d’une épreuve théorique et pratique. Selon le projet de loi, approuvé le 18 mai 2016, le dispositif d’attestation d’aptitude préalable entrera en vigueur dès cette année. Les propriétaires berlinois devront en outre débourser 100 € pour passer ce permis canin, puis 40 € de taxe chaque année.
Concours photo : les animaux de compagnie et la santé des personnes âgées
L’International Federation on Ageing (IFA) et Bayer organisent un concours photo sur le thème de l’influence bénéfique des animaux domestiques sur la santé et la qualité de vie des personnes âgées. Tous les photographes du monde entier, amateurs comme professionnels, peuvent concourir d’ici au 3 juin 2016 et tenter de remporter jusqu’à 1 000 $.
Races brachycéphales : la profession vétérinaire se mobilise contre l’hypertype chez le chien et le chat
Depuis le 9 mai, le site britannique Vet Help Direct* exhorte les vétérinaires et leurs associations professionnelles à agir pour résoudre les problèmes médicaux rencontrés par les races de chiens et de chats brachycéphales, incapables de respirer normalement et dont la survie passe souvent par une trachéotomie. Cette situation, créée par l’homme à force de sélection d’un hypertype au museau court et retroussé, vise avant tout l’esthétisme sans tenir compte des conséquences pour ces animaux en termes de santé et de bien-être. Outre-manche, la résistance s’organise contre ce morphotype poussé à l’extrême et ses affections respiratoires associées.
Xylitol : ce faux sucre est toxique chez le chien, voire mortel
La Food and Drug Administration (FDA) alerte les propriétaires de chiens sur l’intoxication au xylitol (E967), un édulcorant présent dans de nombreux produits et aliments courants, notamment les chewing-gums ou encore les bonbons sans sucre. Ces dernières années, le centre de médecine vétérinaire de la FDA a recensé de nombreux cas de chiens empoisonnés par le xylitol, essentiellement dus à l’ingestion de gommes à mâcher.