Des chercheurs américains ont identifié une substance capable de tuer les parasites responsables de trois affections mortelles : la leishmaniose (Leishmania spp.), la maladie du sommeil (Trypanosoma brucei spp.) et la maladie de Chagas (Trypanosoma cruzi). Ces trois parasitoses à transmission vectorielle affectent à elles seules 20 millions de personnes dans le monde, essentiellement en Afrique et en Amérique latine, et provoquent plus de 50 000 décès chaque année en l’absence de traitement efficace. L’étude*, publiée le 8 août dans la revue Nature, suggère qu’une seule classe de médicaments pourrait traiter ces trois affections, négligées par la recherche faute d’investissements.
Évolution et domestication : l’étude du génome du cheval met en lumière son histoire
L’étude des données pangénomiques des chevaux anciens et modernes a permis de mieux cerner le processus de domestication des équidés. Au cours de cette évolution, plusieurs espèces et races sont apparues. Ces travaux de recherche, financés par l’Union européenne, ont permis de révéler les modifications du génome équin au cours de la longue conquête menée par l’homme. L’objectif était de découvrir l’origine du genre Equus, il y a quatre millions d’années, mais surtout de comprendre comment l’espèce équine s’est transformée pour passer du cheval représenté par l’art rupestre à l’auxiliaire agraire, militaire et enfin sportif.
Anthrax : les rennes de Sibérie touchés par le réveil du bacille du charbon
Après un sommeil de 75 ans, le charbon (ou anthrax) a refait surface dans le Grand Nord russe. La bactérie Bacillus anthracis a déjà fait une victime, un enfant de douze ans, tandis que huit autres personnes sont contaminées et des dizaines hospitalisées. Quelque 2 400 rennes infectés sont morts en une dizaine de jours. Pour enrayer l’épidémie, la population a été placée en quarantaine et les troupeaux de rennes domestiques sont vaccinés en urgence. Dans cette région de Sibérie occidentale, essentiellement peuplée d’éleveurs nomades, le dernier foyer d’infection par le bacille charbonneux remonte à 1941.
Tauromachie : la corrida est bien exclue de l’inventaire du patrimoine français
Le litige relatif au classement de la tradition taurine au patrimoine culturel immatériel de la France connaît un dernier rebondissement. Cette inscription, restée implicite depuis avril 2011, n’a jamais été validée par les différents ministres de la Culture. Attaquée par le Comité radicalement anticorrida (Crac Europe) et Droits des animaux, la décision d’inscription a été déclarée caduque par la justice en 2015. Le Conseil d’État vient de rejeter le pourvoi de l’Observatoire national des cultures taurines (ONCT) et de l’Union des villes taurines de France (UVTF), confirmant ainsi que la corrida ne figure pas à l’inventaire du patrimoine culturel français.
Conférence de l’IAHAIO : la médiation animale avance sur le front éducatif, thérapeutique, social
L’International Association of Human-Animal Interaction Organizations (IAHAIO), fondée en 1990, est le plus grand forum mondial de promotion des bienfaits de la médiation animale dans le domaine des sciences, de la recherche, de l’enseignement, etc. L’association, qui rassemble plus de 100 000 membres et représente quelque 70 organisations sur les cinq continents, a tenu sa 14e conférence triennale pour la première fois à Paris, du 11 au 13 juillet 2016. Sa vocation s’inscrit dans un contexte d’intérêt sociétal croissant pour les animaux et leurs effets positifs sur la santé humaine. Parmi les nombreux partenaires, le laboratoire Ceva Santé animale soutient l’IAHAIO depuis six ans.
La Fondation assistance aux animaux dans le collimateur de la Cour des comptes
Dans son rapport* sur la Fondation assistance aux animaux (FAA), rendu public le 21 juillet 2016, la Cour des comptes épingle de nombreux dysfonctionnements : gestion budgétaire défaillante, communication partielle et inexacte, contrôles internes inexistants, conflits d’intérêts, etc., la liste est longue. Elle révèle surtout que près d’un tiers des dons et legs versés en réponse aux appels à la générosité publique ont servi à acquérir un patrimoine immobilier et financier conséquent plutôt qu’à agir en faveur des animaux. Et cela sans en aviser les donateurs, qui pensaient répondre à des besoins d’aide immédiats. Une omission qui pourrait coûter à la fondation son agrément fiscal.
Dissection à l’école : les vertébrés non comestibles échappent finalement au scalpel en classe
Retour à la case départ : une circulaire ministérielle* revient sur l’autorisation de disséquer des animaux vertébrés dans l’enseignement secondaire, accordée via un arrêt en Conseil d’État du le 6 avril 2016. La ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a rédigé de nouvelles règles qui s’appliquent à la pratique des dissections d’animaux morts dans les activités d’enseignement scientifique, au collège et au lycée. Des règles identiques à celles de la circulaire du 28 novembre 2014** excluant toute dissection de souris en classe jusqu’au bac.
Soins aux animaux : une pétition veut en finir avec l’homéopathie pour traiter les maladies graves
Au Royaume-Uni, une pétition* a été lancée contre le recours à l’homéopathie pour soigner les animaux de compagnie atteints de cancer ou de maladies qui requièrent un traitement médical ou chirurgical. Elle a d’ores et déjà recueilli le soutien de quelque 3 300 signataires. Un millier de chirurgiens vétérinaires britanniques l’ont signée, ainsi que des centaines de nurses et d’étudiants. Mise en ligne par Danny Chambers, praticien équin à Tavistock, la pétition est adressée au Royal College of Veterinary Surgeons (RCVS), équivalent de l’Ordre, pour l’inviter à interdire aux vétérinaires la prescription de traitements homéopathiques, inadéquats notamment dans le cadre d’affections potentiellement graves.
Biodiversité : Bruxelles cible 37 espèces exotiques envahissantes à combattre en Europe
La Commission européenne a enfin adopté, le 13 juillet, la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union*. Attendue depuis plusieurs mois, cette première liste comprend 37 espèces animales et végétales invasives à combattre sur le territoire européen. La désignation de ces cibles, effective vingt jours après la publication au Journal officiel de l’UE, va permettre d’appliquer les mesures de lutte prévues dans le règlement européen entré en vigueur le 1er janvier 2015**. Ainsi, dès le 3 août, l’importation, la détention, le transport, l’utilisation ou l’échange, la vente, la reproduction, le relâcher, l’élevage ou la culture de ces 37 animaux et végétaux indésirables seront interdits dans tous les États membres.
Oncologie vétérinaire : l’AAHA actualise ses lignes directrices sur la gestion du cancer chez le chien et le chat
Diagnostiquer et traiter les tumeurs cancéreuses chez les animaux de compagnie est une partie essentielle de la médecine vétérinaire. Les nouvelles lignes directrices en oncologie de l’American Animal Hospital Association (AAHA) permettent aux vétérinaires de rester à la pointe des connaissances et des récentes évolutions en la matière, afin d’assurer aux animaux cancéreux un traitement optimal et la meilleure qualité de vie possible. Ces bonnes pratiques actualisées, publiées dans la dernière édition du Journal of the AAHA*, sont également disponibles sur le site web de l’association.
Animaux perdus : le fichier national I-CAD dresse un bilan chiffré de l’année 2015
À l’occasion de la période de départs en vacances d’été, I-CAD*, qui gère le fichier national d’identification des carnivores domestiques, fait le point, chiffres à l’appui, sur le nombre d’animaux perdus et trouvés en France l’an passé. L’objectif est de sensibiliser les propriétaires au fait que l’identification des chiens et des chats, ainsi que la mise à jour régulière des coordonnées, permet de retrouver efficacement un animal fugueur, mais aussi le maître qui l’a perdu.

