Un nouveau référentiel de diplôme vétérinaire, en cours de modernisation depuis bientôt un an, est sur le point d’être publié. Pour l’Institut agronomique vétérinaire et forestier de France (Agreenium), chargé de la coordination des travaux lancés en octobre 2016, cette actualisation est indispensable pour conforter la reconnaissance internationale du diplôme français, surtout depuis que les nouvelles procédures d’accréditation de l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (AEEEV) ont introduit, en mai 2016, la nécessité de garantir l’évaluation des compétences des étudiants. Ainsi, l’objectif est de prendre en compte les attentes des acteurs professionnels et des particuliers, mais aussi les normes internationales récentes en termes de formation.
Maltraitance animale : des cellules départementales de prévention et de lutte bientôt opérationnelles
Une instruction de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), publiée le 12 septembre, vise à déployer d’ici à l’an prochain, dans chaque département, une cellule préventive et une cellule d’urgence de proximité pour lutter contre la maltraitance animale. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de l’action n° 15 du plan national 2016-2020 en faveur du bien-être animal. Il s’agit de formaliser la conduite à tenir en présence d’actes de maltraitance sur les animaux de rente, de loisir et de compagnie afin de mieux répondre à de telles situations, via le développement d’une organisation collective, structurée et réactive.
Bien-être équin : un nouvel indicateur pour détecter le stress chronique chez le cheval
Une étude publiée dans Plos One révèle que les sources de mal-être chez le cheval, comme la douleur chronique et les anomalies hématologiques, sont associées à des niveaux de cortisol plus faibles. Une soixantaine de chevaux adultes, suivis dans leur environnement quotidien pendant plusieurs semaines, ont servi de modèle aux chercheurs pour étudier l’impact du stress chronique sur l’axe hypothalamique-hypophysaire-surrénal (HPA). Les concentrations en cortisol fécal et plasmatique ont été utilisées comme indicateurs de mesure du mal-être et du bien-être équin.
Coccidioïdomycose: l’université d’Arizona obtient 4,8 millions pour développer un vaccin canin
Les recherches menées outre-Atlantique pour prévenir la coccidioïdomycose chez le chien vont bénéficier d’une subvention de 4,8 millions de dollars accordée par les National Institutes of Health. Ce financement va permettre aux chercheurs américains de développer le candidat vaccin delta-CPS1 sur lequel ils travaillent depuis des années. Testé avec succès chez la souris, le vaccin destiné au chien pourrait être mis sur le marché d’ici à cinq ans. À terme, l’objectif est de mettre au point un vaccin pour prévenir la maladie chez l’homme.
Santé équine : un logiciel pour détecter l’expression de la douleur chez le cheval
L’école vétérinaire de l’université de Californie (UC Davis) a mis au point un programme de surveillance de l’état de santé des chevaux qui, à l’aide d’un logiciel informatique, permet de décrypter les expressions faciales de douleur. Les observations cliniques obtenues sont destinées à aider les vétérinaires, les étudiants, les techniciens et les propriétaires à mieux détecter les signes de douleur exprimés par les chevaux, en lien avec leur condition. Cette analyse informatique vise ainsi à informer objectivement sur le ressenti douloureux pour mieux traiter l’affection sous-jacente.
Trafic d’espèces sauvages menacées : médicaments, ivoire et corail en tête des saisies douanières en Europe
Bruxelles passe en revue les principales saisies d’espèces de faune et de flore menacées d’extinction signalées par les États membres de l’Union européenne sur une période d’un an, de janvier à décembre 2016. Cet état des lieux porte essentiellement sur les saisies de spécimens, parties ou produits dérivés d’animaux ou de plantes effectuées par les Douanes aux frontières extérieures de l’Union (aéroports, ports, frontières terrestres et centres postaux). Les médicaments d’origine végétale ou animale arrivent en tête des produits saisis, devant l’ivoire et les coraux. Les reptiles, vivants ou morts, payent un lourd tribut au trafic d’espèces animales protégées par la Cites, loin devant les mammifères.
Cas d’ESB en Europe : l’alimentation est probablement la cause de l’infection des bovins
La prévalence de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dans l’Union européenne avoisine les 1 250 cas en dix ans de surveillance, sur quelque 73 millions de bovins dépistés. Parmi eux, 60 bovins atteints de la forme classique de la maladie sont nés après l’interdiction des farines animales dans l’alimentation du bétail, intervenue en 2001 à la suite de la crise de la “vache folle”. Or si l’ESB a notablement reculé durant la dernière décennie, l’origine de ces cas isolés reste à déterminer. Ainsi, la Commission a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de lui fournir un avis scientifique sur le sujet.
Viande de cheval : un nouveau trafic mis au jour implique huit pays européens
Europol a annoncé hier le démantèlement d’un vaste trafic de viande de cheval en Europe. Dans le cadre d’une enquête menée en Espagne, des ramifications ont été suivies dans huit autres pays européens, dont la France et la Belgique où le cerveau du groupe criminel a été interpellé. Le réseau organisé faisait abattre et écoulait frauduleusement de la viande chevaline impropre à la consommation humaine, pour un bénéfice annuel de quelque 20 millions d’euros. Cette affaire n’est pas sans rappeler le scandale alimentaire des lasagnes à la viande de cheval qui, en 2013, avait débuté au Royaume-Uni avant de s’étendre à toute l’Europe.
Atelier de e-santé animale : élevage et médecine vétérinaire face aux opportunités… ou menaces 2/2
L’université d’été de la e-santé humaine s’est tenue à Castres, du 4 ou 6 juillet, sur le site de l’école d’ingénieurs Informatique et systèmes d’information pour la santé (Isis), créée en 2006. Ce 11e rendez-vous a rassemblé des professionnels de santé, des industriels, des chercheurs, etc., venus débattre des usages des nouvelles technologies dans le domaine de la santé et du bien-être. Pour la seconde année consécutive, un atelier thématique était dédié à la e-santé animale. Cette seconde édition confirme non seulement l’intérêt de l’innovation numérique en santé animale, mais aussi son fort potentiel pour la profession vétérinaire. Si ce virage technique lui échappe encore, 2017 pourrait être l’année de la maturité.
Atelier de e-santé animale : élevage et médecine vétérinaire face aux opportunités… ou menaces 1/2
L’université d’été de la e-santé humaine s’est tenue à Castres, du 4 ou 6 juillet, sur le site de l’école d’ingénieurs Informatique et systèmes d’information pour la santé (Isis), créée en 2006. Ce 11e rendez-vous a rassemblé des professionnels de santé, des industriels, des chercheurs, etc., venus débattre des usages des nouvelles technologies dans le domaine de la santé et du bien-être. Pour la seconde année consécutive, un atelier thématique était dédié à la e-santé animale. Cette seconde édition confirme non seulement l’intérêt de l’innovation numérique en santé animale, mais aussi son fort potentiel pour la profession vétérinaire. Si ce virage technique lui échappe encore, 2017 pourrait être l’année de la maturité.
Alimentation animale : feu vert pour les farines d’insectes en aquaculture
Depuis le 1er juillet, les protéines d’insectes peuvent être utilisées dans l’alimentation des poissons d’élevage en Europe. Une dizaine de jeunes entreprises françaises se sont d’ores et déjà lancées dans l’entomoculture, une nouvelle filière prometteuse qui voit éclore nombre de start-up. Après les poissons, leur objectif est de nourrir également les porcs et les volailles avec ces farines d’insectes, d’ici à 2020, et à plus long terme de produire pour les secteurs de la chimie verte et de l’alimentation humaine. Le marché européen de l’alimentation animale, qui consomme plus d’un million de tonnes de farines de poissons par an, leur est désormais ouvert.
Influenza aviaire : les oiseaux infectés deviennent ensuite immunisés contre la maladie
Chez les oiseaux, l’infection initiale par l’influenza A confère une bonne protection contre les infections ultérieures par d’autres sous-types du virus grippal, homologues ou hétérologues, à la façon d’une vaccination naturelle. Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que les oiseaux infectés par un sous-type de l’influenza A ne pouvaient pas bénéficier d’une immunité renforcée contre les autres sous-types. Cependant, dans une étude suédoise récente, des canards colverts infectés par un virus grippal faiblement pathogène ont acquis une immunité et une résistance importantes contre d’autres variantes du même virus. Au final, il apparaît que ces oiseaux développent des anticorps capables de les protéger lors de futures expositions au virus. Le niveau de cette résistance immunitaire dépend alors en partie des virus en cause et de leur similarité sur le plan génétique.