jeudi, décembre 5, 2024
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Chat et biodiversité : quelle attitude avoir ?

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Chat et biodiversité : quelle attitude avoir ?

Le débat est récurrent. Les chats ont une empreinte écologique et environnementale désastreuse. Prédateurs aguerris, vecteurs de maladies ou encore fervents protecteurs territoriaux, les chats perturbent les écosystèmes. En tant que propriétaire, comment se positionner ?

 

Rongeurs, oiseaux, reptiles, ou autres petits mammifères vivent sous la menace perpétuelle des chats domestiques. Chaque année nos compagnons de canapé, tuent des milliards d’animaux sauvages. En France, ce sont 14 millions de prédateurs, dont 68% qui ont un accès à l’extérieur, qui menacent plus de 50 espèces.

Sur les 500 dernières années, on estime ainsi que les chats errants à travers le monde sont responsables de la disparition de 63 espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux.

L’Australie, seul continent sur Terre, autre que l’Antarctique, où les animaux sauvages ont évolué en l’absence du chat est particulièrement touchée. Selon les estimations, le pays a déjà vu disparaître une vingtaine d’espèces autochtones de mammifères à cause des félins. En outre, la variation régionale de la densité des chats correspond étroitement au taux de disparition de la faune indigène.

Les chats mettent en péril la biodiversité par prédation ou hybridation mais aussi en tant que vecteurs de maladies, dont certaines zoonoses, et peuvent donc en tant que tels présenter un danger pour la santé publique et animale.

 

Les chats ont une empreinte écologique et environnementale désastreuse. Prédateurs aguerris, vecteurs de maladies ou encore fervents protecteurs territoriaux, les chats perturbent les écosystèmes. En tant que propriétaire, comment se positionner ?

 

Des mesures politiques à l’encontre des chats

Les impacts environnementaux des chats domestiques font l’objet de préoccupations internationales en matière de conservation et de débat politique.

Les chats sauvages notamment, font fréquemment l’objet de politiques et d’actions de conservation.

En Australie, un contrôle efficace et ciblé des populations de chats est devenu une priorité pour le pays, dont les zones de conservation des espèces ne sont pas épargnées par les félins. La situation est devenue critique et la solution passe notamment par l’établissement de refuges insulaires, via la mise en œuvre d’un programme d’abattage ciblé. Le gouvernement fédéral a pour objectif d’abattre 2 millions de chats sauvages en cinq ans.

Mais les chats sauvages ne sont pas les seuls concernés. Leurs confrères domestiques sont également sujets à des contrôles de la population, mais aussi à des recommandations politiques, des réglementations sur leur propriété et gestion. Réduction des populations de chats, et restriction à leur accès à l’extérieur sont souvent instaurées. Les autorités néo-zélandaises vont même jusqu’à envisager d’interdire les chats de compagnie dans le sud de son territoire dans le but de protéger la faune locale.

Cependant, derrière chaque chat domestique, il y a un maitre aimant et de telles propositions tiennent rarement compte des points de vue des propriétaires de chats et se heurtent souvent à une forte opposition de principe.

 

Les chats ont une empreinte écologique et environnementale désastreuse. Prédateurs aguerris, vecteurs de maladies ou encore fervents protecteurs territoriaux, les chats perturbent les écosystèmes. En tant que propriétaire, comment se positionner ?

 

Inclure le point de vue des propriétaires pour une meilleure acceptation des mesures

Les approches autoritaires sont souvent mal perçues puisqu’elles supposent que la principale raison pour laquelle les propriétaires ne parviennent pas à réguler les comportements de leurs chats est un manque de compréhension des conséquences associées. Ce qui est rarement le cas.

La mise en opposition des valeurs environnementales à celles des propriétaires de chats créée des divisions et des conflits qui deviennent évidents dans le discours scientifique et populaire et nuisent à l’élaboration de politiques efficaces.

Une approche alternative émergente consiste à reconnaître les propriétaires de chats comme des partenaires clés dans la réduction des impacts des chats. Le dialogue et la collaboration entre les partis prenants pour comprendre les priorités et les perspectives de chacun sont clés pour l’élaboration de politiques et des directives efficaces et durables.

 

 

Les chats ont une empreinte écologique et environnementale désastreuse. Prédateurs aguerris, vecteurs de maladies ou encore fervents protecteurs territoriaux, les chats perturbent les écosystèmes. En tant que propriétaire, comment se positionner ?

 

Quelle politique adopter ?

La question se pose : quelles mesures pourraient plaire à tout le monde ? La réponse reste encore ouverte.

La plupart des propriétaires en Angleterre, même s’ils sont volontaires pour la gestion des comportements de leur chat, sont opposés à leur restreindre l’accès à l’extérieur dans le seul but de les empêcher de chasser. Il est donc peu probable que les politiques de confinement des chats trouvent un soutien parmi les propriétaires au Royaume-Uni.

Cependant, cela ne veut pas dire que les propriétaires sont indifférents à la chasse ou refusent d’envisager d’autres mesures. La diversité des points de vue sur le confinement des chats indique que le débat est encore ouvert, et les points de vue pourraient changer avec l’évolution des habitudes et des connaissances.

Identifier, affiner et promouvoir des outils de gestion viables et des alternatives pourrait être plus constructif qu’une réglementation stricte et un politique générique. Des stratégies multidimensionnelles qui sauront s’adapter aux différents points de vue et circonstances responsabiliseront davantage.

En attendant, les vétérinaires encouragent les propriétaires consciencieux à castrer leurs animaux. En effet, en plus des effets évidents sur le contrôle de population, la castration réduirait de 79,32% la taille des territoires des chats mâles, et leur effet sur l’écosystème. Par la suite, la castration pourrait être intégrée aux stratégies de conservation de la faune dans les zones à risques.

 

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