mardi, octobre 15, 2024
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Viande de cheval : un nouveau trafic mis au jour implique huit pays européens

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Viande de cheval : un nouveau trafic mis au jour implique huit pays européens

Europol a annoncé hier le démantèlement d’un vaste trafic de viande de cheval en Europe. Dans le cadre d’une enquête menée en Espagne, des ramifications ont été suivies dans huit autres pays européens, dont la France et la Belgique où le cerveau du groupe criminel a été interpellé. Le réseau organisé faisait abattre et écoulait frauduleusement de la viande chevaline impropre à la consommation humaine, pour un bénéfice annuel de quelque 20 millions d’euros. Cette affaire n’est pas sans rappeler le scandale alimentaire des lasagnes à la viande de cheval qui, en 2013, avait débuté au Royaume-Uni avant de s’étendre à toute l’Europe.

 

L’opération dirigée par Europol a été menée en coordination avec la Belgique, la France, l’Italie, le Portugal, la Roumanie, la Suisse et le Royaume-Uni. Au total, 65 personnes ont été arrêtées et poursuivies pour des délits de maltraitance animale, d’atteinte à la santé publique, de blanchiment d’argent, de falsification de documents et d’appartenance à une association de malfaiteurs. Les comptes en banque des personnes impliquées ont été gelés, leurs biens immobiliers saisis, ainsi que cinq voitures de luxe.

Au cours de l’été 2016, les forces de l’ordre espagnoles ont lancé une enquête après la détection d’activités suspectes sur le marché de la viande de cheval. Rapidement, cette fraude a pris des allures de déjà-vu : les chevaux en mauvais état, trop vieux ou simplement non destinés à la consommation humaine étaient abattus et leur viande transformée et acheminée en Belgique, la plaque tournante de l’exportation de chevaux dans l’Union européenne. Les micropuces et les documents d’identification des chevaux, qui provenaient d’Espagne et du Portugal, étaient falsifiés pour pouvoir les introduire dans la chaîne alimentaire dans toute l’Europe.

Les enquêteurs ont vite compris que le trafic dépassait les frontières espagnoles et était le fait d’une vaste organisation criminelle européenne, contrôlée par un courtier en viande néerlandais, Jan Fasen, déjà mis en cause lors du scandale de 2013. Ce dernier a été interpellé en Espagne, tandis que le cerveau du réseau, un autre Néerlandais, a été arrêté en Belgique. Une soixantaine d’arrestations ont été réalisées simultanément en France, au Portugal, en Italie, en Roumanie, en Suisse et au Royaume-Uni.

Des analyses ont été effectuées dans les abattoirs et les installations du réseau frauduleux. Les résultats montrent que la viande de cheval était principalement destinée à l’exportation hors d’Espagne.

En 2013, la France avait été le pays le plus touché par le scandale de la viande de cheval étiquetée “pur bœuf”. Au total, 750 tonnes de viande chevaline impropre à la consommation humaine avaient été écoulées dans 13 pays européens, représentant plus de 4 millions de plats cuisinés surgelés.

 

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