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Cas d’ESB en Europe : l’alimentation est probablement la cause de l’infection des bovins

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Cas d’ESB en Europe : l’alimentation est probablement la cause de l’infection des bovins

La prévalence de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dans l’Union européenne avoisine les 1 250 cas en dix ans de surveillance, sur quelque 73 millions de bovins dépistés. Parmi eux, 60 bovins atteints de la forme classique de la maladie sont nés après l’interdiction des farines animales dans l’alimentation du bétail, intervenue en 2001 à la suite de la crise de la “vache folle”. Or si l’ESB a notablement reculé durant la dernière décennie, l’origine de ces cas isolés reste à déterminer. Ainsi, la Commission a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de lui fournir un avis scientifique sur le sujet.

 

L’interdiction d’utiliser des protéines animales pour nourrir les animaux de rente, qui remonte au 1er janvier 2001, demeure la principale mesure de lutte contre l’ESB dans les pays membres de l’Union. Quoique sporadique, la contamination d’animaux nés après l’entrée en vigueur de cette mesure continue. Entre 2005 et 2015, une soixantaine de bovins nés après 2001 ont été testés positifs à la forme classique de la maladie, susceptible de se transmettre à l’homme, et exclus de la chaîne alimentaire. Bruxelles a voulu identifier les causes de ces cas isolés, et s’est donc tournée vers l’Efsa.

Selon les experts de l’Autorité européenne, des aliments contaminés sont la source d’infection la plus probable, par rapport à d’autres origines (maternelle, environnementale, génétique, iatrogène). En effet, comme le prion en cause reste pathogène pendant de nombreuses années, il est possible que des bovins aient été nourris avec des aliments contaminés sur leur lieu de stockage ou lors de leur manipulation. En outre, des ingrédients contaminés, destinés à l’alimentation animale, peuvent avoir été importés de pays tiers. D’autres causes possibles ne sont toutefois pas à exclure, en lien avec la durée d’incubation de la maladie, mais l’enquête s’est heurtée à un manque de commémoratifs individuels détaillés.

Au final, l’Efsa a émis plusieurs recommandations, préconisant notamment de renforcer le système de surveillance et de notification en vigueur en Europe, mais aussi d’évaluer dès leur parution les nouvelles données scientifiques disponibles.

Dans l’Union, le nombre de cas d’ESB classique chez des animaux nés après l’interdiction des farines animales a chuté de 554 en 2005 à 2 en 2015. En outre, le système de sécurité sanitaire des aliments européen permet d’écarter de la chaîne alimentaire la viande des animaux positifs. Chaque année, environ 10 millions de bovins sont soumis à un test de dépistage de l’ESB en Europe.

Aux États-Unis, dans le cadre de la surveillance ciblée, un cas d’ESB atypique a été notifié à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) le 18 juillet. Il s’agit du quatrième cas atypique identifié outre-Atlantique en plus de 20 ans, le dernier remonte à 2012.

 

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