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COVID-19 & confinement : la filière équine subit de lourdes pertes économiques

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COVID-19 & confinement : la filière équine subit de lourdes pertes économiques

Si le confinement lié au COVID-19 affecte économiquement tous les secteurs confondus, la filière équine est particulièrement touchée. Fin mars, le ministère de l’Agriculture mandatait la gouvernance de la filière cheval, l’IFCE, pour faire un premier bilan sur l’impact économique de la situation. Les résultats sont sans appel. 50% à 80% de pertes du chiffre d’affaires ont été comptabilisées chez les professionnels.

 

Si le confinement lié au COVID-19 affecte économiquement tous les secteurs confondus, la filière équine est particulièrement touchée. Les résultats sont sans appel. 50% à 80% de pertes du chiffre d’affaires ont été comptabilisées chez les professionnels.Les mesures de confinement prises depuis la mi-Mars pour faire face à l’épidémie de la COVID-19 en France ont eu de lourdes conséquences pour le monde équin. Fermeture des établissements, limitation des rassemblements, limitation des déplacements et de contact sont autant de mesures qui ont forcément touché les activités hippiques, équestre et d’élevage.

Dans le cadre du soutien économique annoncé par le gouvernement aux entreprises touchées par la crise sanitaire du Covid-19, le Ministère de l’agriculture a commandité à l’IFCE une étude afin d’évaluer l’impact de la crise sanitaire sur la filière cheval.

L’IFCE, les sociétés mères et la FFE, au sein de la gouvernance Filière Cheval, réalisent une enquête pour évaluer les pertes économiques immédiates liées à l’arrêt des activités telles que les courses, les compétitions équestres, l’enseignement de l’équitation, l’utilisation d’équidés pour le travail.

Si le confinement lié au COVID-19 affecte économiquement tous les secteurs confondus, la filière équine est particulièrement touchée. Les résultats sont sans appel. 50% à 80% de pertes du chiffre d’affaires ont été comptabilisées chez les professionnels.Tous les professionnels de la filière équine sont invités à remplir un questionnaire en ligne sur l’impact économique de la crise sanitaire sur l’ensemble des secteurs du monde du cheval. Près de 3900 structures ont participé à ce jour et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

En France, la perte d’activité économique tous secteurs confondus s’élève à 35%. Mais pour la filière équine en France est beaucoup plus durement impactée.

Les premiers résultats font état d’une lourde perte du chiffre d’affaires cette année par rapport à 2019. Une baisse de 35 à 50% au mois de mars a été enregistré mais qui atteint les 50% à 80% le mois d’après. 

L’IFCE a établi une cartographie de la filière équine et a défini une trentaine de familles d’acteurs impactés par la crise. Parmi les plus touchées, les plus grosses structures, en particulier les établissements équestres et les entraineurs de trotteurs.

« Dépendant entièrement de la présence des cavaliers pour leurs revenus, les centres équestres en proche couronne d’ile de France ont même vu leurs chiffres d’affaires baisser de 100%, » explique Cédric Briand, Directeur technique et responsable pédagogique de la Société Hippique de l’École Vétérinaire d’Alfort.

Et bien plus que des chiffres, les effets sur la production sur le long terme vont évoluer. A la sortie de la crise et sur une période plus longue, l’IFCE compte étudier l’impact sur la filière au regard des politiques publiques et institutionnelles mises en place. L’Institut sera particulièrement attentif à l’état des marchés, notamment au regard du recul des saillies en 2020, des difficultés économiques qui pourraient impacter les offres de prestations et de la mise à l’herbe accrue en cette période qui pourrait être à l’origine d’une hausse des prix des fourrages.

« Une deuxième vague d’incidences économiques et de réelles difficultés sont à prévoir dans les mois à venir. Le réengagement dans l’économie et l’activité hippique devra être soutenu pour anticiper cette crise, » commente Cédric Briand.

Et comme les impacts de cette crise, l’étude est donc loin d’être terminée. De plus, les indicateurs collectés en mars-avril seront complétés pour les mois de mai et juin. Les autres activités de la filière équine impactées sur l’ensemble de l’année seront également considérées dans la suite de l’étude.

Mais en amont des résultats définitifs, l’Institut français du cheval anticipe déjà en sollicitant une aide d’urgence en réponse immédiate à ses premiers résultats. « Déjà dans un premier temps, une réforme de la TVA sur les centres équestres permettrait de soutenir les centres en difficulté et relancer les activités à la rentrée, » ajoute Cédric Briand.

En attendant, face à la perte de trésorerie, les professionnels ont du adapter leur mode de fonctionnement. Si une majeure partie de l’effectif des chevaux a été mis au pré afin de limiter les charges (alimentation, litière et maréchalerie), certains professionnels ont également opté pour le maintien du travail d’une part de leur effectif pour permettre une reprise d’activité immédiate. Le recours au chômage partiel et les démarches de report de charges ont aussi été mis en évidence. Mais cela ne suffira pas pour tous.

 

 

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