vendredi, octobre 4, 2024
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Le changement d’heure entraîne une surmortalité chez la faune sauvage

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Le changement d’heure entraîne une surmortalité chez la faune sauvage

Une étude publiée quelques jours après le passage à l’heure d’hiver montre les effets néfastes d’un tel décalage horaire en termes de sécurité routière. Maintenir l’heure d’été toute l’année réduirait significativement le nombre de collisions avec les animaux, en réduisant la circulation à la tombée de la nuit.

 

Le constat est sans appel : les collisions entre les véhicules et la faune sauvage sont quatorze fois plus fréquentes deux heures après le coucher du soleil qu’avant. Ces constations émanent de 96 millions d’observations du trafic routier et l’analyse de 1 012 465 collisions avec des cerfs aux Etats-Unis de 1994 à 2021. En outre, autre fait marquant, le taux de collisions entre cerfs et véhicules augmente de 16 % au cours de la semaine suivant le changement d’heure. L’étude montre ainsi une forte tendance saisonnière, qui atteint un pic de fin octobre à novembre : 10 % des accidents ont lieu dans les deux semaines qui suivent le décalage horaire automnal. Cela coïncide également avec la période du rut, durant laquelle les cerfs de Virginie augmentent leurs déplacements jusqu’à 50 %. Le passage à l’heure d’hiver entraîne aussi un report des horaires du trafic de pointe après la tombée de la nuit plutôt qu’avant.

 

Les scientifiques montrent ainsi que la modification des flux de véhicules le matin et le soir, par rapport au soleil, a des répercussions non négligeables, tant en termes de mortalité que d’impact financier. Si l’heure d’été était adoptée toute l’année, cela éviterait quelque 37 000 morts chez les cerfs, 33 décès et 2 054 blessures chez l’humain, pour une économie de 1,2 milliard de dollars chaque année. L’objectif est de réduire le trafic routier dès la tombée de la nuit, ce qui nécessite, dans un pays aussi étendu que les États-Unis, de prendre en compte les plages de fuseaux horaires. Des études précédentes ont révélé que la latitude du pays avait également une incidence.

Une étude publiée quelques jours après le passage à l’heure d’hiver montre les effets néfastes d’un tel décalage horaire en termes de sécurité routière. Maintenir l’heure d’été toute l’année réduirait significativement le nombre de collisions avec les animaux, en réduisant la circulation à la tombée de la nuit

 

Les auteurs de l’étude soulignent que les chiffres publiés sont sans doute significativement plus bas que la réalité. Toutes les collisions entre véhicules et animaux ne sont pas recensées. On estime que la moitié d’entre elles ne sont pas déclarées, ce qui donne encore plus d’écho à ces travaux. Cette étude a le mérite de montrer à quel point les modifications de l’activité humaine en fonction de la lumière du jour peuvent constituer un élément important à prendre en compte dans les programmes de protection de la faune sauvage. Elle apporte un argument supplémentaire aux détracteurs du changement d’heure. Toutefois, les arguments avancés en faveur de la fin du décalage horaire été/hiver ne concernent que la faune. Selon d’autres études, à l’inverse, le maintien permanent de l’heure d’été aurait des effets néfastes sur la santé humaine sous nos latitudes.

 

Aux États-Unis, 2,1 millions de collisions entre un cerf et un véhicule sont déclarées chaque année, causant plus de 10 milliards de dollars de pertes économiques, 59 000 blessés et 440 décès humains.

 

 

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