Par arrêté du 21 novembre 2011, l’Etat renforce la réglementation en matière de police sanitaire liée à la morve des équidés.
Ainsi, la DDPP, par la voix du préfet prend un arrêté de mise sous surveillance de l’équidé concerné, ainsi que de l’établissement qui l’accueille. L’arrêté préfectoral est levé une fois le risque d’infection de morve définitivement écarté.
Cela concerne :
- tout équidé faisant l’objet d’une suspicion clinique ou résultat positif à une épreuve diagnostique de la morve des équidés,
- tout équidé importé en France à partir d’une zone où a été déclaré un cas de morve des équidés depuis moins de six mois après le départ de l’animal de cette zone,
- tout équidé importé en France et ayant transité dans une zone où a été déclaré un cas de morve des équidés depuis moins de six mois après le passage de l’animal dans la zone.
Que se passe-t-il en cas de confirmation d’une infection ?
Plusieurs mesures sont prises systématiquement :
- la visite, le recensement et le contrôle de l’identification des équidés et des animaux d’autres espèces sensibles présents dans l’établissement;
- l’ouverture d’une enquête épidémiologique destinée à détecter l’origine ou à prévenir la propagation de la maladie, avec comme objectif de déceler tous les équidés ayant pu être en contact avec les animaux infectés dans les six mois précédant l’identification de l’infection. Ces équidés font alors l’objet de mesures de surveillance;
- l’isolement et la séquestration des équidés infectés et contaminés de morve ainsi que des animaux d’autres espèces sensibles présents dans l’établissement;
- l’interdiction de sortie de l’établissement des équidés infectés et contaminés et des animaux d’autres espèces sensibles. Une dérogation peut être obtenue dans des cas précis et sous conditions, notamment de transport (laissez-passer sanitaire);
- l’interdiction d’introduction d’équidés et d’animaux d’autres espèces sensibles dans l’établissement infecté sauf les équidés infectés de morve doivent être euthanasiés sans délai avec destruction du cadavre à l’équarrissage;
- le nettoyage et désinfection des locaux et matériels après l’élimination du dernier équidé infecté.
Après l’élimination du dernier équidé infecté de morve
Durant les six mois suivants, les équidés contaminés doivent faire l’objet d’une épreuve diagnostique et d’une surveillance clinique mensuelles, ainsi que nécropsique pour les équidés décédés.
A noter que le traitement antibiotique des équidés infectés et contaminés de morve est interdit.
Ce n’est qu’après cette période et la mise en place des mesures décrites ci-dessus que l’arrêté préfectoral est levé.
Quelques définitions
Un équidé infecté est un animal
- chez qui Burkholderia mallei a été isolée et identifiée ;
- contaminé qui exprime un tableau clinique évocateur de morve des équidés, ou qui présente à l’autopsie un tableau nécropsique évocateur de morve des équidés, ou qui présente un résultat positif à une épreuve diagnostique de morve des équidés.
Un équidé contaminé est détenu par un établissement infecté mais lui-même non infecté
L’établissement regroupe l’ensemble de locaux réunis sur un même lieu géographique ou, dans le cas d’un établissement à ciel ouvert, tout lieu où sont détenus, élevés ou entretenus des équidés sous la responsabilité d’un personnel commun, formant ainsi une unité épidémiologique. Dès lors, un établissement est considéré comme infecté de morve s’il abrite au moins un équidé infecté de morve.
Pour aller plus loin :
http://www.respe.net/system/files/Morve.pdf