mercredi, novembre 13, 2024
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Plusieurs gènes impliqués dans la dysplasie de la hanche chez le chien

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Plusieurs gènes impliqués dans la dysplasie de la hanche chez le chien

La dysplasie de la hanche canine a une origine multifactorielle. De nombreux gènes sont notamment impliqués dans l’apparition de la maladie. Cependant, les résultats des études génétiques sont souvent biaisés et difficilement reproductibles. Une étude a cherché à confirmer les découvertes précédentes et à valider les facteurs héréditaires de la dysplasie.

 

La dysplasie de la hanche canine est une affection courante qui apparaît durant la croissance du chien. Cette “anomalie du développement” touche en moyenne 15 % des individus et jusqu’à 77 % chez certaines races particulièrement à risque. Elle entraîne une instabilité de l’articulation de la hanche. Cette laxité articulaire est responsable de signes cliniques tels qu’une douleur, une démarche chaloupée, une boiterie plus ou moins marquée et une raideur qui s’installe progressivement.

Bien qu’elle soit assez courante dans l’espèce canine, la maladie est encore mal caractérisée. En effet, la dysplasie de la hanche est multifactorielle. Si elle est en grande partie héréditaire, certains facteurs environnementaux sont également impliqués dans l’apparition de cette affection. Une croissance ou une prise de poids trop rapide, une activité physique intense ou une alimentation trop riche en énergie peuvent notamment accroître les risques. À l’inverse, certains chiens génétiquement prédisposés ne vont jamais développer la maladie.

Identifier les origines génétiques multiples de la dysplasie de la hanche chez le chien reste l’une des plus grands défis de la médecine vétérinaire des dernières décennies. Des efforts importants ont été mobilisés pour discerner les locis à risque et les variants en cause. Jusqu’à aujourd’hui, une centaine de gènes ont été suspectés. Mais la validation des résultats de nombreux travaux, ainsi que leur réplication se sont révélées difficiles. En cause, des échantillons trop petits pour des phénotypes très complexes et mal caractérisés, sans oublier une forte variabilité génétique entre les différentes races, parfois très spécifique.

Des chercheurs ont donc voulu éclairer les études passées en validant les associations précédemment établies. L’objectif était de mieux comprendre l’implication de chaque gène, ainsi que l’hétérogénéité génétique globale de l’affection chez le chien. Les scientifiques de l’université de Helsinki se sont focalisés sur 52 polymorphismes à nucléotide simple (single-nucleotide polymorphism, SNP) identifiés par des études de réplication interspécifique et intraspécifique chez près de 1 600 chiens de dix races différentes. Ils ont ainsi réussi à répliquer les découvertes pour vingt et un gènes présents sur quatorze chromosomes, validant leur utilité dans le dépistage de la dysplasie canine.

Parmi ces gènes, un seul est considéré comme un marqueur génétique de la dysplasie chez le chien de manière générale, tandis que les vingt autres sont plus spécifiques à certaines races. Parmi ces derniers, de nombreux gènes sont impliqués dans la voie de la neddylation, qui contribue à de nombreuses fonctions cellulaires, dont l’inflammation. Bien que redondante, la vérification des précédentes avancées apparaît cruciale, en particulier pour une maladie avec une architecture génétique aussi complexe et multifactorielle. L’identification et la caractérisation poussée des gènes en cause et des variants de locis associés à la dysplasie de la hanche chez le chien restent un challenge important. Cela permettrait non seulement de mieux comprendre la pathogenèse moléculaire de la maladie, en révélant les voies métaboliques impliquées, mais aussi de caractériser les différents phénotypes, en vue d’améliorer les options de traitement et de diagnostic.

Mieux caractériser, c’est aussi mieux prévenir cette affection débilitante chez le chien. Et comme pour toute maladie héréditaire, une fois la ou les causes identifiées, la sélection des animaux reproducteurs selon des critères génétiques permettrait d’éliminer la tare à terme. Même si cette solution semble complexe pour la dysplasie, vu les différents locis en cause, il est possible d’espérer en éliminer une partie.

 

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