Une étude récente publiée dans Frontiers in Veterinary Science met en lumière les effets de la pandémie de Covid-19 sur la gestion des troubles des voies urinaires basses chez les chats domestiques. Cette étude analyse les différences entre les périodes avant et pendant la pandémie, en se concentrant sur l’impact de la présence accrue des propriétaires à domicile sur la santé des animaux.

Les troubles urinaires sont couramment rencontrés chez le chat. Ces troubles, qui comprennent des affections telles que les infections ou les calculs urinaires et la cystite idiopathique, se manifestent par une douleur, une fréquence urinaire anormale et des obstructions. Le rôle des propriétaires dans la gestion de ces affections est crucial, car une détection précoce et un traitement rapide peuvent aboutir à une guérison clinique.

L’objectif principal de cette étude rétrospective était d’évaluer l’impact des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 sur les troubles urinaires félins. L’étude a comparé les données de 2019, avant la pandémie, et celles de 2020-2021, pendant le confinement, afin d’observer si la présence des propriétaires à domicile influençait la gestion et la fréquence des troubles urinaires chez leurs animaux.

Les dossiers cliniques de 298 chats avec des antécédents médicaux ont été examinés. Les chercheurs ont comparé les taux de récidive, de mortalité et les cas d’obstruction urinaire entre les périodes avant et pendant la pandémie, tout en tenant compte des différences dans le traitement et la surveillance des signes cliniques.

Ainsi, l’étude a révélé une réduction significative des récidives des troubles urinaires pendant la pandémie. Cela suggère que la présence des propriétaires à domicile a permis une surveillance plus constante, entraînant une détection précoce et une gestion plus efficace des troubles. En outre, elle a également montré une réduction du taux de mortalité des chats souffrant de troubles urinaires pendant la pandémie. Les propriétaires présents à la maison ont probablement contribué à une intervention plus rapide, réduisant ainsi les complications graves liées à ces affections.

Étonnamment, alors que la prise en charge des troubles semble s’être améliorée dans l’ensemble, l’étude a observé une augmentation des cas d’obstruction urinaire pendant la pandémie. Ce phénomène pourrait être lié à un stress accru chez certains animaux pendant les périodes de confinement, suggérant que les changements dans l’environnement domestique peuvent avoir un effet sur la santé urinaire des chats.

En fin de compte, l’étude montre que la présence accrue des propriétaires pendant la pandémie a eu des effets positifs sur la gestion des troubles urinaires chez les chats. En effet, la détection précoce des signes cliniques, le suivi plus régulier et la capacité à consulter rapidement un vétérinaire ont contribué à des résultats plus favorables.

Cela souligne l’importance de l’implication des propriétaires dans la gestion de la santé de leurs animaux. Ceux présents à domicile pendant les confinements ont été en mesure de réagir plus rapidement et de prévenir la progression des troubles urinaires.

Les résultats de cette étude suggèrent que, même dans des conditions non pandémiques, une gestion proactive des troubles urinaires chez le chat pourrait bénéficier de l’implication constante des propriétaires. Des stratégies visant à améliorer la communication entre vétérinaires et propriétaires, ainsi que l’éducation de ces derniers à la surveillance des signes cliniques, pourraient avoir un impact significatif sur la santé des animaux.