lundi, septembre 16, 2024
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Influenza aviaire chez le chat : ce qu’il en est

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Influenza aviaire chez le chat : ce qu’il en est

Un article de la Colorado Veterinary Medical Association (CVMA) rapporte que six cas de grippe aviaire hautement pathogène (IAHP) dus au virus H5N1 ont été diagnostiqués chez des chats domestiques au Colorado en 2024.Qu’en est-il?

 

L’un de ces cas était directement lié à une exploitation laitière infectée. Parmi les six cas, deux concernaient des chats vivant exclusivement à l’intérieur sans exposition directe au virus grippal, tandis que trois étaient des chats vivant à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, chassant des souris ou de petits oiseaux et passant du temps à l’intérieur avec leurs propriétaires.

Les signes cliniques observés chez cinq des six chats incluaient une léthargie et une perte d’appétit, suivies de signes respiratoires progressifs chez certains et de signes neurologiques chez la plupart. Avant de diagnostiquer l’infection par le H5N1, plusieurs animaux ont été testés pour la rage en raison de la similitude des symptômes nerveux. Il est recommandé d’envisager une infection par le virus H5N1 hautement pathogène chez les félins domestiques même lorsque tous les facteurs de risque ou signes cliniques ne sont pas présents.

Le virus, actuellement très présent au Colorado, est principalement détecté chez les bovins domestiques issus de troupeaux laitiers, avec une circulation chez les mammifères et les oiseaux sauvages à proximité. Il est important de noter que la souche B3.13 du clade eurasien 2.3.4.4b du virus H5N1 se propage chez des animaux qui n’étaient pas historiquement considérés comme des réservoirs du virus HPAI. Cette lignée virale n’a pas été détectée chez les oiseaux migrateurs aquatiques à ce jour.

Un article paru dans le Scientific American aborde l’infection par la grippe aviaire chez le chat domestique et les implications potentielles pour la santé humaine. Depuis 2020, la souche hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire s’est propagée à un plus grand nombre d’animaux, y compris les chats, qui peuvent potentiellement transmettre le virus aux humains. Les chats domestiques pourraient jouer le rôle de vecteurs dans cette transmission, bien que le risque actuel reste faible selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

L’article note une augmentation significative des infections chez les chats domestiques à partir de 2023, ce qui coïncide avec la propagation rapide de la souche actuelle de H5N1 chez les mammifères. Le risque d’infection devrait s’accroître pour les propriétaires de chats, les vétérinaires et les employés de refuges pour animaux si le virus continue de circuler sans contrôle. Des précautions sont recommandées, comme éviter de nourrir son chat avec de la viande crue ou du lait non pasteurisé et limiter ses sorties à l’extérieur sans surveillance pour éviter qu’il chasse et ingère des oiseaux sauvages infectés.

Le taux de mortalité chez les chats infectés par la souche actuelle de H5N1 est d’environ 67 %, ce qui incite les propriétaires à garder leurs chats à l’intérieur et à l’écart des oiseaux sauvages. Des cas de transmission du virus entre chats sont signalés dans des refuges, et le personnel de ces établissements a également contracté la grippe aviaire à partir des chats hébergés.

 

Les symptômes spécifiques de la grippe aviaire (virus H5N1) chez le chat incluent :

  • fièvre ;
  • léthargie ;
  • difficultés respiratoires ;
  • ataxie (perte de coordination) ;
  • convulsions ;
  • conjonctivite ;
  • signes neurologiques ;
  • écoulement nasal séro-sanguinolent ;
  • diarrhée sanglante ;
  • détresse respiratoire sévère.

Certains chats infectés présentent des symptômes graves et peuvent mourir rapidement. Dans certains cas, les chats restent asymptomatiques jusqu’à 24 heures avant leur mort.

 

Un article de la Colorado Veterinary Medical Association (CVMA) rapporte que six cas de grippe aviaire hautement pathogène (IAHP) dus au virus H5N1 ont été diagnostiqués chez des chats domestiques au Colorado en 2024.Qu'en est-il?

 

Quels risques pour les autres animaux de compagnie ?

Les risques pour les autres animaux de compagnie lorsqu’un chat est infecté par la grippe aviaire (H5N1) semblent limités. La transmission entre chats est possible, mais il n’y a pas de preuve significative de transmission à d’autres espèces animales domestiques. Les chats peuvent potentiellement transmettre le virus par contact direct (caresses, frottements) ou par voie aérienne (éternuements). Cependant, le risque de transmission du virus entre chats ou à d’autres animaux de compagnie reste faible, et la transmission du virus à l’humain via le chat n’est pas démontrée.

Les autorités sanitaires recommandent toutefois de prendre des précautions, comme éviter de nourrir les animaux avec de la viande crue et limiter les interactions avec des oiseaux sauvages potentiellement infectés. Bien que la transmission entre chats demeure possible, le risque pour les autres animaux de compagnie est considéré comme peu élevé.

 

La transmission de la grippe aviaire (H5N1) entre animaux de compagnie par contact indirect est possible.

La transmission de l’influenza aviaire (H5N1) entre animaux de compagnie par contact indirect est possible, bien que le risque soit généralement plus élevé par contact direct. Les animaux peuvent être infectés par l’exposition à des environnements fortement contaminés tels que des zones où les oiseaux infectés se rassemblent, ou par l’ingestion de nourriture ou d’eau contaminée par des matières fécales d’oiseaux infectés. Les chats, par exemple, peuvent contracter le virus en buvant de l’eau contenant des biofilms viraux ou en consommant des proies contaminées. Cependant, la transmission indirecte entre animaux de compagnie reste moins documentée et est généralement considérée comme moins probable que la transmission directe.

 

Pour protéger les animaux de compagnie de la grippe aviaire, voici quelques conseils pratiques.

 

  1. Limiter l’exposition extérieure : gardez vos animaux de compagnie, comme les chats et les chiens, à l’intérieur pour éviter qu’ils ne chassent ou ne consomment des oiseaux sauvages potentiellement infectés.
  2. Surveillance et signalement : si votre animal de compagnie entre en contact avec un oiseau malade ou mort, signalez-le aux autorités locales responsables de la santé animale.
  3. Hygiène stricte : lavez-vous les mains avec de l’eau chaude et du savon après tout contact avec un animal, ses excréments ou sa litière. Évitez de laisser vos animaux accéder à des zones potentiellement contaminées, comme les toilettes ou les points d’eau extérieurs.
  4. Consultation vétérinaire : si vous avez des inquiétudes concernant la santé de votre animal, consultez un vétérinaire pour des conseils spécifiques et des mesures préventives adaptées.
  5. Éviter les aliments crus : ne nourrissez pas vos animaux avec de la viande crue ou du lait non pasteurisé, car cela pourrait être une source de contamination.

 

En suivant ces précautions, vous pouvez réduire le risque d’infection par la grippe aviaire chez vos animaux de compagnie.

 

 

 

 

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