L’université de Liverpool, Brooke, la Spana et le Gambia Horse and Donkey Trust viennent de lancer un nouveau projet de recherche, sur une durée de cinq ans, visant à étudier les répercussions de la lymphangite épizootique chez les équidés et leurs propriétaires en Afrique. Bien que cette maladie dite exotique ne soit plus présente au Royaume-Uni depuis 1906 et en France depuis 1945, elle sévit toujours dans une vaste zone au sud du Sahara.
L’université de Liverpool et trois organisations de protection des équidés se sont associées pour lutter contre la lymphangite épizootique qui sévit en Afrique subsaharienne. Dans cette région, les chevaux, les ânes et les mules sont encore utilisés pour l’agriculture et le transport, et la maladie a des conséquences dévastatrices sur le cheptel, ainsi que sur l’économie locale, privant de revenus les propriétaires de ces équidés de travail.
Les travaux de recherche se dérouleront sur le terrain, à grande échelle, en Éthiopie, en Gambie et au Sénégal. Le projet vise à mieux comprendre la lymphangite épizootique qui touche le cheval, mais également l’âne, le mulet, voire le dromadaire. L’objectif est d’élaborer des plans d’action efficaces de prévention et de traitement, afin d’améliorer le bien-être des équidés, mais aussi à réduire l’impact de cette maladie sur les communautés locales.
Due à Histoplasma farciminosum, la lymphangite épizootique des équidés est une infection chronique très contagieuse et le plus souvent mortelle. Ce champignon microscopique contamine l’animal à la faveur d’une plaie cutanée. Les symptômes associés comprennent des nodules cutanés évoluant en abcès et des ulcérations produisant un pus épais, de préférence au niveau des membres ou de l’encolure, entraînant une réaction inflammatoire importante et une boiterie. Les yeux et les voies respiratoires sont souvent touchés, offrant un tableau clinique comparable à celui de la morve.
La lymphangite épizootique est endémique en Afrique, mais des cas sont aussi recensés en Amérique du Sud et en Asie. Classée parmi les maladies dites exotiques, cette maladie n’est qu’exceptionnellement transmise à l’homme. Dans les pays au climat tropical où elle sévit, les conséquences économiques induites sont importantes.
* Spana (Society for the Protection of Animals Abroad), for the Working Animals of the World.
Brooke, Action for Working Horses and Donkeys.
GHDT (Gambia Horse and Donkey Trust)
Brooke est une association de protection des équidés basée au Royaume-Uni. Présente en Afrique subsaharienne depuis 2001, ses programmes de financement ont aidé environ 13 millions d’équidés dans la région.
La Spana exerce ses activités dans plusieurs pays en développement et administre un traitement vétérinaire gratuit aux animaux d’élevage.
Le Gambia Horse and Donkey Trust propose des formations sur le bien-être des équidés aux populations de Gambie, et dispose de cliniques vétérinaires mobiles.