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Encéphalopathie spongiforme bovine : un cas d’ESB confirmé chez une vache dans les Ardennes

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Encéphalopathie spongiforme bovine : un cas d’ESB confirmé chez une vache dans les Ardennes

Le ministère de l’Agriculture a annoncé, le 24 mars, la confirmation d’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine en France, détecté chez une vache de race salers de cinq ans euthanasiée dans un élevage des Ardennes. Ce cas d’ESB classique, une maladie à déclaration obligatoire, a été notifié à la Commission européenne et à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Il s’agit du premier cas de ce type confirmé en France depuis 2011, et du troisième en Europe depuis 2015.

 

Vache salers ESBTous les bovins morts dans une exploitation ou euthanasiés pour maladie ou accident âgés de plus de 48 mois sont systématiquement dépistés à l’équarrissage. Cela représente quelque 220.000 bovins testés chaque année. Dans ce cadre, les prélèvements réalisés sur la vache ardennaise ont permis au laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) d’établir une suspicion d’ESB. Ces échantillons ont ensuite été envoyés pour confirmation au laboratoire de référence de l’Union européenne, situé au Royaume-Uni, le 22 mars.

Ce cas avéré, pour le moment isolé, fait l’objet d’une enquête épidémiologique afin de déterminer l’origine de la contamination. D’ores et déjà, sur les 400 vaches salers du troupeau concerné, placé sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance, une centaine d’entre elles, susceptibles d’avoir été exposées à la même source alimentaire, seront abattues dans un délai d’un mois, ainsi que les veaux de moins de deux ans nés de la “vache folle”.
Deux autres cas d’ESB classique avaient été détectés l’an passé, l’un en Irlande et l’autre au Pays de Galles, mais l’enquête épidémiologique n’avait pas permis de déterminer la voie de contamination en cause.

Avec le cas ardennais, le statut de pays « à risque négligeable » pour l’ESB, octroyé en mai 2015 à la France par l’OIE, sera suspendu pour revenir à celui de pays à « risque maîtrisé », comme le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne ou encore l’Allemagne. Selon les pays importateurs (Arabie saoudite, Canada, Afrique du Sud, Singapour, Vietnam, etc.), les conditions d’exportation des bovins français pourront également évoluer, leur fermant la porte de certains marchés.

Par ailleurs, en raison de ce changement de statut, la liste des matériels à risque spécifié (MRS) écartés de la consommation humaine en France devrait s’étendre à la colonne vertébrale des bovins de plus de trente mois, aux amygdales et aux quatre derniers mètres de l’intestin grêle-cæcum-mésentère de tous les animaux quel que soit leur âge.

Apparue en 1986 au Royaume-Uni, l’encéphalopathie spongiforme bovine a ensuite touché de nombreux pays dans le monde, entraînant la “crise de la vache folle” de 1996 à 2002. L’incorporation dans l’alimentation des bovins de farines animales contaminées par l’agent responsable de l’ESB avait été désignée comme responsable de la propagation de la maladie. Depuis 2002, ces protéines animales sont interdites pour nourrir tous les ruminants.

Le directeur général de l’alimentation, Patrick Dehaumont, réunira demain matin le Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav) afin de définir les mesures de gestion à mettre en œuvre sur le territoire.

 

 

 

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