lundi, novembre 25, 2024
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Covid-19 et One Welfare : l’animal, un obstacle à la prise en charge médicale en temps de crise ?

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Covid-19 et One Welfare : l’animal, un obstacle à la prise en charge médicale en temps de crise ?

Les animaux de compagnie jouissent d’une grande popularité en France. La moitié des foyers s’accompagnent d’un compagnon à poils, plumes ou écailles et ces chiffres devraient augmenter après l’isolation social imposée par la pandémie COVID-19 et la solitude qui s’en est accompagnée. Mais saviez-vous que la possession d’un animal de compagnie change les habitudes du propriétaire et notamment sa prise en charge médicale ?

 

Impossible d’ignorer les liens solides que se tissent entre les animaux et leurs humains. Si cette connexion est immanquablement bénéfique, elle peut également être un obstacle à la santé et au bien-être du propriétaire d’après une étude qui s’est intéressée à la prise en charge des patients COVID-19 avec un animal de compagnie.

L’attachement aux animaux de compagnie et les ressources socio-économiques des propriétaires sont en effet des facteurs importants dans les décisions de prise en charge médicale des propriétaires d’animaux. Et jusqu’à 10% des prioritaires aux Etats-Unis disent vouloir retarder ou complètement abandonner leur dépistage et traitement de la COVID-19, au bénéfice de leurs animaux de compagnie.

En cause notamment, la garde des animaux pendant les absences médicales et les hospitalisations, en particulier lorsque les propriétaires sont socialement isolés et peu soutenus. A raison, il faut dire. A New York, pendant la 1ère vague de COVID-19, de nombreux animaux se sont retrouvés abandonnés dans des appartements sans aucun soin lorsque leurs propriétaires ne sont pas revenus.

Et cette problématique est particulièrement vraie avec certaines craintes grandissantes – parfois injustifiées – que les animaux de compagnie puissent être sensibles à l’infection au COVID-19 et puissent potentiellement transmettre la maladie à d’autres animaux et humains.

Pour les propriétaires d’animaux, le bien-être de leurs compagnons est donc cause suffisante pour influencer ou du moins retarder leurs décisions de prise en charge médicale.

Mais la priorisation de l’animal de compagnie pourrait avoir des répercussions bien au-delà de la santé et du bien-être de leurs propriétaires. La santé publique est en jeu, en particulier dans des situations aussi critiques que celles de la pandémie COVID-19 actuelle.

Alors que chaque nouveau cas et chaque retard de dépistage et de traitement comptent, ces comportements, qui naissent d’une inquiétude saine pour les compagnons à poils, pourraient malheureusement augmenter la propagation et la prévalence de la pathologie.

Les chercheurs « One Health » appellent à considérer le lien humain-animal de compagnie comme un facteur important dans les politiques de prévention. Les communautés pourraient bénéficier d’une approche One Health / One Welfare qui valoriserait la collaboration entre les services animaux et humains de santé et de bien-être.

Dans l’intérêt de la santé publique, des services sociaux humains et animaux pourraient soutenir les propriétaires d’animaux dans des situations difficiles qui les contraints, pour des raisons médicales, à ne plus pouvoir s’occuper correctement de leurs animaux. Et ce, en particulier dans des contextes de pandémie comme nous vivons aujourd’hui.

 

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