La conduite à tenir face à tout acte de maltraitance sur un animal, qu’il soit de production ou de compagnie, vient d’être précisée par la Direction générale de l’alimentation (DGAL), via une instruction technique* destinée notamment aux DD(CS)PP**. Des préconisations méthodologiques, en plusieurs étapes graduées, sont proposées afin de permettre aux services de l’État de mieux gérer les signalements. La procédure à suivre dans la base Sigal est également indiquée. Suivront d’autres instructions sur le mandatement vétérinaire, ainsi qu’un guide de bonnes pratiques.
Filière équine : l’IFCE part en campagne pour renforcer la traçabilité sanitaire des équidés
L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) vient de lancer une campagne nationale de sensibilisation sur la sécurité et le contrôle sanitaires des équidés, baptisée « Préventifce ». Son but est notamment d’intensifier ses actions de contrôle sur le terrain, afin de resserrer les mailles de la traçabilité des équidés au plan national. Cette initiative s’inscrit dans le contexte du renforcement des dispositifs réglementaires intervenu en juin 2015.
Outre ses missions d’immatriculation (fichier central Sire) et de traçabilité des produits alimentaires équins (viande et lait) destinées à prévenir les risques de contagion et d’épidémie, l’IFCE s’est vu confier un rôle de police de l’identification par le ministère de l’Agriculture en juin dernier*. L’objectif des contrôles menés par les 67 agents de l’institut est double :
- renforcer la fiabilité de la traçabilité sanitaire des équidés en aidant les détenteurs à respecter leurs obligations, puis en sanctionnant les négligences ou les fraudes, afin d’améliorer l’exhaustivité du fichier Sire et la réponse sanitaire en cas de crise, mais aussi pour garantir la certification à l’exportation ;
- lutter contre les vols et les trafics d’équidés mis au jour par la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires.
Il est vrai que le mécanisme de sécurité sanitaire dans la filière équine doit faire face à quelques maillons faibles. En effet, des dysfonctionnements sont notamment constatés au niveau de la traçabilité :
- 30 000 équidés adultes sont immatriculés chaque année, alors qu’ils devraient avoir été enregistrés dès leur naissance, avant l’âge d’un an ;
- 70 % des équidés qui passent par l’équarrissage ne sont pas enregistrés comme équarris dans le fichier Sire, ce qui représente environ 20 000 chevaux morts non recensés dans la base.
En outre, comme il n’existe pas d’obligation de déclarer les mouvements des équidés, la connaissance de leur présence en France et de leur lieu d’hébergement reste approximative. Le seul lien entre les détenteurs et les équidés est le registre d’élevage, obligatoire depuis juin 2000. Mais là encore, des carences sont relevées : selon une enquête du réseau REFErences menée auprès de 155 exploitations équines en 2012, entre 32 et 67 % tiennent leur registre à jour. De même, seuls 40 % des détenteurs auraient déclaré leur lieu de résidence, pourtant une obligation depuis juillet 2010.
Dans ce contexte, la filière doit s’organiser pour se tenir prête face au risque croissant d’émergence d’une crise sanitaire ou d’une épidémie affectant les équidés dans les campagnes françaises, notamment en raison des nombreux mouvements internationaux pour la compétition, les courses, etc., mais aussi de l’adaptation des vecteurs de maladies aux conditions écologiques et climatiques européennes.
Premiers bilans des visites menées en mai et juin 2015
L’IFCE a d’ores et déjà contrôlé 5 000 chevaux sur le terrain et, à l’issue de deux mois de visites d’information menées auprès de 260 détenteurs (centres équestres, écuries de propriétaires, élevages, amateurs), est en mesure de tirer plusieurs constats :
- 28 % des détenteurs contrôlés n’étaient pas déclarés auprès du Sire ;
- 25 % des chevaux contrôlés présentaient une anomalie liée à l’identification (11 %) ou à la traçabilité sanitaire ;
- 40 % des détenteurs n’avaient pas de registre d’élevage ;
- 47 % n’enregistraient pas l’ensemble des animaux ;
- 63 % n’enregistraient pas tous les mouvements d’équidés ;
- 80 % ne déclaraient pas de vétérinaire sanitaire ;
- 80 % des détenteurs effectuant des transports dans le cadre d’une activité économique ne possédaient pas de registre de transport.
Actuellement, 66 088 détenteurs sont déclarés dans la base Sire, dont 46 000 issus de structures professionnelles. Environ 120 000 détenteurs amateurs, correspondant à une population de quelque 200 000 chevaux, sont inconnus du fichier Sire, donc difficiles à sensibiliser vis-à-vis d’obligations qu’ils ignorent pour la plupart.
L’étape d’information et d’aide à la mise en conformité menée auprès des détenteurs d’équidés prend fin ce mois-ci. En octobre, une phase de contrôles sans sanctions sera mise en œuvre jusqu’à la fin de l’année. Les comptes rendus et les éventuels rappels à la réglementation seront transmis aux détenteurs contrôlés. À partir de janvier 2016, des sanctions pourront être prises en cas de manquement aux obligations d’identification.
* Ordonnance 2015-616 du 4 juin 2015 modifiant le Code rural et de la pêche maritime en vue d’assurer la conformité de ses dispositions avec le droit de l’Union européenne et modifiant les dispositions relatives à la recherche et à la constatation des infractions aux dispositions de son livre II. L’article 3 « permet aux agents de l’Institut français du cheval et de l’équitation, désignés par le directeur général de cet établissement, de rechercher et constater, sur l’ensemble du territoire national, les infractions relatives à l’identification des équidés et des camélidés ».
Les vétérinaires en ordre de marche
le 31 juillet dernier, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, présentait une ordonnance relative à la réforme de l’ordre des vétérinaires, juste avant sa publication le 02 août au journal officiel. L’objet ? redéfinir et moderniser les missions de l’Ordre des vétérinaires, « garant du respect des principes d’indépendance, de probité et de l’ensemble des règles déontologiques indispensables à l’exercice de la profession. » Son président, Michel Baussier, décrypte pour nous le contenu de cette ordonnance
Berger d’Auvergne : un chien du Massif central à redécouvrir
Chien de troupeau, de garde, de chasse, telles étaient les qualités du chien de berger qui peuplait autrefois l’Auvergne, mais aussi tout le Massif central. Réputé pour son intelligence, il a pourtant peu à peu cédé la place au border collie. Dès le milieu des années 80, sa population a fortement régressé pour quasiment disparaître au début de l’an 2000.
Contrôle sanitaire : le Conseil d’État confirme les missions régaliennes de l’État
Coop de France a été débouté dans sa démarche visant à faire annuler le décret du 30 juin 2012 pour excès de pouvoir. Ce texte prévoit en effet la reconnaissance des organisations à vocation sanitaire (OVS), des organismes vétérinaires à vocation technique (OVVT) et des associations sanitaires régionales. Dans ce cadre, les conditions de délégation des missions liées aux contrôles sanitaires ont poussé Coop de France à saisir le Conseil d’État.
Nomination d’inspecteurs en chef de la santé publique vétérinaire au grade d’inspecteur général
Décret du 18 août 2015 portant nomination des inspecteurs en chef de la santé publique vétérinaire au grade d’inspecteur général de la santé publique vétérinaire de classe normale
Par décret du Président de la République en date du 18 août 2015, les inspecteurs en chef de la santé publique vétérinaire dont les noms suivent sont promus au grade d’inspecteur général de la santé publique vétérinaire de classe normale :
A compter du 1er juillet 2015 :
1. M. Jacques PARODI.
2. M. Jacques WINTERGERST.
3. Mme Claire LAUGIER.
4. M. Claude COLARDELLE.
5. M. Philippe BONBLED.
6. Mme Véronique BELLEMAIN.
7. M. François LE GALL.
8. M. Jean-Charles QUINTARD.
9. M. Philippe VINCENT.
10. M. Gilles SALVAT.
11. M. Christian SALABERT.
12. M. Yvan LOBJOIT.
13. Mme Marie-Anne RICHARD.
14. Mme Pascale DOUCET.
15. Mme Carol BUY.
16. M. Eric DUMOULIN.
17. Mme Valérie BADUEL-THIEBAUT.
18. M. Pascal BONNET.
19. M. Rémi GUERRIN.
20. M. Régine MARCHAL-NGUYEN.
21. M. Hervé REVERBORI.
22. Mme Pascale PARISOT.
23. Mme Béatrice ROLLAND.
Décret du 21 août 2015 portant intégration (inspecteurs de la santé publique vétérinaire)
Modification du règlement du stud-book du trotteur français
Arrêté du 10 août 2015 modifiant l’arrêté du 16 janvier 2003 modifié portant approbation du règlement du stud-book du trotteur français
Article 1
Le règlement du stud-book du trotteur français figurant en annexe au présent arrêté remplace le règlement du stud-book du trotteur français figurant en annexe de l’arrêté du 16 janvier 2003 susvisé (1).
Article 2
La directrice générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires et le directeur général de l’Institut français du cheval et de l’équitation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Avenants à la CCNT établissements d’entraînement de chevaux de course au galop
Table des matières
Arrêté du 21 juillet 2015 portant extension d’un avenant à la convention collective nationale de travail concernant les établissements d’entraînement de chevaux de courses au galop (n° 7014)
Article 1
Les dispositions de l’avenant n° 55 du 19 mars 2014 à la convention collective nationale de travail du 20 décembre 1990 concernant les établissements d’entraînement de chevaux de courses au galop sont rendues obligatoires, pour tous les employeurs et tous les salariés compris dans le champ d’application professionnel et territorial de ladite convention.
Article 2
L’extension des effets et sanctions de l’avenant visé à l’article 1er est faite à dater de la publication du présent arrêté pour la durée restant à courir et aux conditions prévues par ledit avenant.
Avenant : http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/bocc/pdf/2015/0016/boc_20150016_0000_0022.pdf
Arrêté du 21 juillet 2015 portant extension d’un avenant à la convention collective nationale de travail concernant les établissements d’entraînement de chevaux de courses au galop (n° 7014)
Article 1
Les dispositions de l’avenant n° 57 du 11 juillet 2014 à la convention collective nationale de travail du 20 décembre 1990 concernant les établissements d’entraînement de chevaux de courses au galop sont rendues obligatoires, pour tous les employeurs et tous les salariés compris dans le champ d’application professionnel et territorial de ladite convention.
Article 2
L’extension des effets et sanctions de l’avenant visé à l’article 1er est faite à dater de la publication du présent arrêté pour la durée restant à courir et aux conditions prévues par ledit avenant.
Avenant : http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/bocc/pdf/2015/0016/boc_20150016_0000_0023.pdf
Liste des postes frontaliers de contrôle vétérinaire et phytosanitaire
Table des matières
Arrêté du 31 juillet 2015 modifiant l’arrêté du 18 mai 2009 fixant la liste des postes frontaliers de contrôle vétérinaire et phytosanitaire
Article 1
A l’annexe I du même arrêté, la ligne suivante :
| Roissy-Charles-de-Gaulle | FR CDG 4 | Aéroport | Air France | HC-T (1), HC-NT, NHC-NT | |
| France Handling | HC-T (1), HC-NT, NHC | ||||
| Station animalière | E, O (a) |
est remplacée par :
| Roissy-Charles-de-Gaulle | FR CDG 4 | Aéroport | Air France | HC-T (1), HC-NT, NHC-NT | |
| France Handling | HC-T (1), HC-NT, NHC | ||||
| Station animalière | E, U, O (a) |
Article 2
A l’annexe I de l’arrêté du 18 mai 2009 susvisé, la phrase suivante :
« (a) Uniquement primates, mammifères de la faune sauvage, oiseaux de toutes espèces y compris volailles et animaux non dangereux (au sens de l’arrêté du 10 août 2004) et présentés en conteneurs fermés, des espèces appartenant aux invertébrés, reptiles, amphibiens et animaux aquatiques d’ornement »,
est remplacée par la phrase suivante :
« (a) Autres animaux, à l’exception des espèces animales venimeuses ».
Article 3
La directrice générale des douanes et droits indirects et le directeur général de l’alimentation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 31 juillet 2015.
Le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement,
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur général de l’alimentation,
P. Dehaumont
Nomination au Conseil national de la spécialisation vétérinaire
Arrêté du 22 juillet 2015 modifiant l’arrêté du 29 juin 2015 portant nomination au Conseil national de la spécialisation vétérinaire (CNSV)
Le 3° de l’article 1er de l’arrêté du 29 juin 2015 susvisé portant nomination au Conseil national de la spécialisation vétérinaire est remplacé par les dispositions suivantes :
« 3° En qualité de personnalité qualifiée, pour chacun des domaines indiqués au 2°
« a) Mme Céline Mespoulhes-Rivières, ayant pour suppléant M. Thomas Launois.
« b) M. Gilles Chaudieu, ayant pour suppléant Mme Pauline De Fornel.
« c) Mme Isabelle Martel, ayant pour suppléante Mme Claire Feillou.
« d) M. Jean-François Labbe, ayant pour suppléant Mme Stéphanie Philizot. »
Modification du calendrier des courses hippiques 2015
Arrêté du 21 juillet 2015 portant approbation du calendrier des courses et réunions de courses de chevaux françaises et étrangères pouvant servir de support aux paris hippiques en ligne pour l’année 2015
Article 1
Le calendrier des courses hippiques nationales et le calendrier des courses hippiques étrangères pouvant servir de support aux paris hippiques en ligne pour l’année 2015 approuvé par l’arrêté du 26 novembre 2014 susvisé est modifié par le calendrier (1) ci-annexé.
Ce calendrier a un caractère prévisionnel dans la mesure où toute course ou réunion de courses peut faire l’objet de report ou d’annulation, notamment pour des raisons tenant aux conditions météorologiques ou techniques.
Article 2
L’ensemble des informations hippiques nécessaires à l’organisation des paris sont mises à la disposition des opérateurs agréés par les sociétés mères dans des conditions définies par convention avec les opérateurs agréés. Ces informations sont relatives, notamment, aux programmes des courses et indiquent les supports possibles de paris complexes au sens du II de l’article 2 du décret du 17 mai 2010 susvisé, à l’identité et à la carrière des chevaux déclarés partants ainsi qu’aux résultats officiels des arrivées des courses.
Abeilles et néonicotinoïdes : les AMM des pesticides Cruiser 350 et Cruiser OSR annulées par la justice
Le tribunal administratif de Versailles, par deux jugements du 30 juin 2015, a annulé les autorisations de mise sur le marché (AMM) du Cruiser 350 (maïs) et du Cruiser OSR (colza), deux insecticides neurotoxiques à base de le thiaméthoxam, pour violation par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le ministre de l’Agriculture de la méthode légale d’évaluation des risques pour les abeilles. L’État est condamné à payer des indemnités au Syndicat national de l’apiculture et à l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf).

