dimanche, septembre 21, 2025
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Morsures de serpents : vipères, mambas et autres taïpans à l’origine d’une crise sanitaire planétaire

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Quelque 5 millions de personnes mordues chaque année dans le monde, plus de 100 000 décès, environ 400 000 amputations ou défigurations. Tel est le bilan des morsures de serpents venimeux recensées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des estimations considérées comme bien en deçà de la réalité. Dans les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine concernés, les populations rurales pauvres sont les plus touchées, mais aussi les enfants. Pourtant, les traitements contre l’envenimation ne font pas partie des priorités de santé publique, comme certaines maladies tropicales, et la disponibilité des sérums antivenimeux fait cruellement défaut.

Rage : un candidat-vaccin oral testé avec succès chez un canidé sauvage en voie de disparition

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La rage continue de sévir dans le monde, faisant entre 60 000 et 70 000 victimes chaque année, en majorité des enfants. Or plus de 95 % des cas humains de rage sont dus à des morsures de chiens infectés. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) rappelle régulièrement qu’il est possible de contrôler et d’éradiquer cette maladie virale mortelle en la combattant à sa source animale, via la vaccination d’une majorité de canidés. Les premiers tests sur le terrain d’un candidat-vaccin, appelé SAG2, ont obtenu des résultats prometteurs. Publiés dans Vaccine, ces essais ont été menés chez le loup d’Éthiopie (Canis simensis), un canidé parmi les plus rares au monde et le carnivore le plus menacé d’Afrique.

Vieillissement : le chien aussi peut espérer vivre plus longtemps

Des généticiens de l’université de Washington (États-Unis) étudient le processus de vieillissement chez l’animal domestique*. Selon eux, certains médicaments courants pourraient aider à augmenter la longévité des animaux de compagnie, contribuant en parallèle à améliorer leur santé et leur qualité de vie. Ils ont lancé des essais avec la rapamycine, un médicament antirejet administré aux patients qui ont subi une greffe, pour évaluer sa capacité à retarder le vieillissement chez le chien. Ce médicament a déjà réussi à prolonger de plus de 25 % la vie de la souris. Un effet similaire chez le chien, qui reste à confirmer, pourrait augmenter sa durée de vie de plusieurs années.

Communication homme-animal : le chien distingue les mots et l’intonation de la parole humaine

Une étude récente sur le langage, publiée dans la revue américaine Science, montre que l’homme n’aurait qu’un monopole, celui de la créativité dans l’utilisation des mots. Car les chiens sont, tout comme nous, capables d’interpréter les mots de notre vocabulaire, mais aussi d’analyser l’intonation de la voix. Ce n’est pas une exclusivité du cerveau humain.

Race brachycéphale : le bouledogue anglais victime de son succès

La trop faible diversité génétique chez le bouledogue anglais est inquiétante pour l’avenir de la race. Une étude* récente du patrimoine génétique de 102 bouledogues anglais enregistrés révèle en effet que de larges régions du génome sont identiques d’un chien à l’autre. Cette consanguinité ne permet pas d’envisager la correction des anomalies génotypiques et phénotypiques liées aux nombreux problèmes de santé observés chez ce chien, ni d’éliminer les mutations récessives délétères. Croiser l’english bulldog avec une race apparentée, comme l’olde english bulldogge, serait la meilleure façon d’assurer sa survie, estiment les auteurs de l’étude.

Dermatose nodulaire contagieuse : la diffusion rapide de l’infection chez les bovins en Europe inquiète 

Détectée pour la première fois en Turquie fin 2013, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins a ensuite gagné l’Europe en 2015. Avec 747 foyers notifiés au 31 juillet 2016, cette maladie virale enzootique touche aujourd’hui la Grèce, la Bulgarie, la Macédoine, le Monténégro, l’Albanie et la Serbie. La situation épidémiologique* exige la mise en alerte et la vigilance de tous les États membres de l’Union. Pour prévenir l’arrivée du virus en France, la Direction générale de l’alimentation (DGAL) a publié des recommandations**, le 11 août dernier. La maladie, qui affecte actuellement les bovins, fait partie des varioles des ruminants, comme la clavelée du mouton ou la variole caprine.

Étiquetage des denrées : la mention de l’origine de la viande et du lait utilisés bientôt obligatoire

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La France va expérimenter, à partir du 1er janvier 2017 et pendant deux ans, l’étiquetage de l’origine de la viande incorporée dans les plats cuisinés et du lait utilisé dans les produits laitiers. Le décret* qui met en place ce dispositif visant à mieux informer les consommateurs français est paru le 21 août. À l’issue de la période d’application prévue, un rapport d’évaluation sera transmis à la Commission européenne avant d’envisager la pérennisation de ces mesures.

Trafic d’ivoire : la France renforce la lutte contre le commerce de défenses d’éléphant et de cornes de rhinocéros

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Un arrêté* ministériel, paru le 17 août, interdit désormais la commercialisation d’ivoire brut et de corne non travaillée en France, tant dans les salles de vente aux enchères que via Internet. Cette interdiction concerne toutes les espèces d’éléphants et de rhinocéros. Mais elle n’est pas totale, car des dérogations exceptionnelles sont accordées pour les objets sculptés antérieurs au 1er juillet 1975, date d’entrée en vigueur de la Cites**. L’interdiction épargne ainsi le marché des antiquités, qui devrait rester florissant. L’arrêté, soumis à la consultation publique entre le 7 juin et le 7 juillet, a recueilli 2 551 avis en un mois, témoignant d’une forte mobilisation sociétale.

Abattoir et bien-être animal : une proposition de loi et un rapport d’enquête prévus pour la rentrée

Une proposition de loi*, déposée le 20 juillet par 74 députés dont les Dr Vet. Geneviève Gaillard et Jacques Lamblin, vise à prévenir et réduire le plus possible la souffrance des animaux d’élevage lors des procédures d’abattage. Les principales préconisations vont dans le bon sens : il s’agit de rendre obligatoire la vidéosurveillance en abattoir, d’imposer l’étourdissement avant la saignée et jusqu’à la mort de l’animal, et de renforcer les compétences des opérateurs pour mieux lutter contre toute souffrance animale évitable. En parallèle, la commission d’enquête parlementaire, qui a terminé ses auditions début juillet, devrait rendre sa copie en septembre prochain.

Baisse de la fertilité chez le chien : une aubaine pour la recherche humaine

Une étude* menée par l’université de Nottingham met en exergue une chute rapide de la fertilité chez le chien due à une baisse globale de la qualité du sperme canin au cours des trois dernières décennies. Les causes avancées pourraient également expliquer les nombreux cas d’infertilité chez l’homme, en lien avec une contamination environnementale.

Recherche : vers un nouveau traitement pour trois parasitoses négligées

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Des chercheurs américains ont identifié une substance capable de tuer les parasites responsables de trois affections mortelles : la leishmaniose (Leishmania spp.), la maladie du sommeil (Trypanosoma brucei spp.) et la maladie de Chagas (Trypanosoma cruzi). Ces trois parasitoses à transmission vectorielle affectent à elles seules 20 millions de personnes dans le monde, essentiellement en Afrique et en Amérique latine, et provoquent plus de 50 000 décès chaque année en l’absence de traitement efficace. L’étude*, publiée le 8 août dans la revue Nature, suggère qu’une seule classe de médicaments pourrait traiter ces trois affections, négligées par la recherche faute d’investissements.

Évolution et domestication : l’étude du génome du cheval met en lumière son histoire

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L’étude des données pangénomiques des chevaux anciens et modernes a permis de mieux cerner le processus de domestication des équidés. Au cours de cette évolution, plusieurs espèces et races sont apparues. Ces travaux de recherche, financés par l’Union européenne, ont permis de révéler les modifications du génome équin au cours de la longue conquête menée par l’homme. L’objectif était de découvrir l’origine du genre Equus, il y a quatre millions d’années, mais surtout de comprendre comment l’espèce équine s’est transformée pour passer du cheval représenté par l’art rupestre à l’auxiliaire agraire, militaire et enfin sportif.