Le carcinome épidermoïde est la tumeur oculaire la plus fréquente chez le cheval, et la deuxième forme de cancer qui touche l’espèce équine après le sarcoïde. Selon une récente étude génétique menée par l’université américaine UC Davis, il est désormais possible d’identifier les équidés qui présentent un risque de développer un carcinome épidermoïde de l’œil et de ses annexes, et de prendre des décisions d’élevage en conséquence.
Brucellose ovine et caprine : plus que six mois pour concourir au Brucellosis Vaccine Prize
Les laboratoires de santé animale du monde entier, incités à mettre au point un vaccin contre la brucellose chez les ovins et les caprins, ont jusqu’au 18 novembre 2017 pour envoyer leur dossier de candidature. La première phase du Brucellosis Vaccine Prize, un concours lancé en novembre dernier, est arrivée à mi-parcours. Il est encore temps de participer pour remporter l’un des dix prix de 100 000 $ attribués la première année aux meilleurs candidats de cette compétition, dotée au total de 30 millions de dollars. L’objectif visé, d’ici une dizaine d’années, est de réduire l’incidence de la brucellose, une zoonose qui continue de progresser dans les pays en développement où elle est endémique, voire de l’éradiquer, afin d’améliorer les conditions de vie des éleveurs de petits ruminants. En outre, le contrôle de l’infection chez les animaux représente le meilleur moyen de prévention de la brucellose humaine (500 000 cas par an).
Gestation et abattoir : l’Efsa se prononce sur la question de l’abattage des animaux gestants en Europe
Dans l’Union européenne, selon les experts de l’European Food Safety Authority (Efsa), en moyenne 3 % des vaches laitières, 1,5 % des bovins de boucherie, 0,5 % des porcs, 0,8 % des moutons et 0,2 % des chèvres destinés à être abattus sont dans le dernier tiers de la gestation. Pour les chevaux, aucune estimation n’a pu être établie du fait d’un manque d’informations disponibles. Sur le terrain, les raisons avancées pour expliquer l’envoi à l’abattoir d’animaux gestants sont nombreuses. Cela va des éleveurs qui ignorent que certaines femelles sont gravides, à ceux qui décident de passer outre pour des considérations liées à la santé animale (animaux malades potentiellement contagieux) ou encore par nécessité financière.
180 pays adoptent la première stratégie visant à faire progresser le bien-être animal partout dans le monde
Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé animale ont définitivement adopté une stratégie coordonnée en faveur du bien-être animal*, dans le cadre de la 85e session générale de l’OIE à Paris. Cet ensemble de normes et de recommandations fondées scientifiquement, partiellement approuvées en décembre 2016, vise à donner un élan commun et à faire émerger un monde meilleur « où le bien-être des animaux est respecté, promu et renforcé, parallèlement à une amélioration croissante de la santé animale, du bien-être de l’homme, du développement socio-économique et de la durabilité environnementale ». Dans ce cadre ambitieux, l’élaboration de nouvelles normes applicables à l’élevage des porcs, ainsi qu’à l’abattage des reptiles élevés pour leur peau ou leur viande, est notamment en cours.
Transport des animaux : le guide d’évaluation de l’aptitude des porcs au transport disponible en français
Des lignes directrices pratiques ont été élaborées pour aider les professionnels à appliquer la législation européenne relative à la protection des animaux vivants pendant le transport (bovins, équidés, porcs, etc.). Le guide dédié au porc, disponible depuis l’an dernier seulement en anglais, est désormais traduit en plusieurs langues, dont le français, pour sensibiliser davantage d’opérateurs. Ces recommandations ont été rédigées par des acteurs clés dans les domaines de la médecine vétérinaire, du bien-être animal, de l’agro-alimentaire et du transport routier. Elles ont demandé deux ans de travail à leurs corédacteurs*.
Europe : les animaux de compagnie ont un rôle majeur à jouer face au vieillissement de la population
Début mai, le forum “Pets are good for EU”* s’est penché sur le rôle bénéfique que peuvent jouer les animaux de compagnie face aux nouveaux défis posés par le vieillissement de la population européenne. Selon les participants, une action concertée et cohérente est nécessaire pour sensibiliser les dirigeants politiques et les institutions, mais aussi les médecins et les vétérinaires, les personnels soignants et les gestionnaires de résidences sur le rôle majeur joué par les animaux domestiques dans la société, surtout auprès des seniors. Un plaidoyer a été lancé pour permettre à davantage de personnes âgées d’emménager dans un foyer qui accepte leur animal.
Système olfactif : l’odorat humain peut rivaliser avec celui d’autres mammifères
Le nez humain pourrait détecter plus d’un billion d’odeurs différentes, selon de récentes recherches, en tout cas beaucoup plus que les 10 000 communément admises jusqu’au XXe siècle. Si le chien dispose d’une concentration plus élevée de récepteurs olfactifs que l’homme, pour certaines odeurs telles que l’acétate d’amyle (molécule odorante de la banane), le flair humain est plus sensible. Ainsi, les capacités olfactives de l’homme ont été largement sous-estimées jusqu’à présent et sont tout aussi performantes que celles d’autres mammifères, comme les chiens et les rongeurs, estime le neuroscientifique John McGann dans la revue Science*.
Orques et dauphins : la France met fin à la reproduction des cétacés captifs dans les delphinariums
Après l’exploitation animale dans les cirques, les zoos et autres marinelands sont à leur tour sur la sellette. L’arrêté du 3 mai 2017*, cosigné par les ministres de l’Environnement et de l’Agriculture à la veille de l’élection présidentielle, fixe de nouvelles règles de fonctionnement pour les établissements qui détiennent des cétacés vivants. Outre le renforcement des conditions d’hébergement, d’entretien et de présentation au public, le texte interdit la reproduction des orques et des dauphins détenus en captivité, ainsi que les échanges entre parcs. Or l’absence de nouvelles naissances constitue une étape capitale dans le processus de fermeture, à terme, des delphinariums en France.
Antibiorésistance : les infections à Sarm chez les chevaux sont en augmentation en France
La prévalence des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (Sarm) chez les chevaux a significativement augmenté entre 2007 et 2013, selon une étude* épidémiologique menée en France durant cette période. L’incidence et la distribution des cas à l’échelle nationale sont principalement le résultat d’une colonisation des chevaux par les souches bactériennes ST398 et ST8. Les auteurs soulignent l’implication du cheval en tant que réservoir potentiel d’importants gènes de résistance aux antibiotiques. Cette espèce animale est également à l’origine d’infections humaines.
Génétique canine : l’origine et l’évolution de 161 races de chiens désormais cartographiées
Une vaste analyse comparative des génomes de 1 346 chiens, issus de 161 races présentes sur les cinq continents, vient d’être publiée*. Cette étude, la plus importante à ce jour, révèle la complexité du développement des races canines, dévoile leurs origines et l’impact des migrations sur celles qui sont géographiquement distinctes, et renseigne sur le transfert de certaines anomalies génétiques, ce qui devrait aider les chercheurs à identifier les gènes pathogènes chez le chien, mais aussi chez l’homme. Car lorsque les populations humaines migrent, Canis familiaris est également du voyage. L’étude piste notamment la trace génétique des chiens qui ont accompagné les premiers hommes dans la colonisation des Amériques (chiens nus du Mexique et du Pérou).
Vétérinaire : plus qu’un métier, une passion qui émerge dès l’enfance
« Tout se joue avant six ans », affirme le psychologue américain Fitzhugh Dodson. Pour devenir vétérinaire, c’est avant dix ans ! C’est ce que confirme une enquête* menée par la British Veterinary Association (BVA) auprès des praticiens britanniques. L’amour pour les animaux est la principale motivation pour les trois quarts de ceux qui ont choisi cette voie professionnelle.
Pratique canine : une bourse de voyage pour des échanges d’expérience entre vétérinaires européens
Envie de voyager et d’aller voir comment exercent vos confrères vétérinaires canins en Europe ? Si cet échange vous tente, pourquoi ne pas profiter de la bourse de voyage attribuée par la Federation of European Companion Animal Veterinary Associations (Fecava) ? Pour partir en 2017-2018, il est encore temps de postuler à la “Fecava Travel Scholarship”, dotée de 2 000 € chaque année. Pour cela, il suffit de soumettre la candidature de votre clinique pour animaux de compagnie jusqu’au 31 mai, par écrit et en anglais, en présentant les membres de l’équipe et en choisissant trois pays d’Europe, membres de la Fecava, que vous souhaitez visiter.

