Les catastrophes, qu’elles soient naturelles ou accidentelles, ont toujours existé et généralement les animaux paient un lourd tribut. Cet été a encore montré l’importance de réfléchir en amont à l’attitude à adopter pour sauver son animal de compagnie des flammes, des eaux, ou de tout autre événement catastrophique.
Les réseaux sociaux et la médiatisation des événements dramatiques tiennent de plus en plus en compte de l’impact sur les animaux de compagnie et domestiques, mais aussi sur la faune sauvage. C’est réellement en 2011, à la suite du tsunami au Japon, que les instances vétérinaires et animalières ont constaté l’absence totale de préparation des équipes de secours et des propriétaires à la prise en charge des animaux lors de la survenue d’une catastrophe. Car en plus de la détresse ressentie par les personnes sinistrées, la disparition de leur animal vient renforcer le sentiment d’avoir tout perdu. Quant à l’animal, s’il peut parfois prendre des initiatives pour assurer sa survie, il n’est pas capable de faire face à de grandes catastrophes, naturelles ou d’origine humaine, et reste malheureusement vulnérable et dépendant de l’homme.
C’est pourquoi il est urgent de sensibiliser les populations, mais aussi les professionnels au facteur “animal”. D’ailleurs, en 2015, la Fédération vétérinaire européenne avait déjà organisé une conférence sur le thème « les catastrophes naturelles et One health : sommes-nous prêts à réagir ? ».
Cet été, c’est au tour de l’université vétérinaire du Texas de proposer une démarche complète pour être prêt le jour où un événement se produit. Leur approche se veut exhaustive et prend en compte non seulement les animaux de compagnie, mais également le bétail et les chevaux. Aujourd’hui, 90 % des Américains détenteurs d’animaux ne savent pas comment réagir face à une catastrophe d’ampleur dans un pays pourtant à fort risque. Aussi, le centre des urgences vétérinaires de l’université propose une check-list de ce qu’il faut faire en amont et au moment de l’évacuation des animaux de compagnie, d’élevage et des chevaux, en décrivant ce que doit contenir un kit d’évacuation. Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il savoir où se réfugier, et ce lieu doit de surcroît accepter les animaux ! S’il existe des refuges d’urgence, les animaux sont généralement recueillis sans aucune information les concernant.
Il serait ainsi dans l’intérêt des propriétaires comme des animaux de fournir un maximum d’informations lorsqu’ils sont pris en charge séparément (numéro d’identification de l’animal, vaccinations, traitements, etc.), voire d’emporter quelques photos et de prévoir une petite quantité de l’aliment habituel.
Témoignages lors des incendies en Gironde en 2022
Incendies en Gironde : le sauvetage des animaux
Les animaux en détresse face aux incendies en Gironde
Incendies en Gironde : le “stressant” transfert des animaux du zoo de La Teste-de-Buch
Près de 500 millions d’animaux ont été touchés par les violents incendies en Australie
Le chaos au Japon dans les heures et semaines qui suivent le tremblement de terre et le tsunami
La prise en charge des animaux après le tsunami au Japon