Avec aujourd’hui quelque 25 commissions, bientôt les premières sessions d’examen pour la reconnaissance du vétérinaire équin qualifié (VEQ), et une année chargée en dossiers cruciaux pour l’avenir du vétérinaire équin, l’Avef ne peut que se féliciter du chemin parcouru ces derniers mois, comme l’a rappelé son président, Jean-Yves Gauchot, lors de l’assemblée générale de l’association à Lyon, en décembre dernier.
Deux ordonnances, l’une parue en janvier, l’autre en juillet 2011 ont permis de redéfinir positivement l’acte vétérinaire, selon la version européenne déjà approuvée par la FVE. Autre point positif : lors d’exercice illégal, les sanctions seront fortement alourdies. En revanche, l’ouverture de l’acte vétérinaire en dentisterie équine et en ostéopathie peut générer plus de crispations. La profession revient de loin, tant les prétentions de certains lobbies de la filière équine étaient grandes, même avant l’été, avec le souhait de s’arroger, avec la reproduction, tout un pan de la médecine vétérinaire. La dentisterie est donc aujourd’hui ouverte à des non-vétérinaires, mais seulement pour des actes précis qui sont écrits dans le décret d’octobre 2011 (nivellement dentaire et extraction des dents de loup et lactéales). Ces dentistes devront établir une convention avec le vétérinaire.
L’ostéopathie est un sujet plus complexe. La profession s’en était déjà inquiétée au printemps, ce qui avait d’ailleurs abouti à la signature d’une pétition pour mettre en avant la notion d’acte vétérinaire dans cette discipline, qui peut avoir des conséquences néfastes s’il n’est pas réalisé à bon escient. Les discussions ne sont donc pas achevées. A ce jour, il est prévu d’établir un référentiel de formation de 5 ans pour les ostéopathes non vétérinaires. L’ordonnance reconnaît aussi l’obligation de leur inscription auprès des conseils régionaux de l’Ordre.
L’Avef, c’est donc également 25 commissions particulièrement dynamiques, sous la responsabilité de Francis Debrosse, qui passe le témoin en 2012 à Elodie Chollet. Fidèles au rendez-vous du congrès annuel de Lyon, les commissions ont animé petits-déjeuners et déjeuners autour de tables d’une dizaine de personnes chacune, pour une meilleure interaction. 2 nouvelles commissions sont venues renforcer les rangs cette année : l’une en médecine tropicale – « à l’heure des maladies émergentes et du changement de climats, elle devrait nous permettre de découvrir de nouvelles maladies et une approche nouvelle », a expliqué Francis Desbrosse – et l’autre en imagerie médicale. Cette dernière inclura aussi la radioprotection, un sujet essentiel en équine avec les particularités des clichés radiologiques pris sur le terrain. Jusque-là, les vétérinaires équins, sous l’impulsion de Francis Desbrosse et de Catherine Roy, ont toujours été proactifs, pour démontrer la faiblesse de l’exposition, mener des enquêtes, et éviter de tomber dans une catégorie dont les contraintes sont associées à celles des radiologues.
Enfin, année de la création du GIP France Haras oblige, Patrick Dehaumont, vétérinaire et directeur de ce groupement d’intérêt public, est venu présenter les grandes étapes de cette évolution des Haras nationaux et les conséquences pour les praticiens. Ces derniers sont, pour certains, déjà amenés à reprendre les centres techniques.
Rendez-vous est déjà pris pour le congrès 2012 à Reims en octobre. D’ici là, l’Avef maintient sa journée européenne de Roissy, le 28 janvier prochain, sur les nouvelles technologies.