Les nouvelles modalités de mise en œuvre de la vaccination contre la FCO de sérotype 8 en France, sur la période de mars à avril 2016, sont parues*. Elles concernent notamment l’ouverture à la vaccination volontaire par les éleveurs des cheptels ovins (en zones réglementée et indemne) et bovins laitiers (en zone réglementée). Cinq populations d’animaux sont identifiées pour un usage prioritaire des vaccins commandés par l’État.
Un appel d’offre, lancé par l’État, va permettre de commander les doses nécessaires à la vaccination de 2,5 millions d’ovins et de 8 millions de bovins en 2016 (vaccination pour la sortie de la zone réglementée ou vaccination volontaire pour la protection individuelle des troupeaux). Mais compte tenu des délais de production des vaccins et de la pénurie de doses prévue jusqu’en mai prochain, des priorités sont définies.
Ainsi, les 59 départements situés dans la zone réglementée sont prioritaires. De même, cinq catégories d’animaux sont à vacciner prioritairement entre le 1er mars et le 30 avril :
- 1,82 million de jeunes bovins en cheptel allaitant pour leur sortie de la zone réglementée (notamment les broutards destinés aux échanges ou à l’export, entre 2,5 et 12 mois d’âge). L’éleveur fait appel au vétérinaire sanitaire pour programmer la vaccination et choisit les animaux à vacciner ;
- les cheptels bovins allaitants dans le cadre de la vaccination volontaire, pour une protection individuelle de leur troupeau. La vaccination peut être réalisée par l’éleveur s’il n’a pas besoin de certification, sinon par le vétérinaire qui tamponne les passeports des animaux et enregistre les vaccinations dans le registre d’élevage ;
- les cheptels ovins dans le cadre de la vaccination volontaire (2 045 élevages candidats, soit 365 063 ovins environ) ;
- les ovins et les bovins inscrits dans un schéma de sélection génétique.
Une réserve nationale de 100 000 doses sera en outre constituée pour les urgences sanitaires.
Parmi ces contextes prioritaires, des recensements sont en cours pour déterminer les besoins concernant les veaux tardifs actuellement hébergés dans la zone indemne des départements de l’Ariège, de l’Aude et de la Haute-Garonne, ainsi que pour prévoir la transhumance des 50 000 animaux de la zone réglementée vers les Pyrénées.
L’achat des doses vaccinales est pris en charge par l’État jusqu’à l’épuisement des stocks du marché public. En ce qui concerne la prise en charge du coût de la vaccination, selon l’arrêté du 25 février 2016**, la participation financière de l’État se limite aux actes de primo-vaccination dont la première injection a eu lieu avant le 29 février, et aux actes de rappel effectués avant le 29 février. Ainsi, toute injection vaccinale réalisée à partir du 1er mars en dehors des actes de police sanitaire sera à la charge de l’éleveur, sauf s’il s’agit d’un rappel de primo-vaccination.
Le nombre de foyers de FCO confirmés au 4 mars est de 212, avec les deux nouveaux détectés cette semaine dans les départements de la Nièvre et du Puy-de-Dôme, qui ne modifient pas le zonage.
* Organisation de la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 8 en France continentale en mars et avril 2016, instruction technique du 1er mars 2016, 7e mise à jour, abroge l’instruction du 25 décembre 2015, https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2016-177, file:///Users/bneveux/Downloads/2016-177_final%20(1).pdf
** Arrêté du 25 février 2016 modifiant l’arrêté du 22 juillet 2011 fixant les mesures techniques et administratives relatives à la lutte contre la fièvre catarrhale du mouton sur le territoire métropolitain, JO du 26 février 2016, https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032107184&fastPos=1&fastReqId=1163186537&categorieLien=id&oldAction=rechTexte.