dimanche, novembre 24, 2024
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Nos compagnons à poils, ces héros du confinement

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Nos compagnons à poils, ces héros du confinement

En l’absence de contact social interhumain, pendant cette année noire, les animaux de compagnie à poils et à plumes ont apporté un réconfort indispensable à de nombreuses personnes isolées et en situation difficile. Une nouvelle étude souligne leur rôle vital et incite les instances médicales à envisager une place pour les animaux dans les hôpitaux et les maisons de retraite.

 

L’année 2020 a été marquée par un grand isolement social, avec les conséquences et les risques psychologiques associés. Avec le confinement, l’homme s’est retrouvé privé de sens, à tout point de vue. Le toucher, l’un des cinq sens élémentaires, a notamment été prohibé pour mieux vaincre la Covid-19, non sans impact négatif.

Sans doute pour combler ce vide et cette solitude forcés, une recrudescence des adoptions de chats et de chiens, auprès des refuges comme chez les éleveurs, a été constatée. Les dépenses pour les animaux de compagnie ont atteint des records, avec quelque 260 milliards de dollars américains au niveau mondial en 2020, dont 13 milliards de dollars rien qu’en Australie par exemple.

Ainsi, les animaux de compagnie ont joué un rôle primordial pour compenser le manque de relations sociales. En l’absence de contacts interhumains, leur présence ainsi que les câlins et les caresses dont ils font l’objet ont permis à leurs propriétaires de retrouver un certain équilibre vital. Une nouvelle étude publiée par des chercheurs de l’université d’Australie du Sud souligne ce rôle capital dans une période où le manque de contacts peut avoir un impact néfaste sur les populations humaines et recommande aux différentes instances de santé publique d’en prendre acte.

Le toucher est un sens souvent considéré comme acquis, voire négligé. Mais 2020 l’a remis à sa juste place. Le contact humain a été si limité que des conséquences plus ou moins délétères sur la santé et la qualité de vie sont apparues. En effet, le toucher est particulièrement important pour la croissance et le développement, mais également pour diminuer le niveau du cortisol, l’hormone de stress présente dans l’organisme.

Selon l’étude australienne, les animaux de compagnie apportent confort, compagnie et estime de soi aux personnes isolées socialement. Au cours des entretiens menés auprès d’une trentaine de propriétaires, plus de 90 % d’entre eux ont déclaré que le simple fait de caresser leur animal les réconfortait et les détendait, tandis les animaux semblaient également en avoir besoin. Parmi les personnes interrogées, beaucoup rapportent que leur chat et leur chien, mais aussi les oiseaux, moutons, chevaux, reptiles, etc., recherchent le contact lorsqu’ils sont en détresse, tristes ou déprimés, comme s’ils “savaient” quand leur maître ne se sent pas bien.

L’être humain est une espèce sociale qui a besoin de se connecter aux autres. Or dans une situation de confinement mondial, les animaux de compagnie sont peut-être les seuls êtres vivants à pouvoir combler ce vide, à jouer ce rôle de substitut auprès de nombreuses personnes qui, via le toucher, trouvent un réconfort indispensable en ces temps de distanciation imposée.

Même hors du contexte spécifique de la pandémie de Covid-19, ce bénéfice ne devrait pas être négligé. C’est un fait, les animaux de compagnie peuvent atténuer certains facteurs de stress, psychologiques et physiques. Les hôpitaux, les établissements de soins et les maisons de retraite feraient bien de promouvoir la présence animale pour permettre à leurs résidents de tisser des liens avec des animaux de compagnie.

Si l’importance des relations entre l’homme et l’animal est avérée et reconnue, peu d’animaux sont autorisés à vivre auprès de leurs propriétaires placés dans des établissements de soins. Cela aurait pourtant pu aider de nombreuses personnes à survivre à l’absence de contacts qui a perduré durant toute l’année passée. Il n’est pas trop tard pour en tirer des enseignements et pour changer notre rapport à l’animal dans le monde d’après.

 

 

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