Sur 2016, l’Union européenne va engager quelque 161 millions d’euros dans le soutien des programmes d’éradication, de contrôle et de surveillance qui visent à éradiquer les maladies chez les animaux et les zoonoses, ainsi qu’à renforcer la protection de la santé humaine et animale. Cette enveloppe est destinée à aider les autorités des États membres à mettre en place les mesures de précaution, de surveillance et de lutte nécessaires.
Face aux conséquences des affections animales sur la santé humaine mondiale, mais également sur l’économie et le commerce, le financement de l’Union concernera les plans de lutte et d’éradication des maladies mis en œuvre aux niveaux national et européen.
Au total, 130 programmes sélectionnés vont recevoir les fonds européens, dans le cadre du règlement 652/2014* sur la gestion des dépenses en lien avec la sécurité des aliments. Les maladies concernées sont notamment :
- la tuberculose bovine : 62 millions environ ;
- les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) : 12 millions environ ;
- la rage : 26 millions ;
- la salmonellose : 17 millions environ ;
- la brucellose bovine : 10 millions environ ;
- la peste porcine classique : 2,5 millions ;
- la grippe aviaire : 2 millions.
- la peste porcine africaine bénéficie cette année de 7 millions supplémentaires, par rapport à 2015, principalement pour des programmes d’éradication et de contrôle au sein des quatre États membres touchés par la maladie en 2013 (la Lituanie, la Pologne, la Lettonie et l’Estonie).
Ce cofinancement de l’Union européenne a d’ores et déjà permis une amélioration globale de la santé animale en Europe, de même qu’une diminution du nombre de cas humains de plusieurs maladies zoonotiques comme la salmonellose (de 151 292 cas en 2007 à 80 677 cas en 2014). Un recul similaire est observé pour la brucellose et d’autres zoonoses.
Le soutien des programmes pour la vaccination orale contre la rage chez les animaux sauvages ont également porté leurs fruits, permettant à l’Union de parvenir à un niveau d’éradication de la maladie jamais atteint jusque-là dans le monde. Ainsi, le nombre total de cas de rage dans la faune sauvage en Europe s’est considérablement réduit, passant de 814 en 2007 à seulement 216 en 2014, avec de très rares cas signalés chez l’homme.
* Règlement (UE) n° 652/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 fixant des dispositions pour la gestion des dépenses relatives, d’une part, à la chaîne de production des denrées alimentaires, à la santé et au bien-être des animaux et, d’autre part, à la santé et au matériel de reproduction des végétaux.