Près de la moitié des familles de pays développés possède au moins animal de compagnie. Et les concernés vous l’assureront, ils vous apportent joie, réconfort, affection au point d’être de véritables piliers de votre santé mentale quel que soit votre âge. Et la science ne les dément pas.
Un nombre croissant de recherches suggèrent que posséder et interagir avec un animal de compagnie peut améliorer la santé. En plus de vous aimer inconditionnellement, des études montrent que ces boules de poiles qui remuent, ronronnent ou sautillent peuvent réduire votre niveau de stress, apprivoiser votre tension artérielle, freiner votre dépression, réduire votre sentiment de solitude, vous garder en forme physiquement et même vous aider à vivre plus longtemps.
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Une barrière à l’isolement
Le plus récent exemple qui vient appuyer ces propos, se rapporte inévitablement à la récente période d’isolement social planétaire causée par la pandémie de la Covid-19. Selon une nouvelle enquête de l’Université de York et de l’Université de Lincoln, partager sa vie avec un animal de compagnie semble avoir agi comme tampon contre le stress psychologique pendant le confinement.
Plus de 90% des personnes interrogées assurent que leur animal, quel qu’il soit, chien, chat mais aussi petits mammifères et poissons, les avait aidés à faire face émotionnellement au confinement et la solitude et 96% ont déclaré que leur animal les avait aidés à rester en forme et actifs.
L’auteur principal, le Dr Elena Ratschen explique que les résultats ont démontré des liens entre la santé mentale des propriétaires et les liens émotionnels qu’ils forment avec leurs animaux de compagnie : « La force du lien homme-animal étaient d’autant plus élevés chez les personnes que leurs scores liés à la santé mentale était base au départ. » Et ce quel que soit l’animal. « Les personnes se sentaient en moyenne aussi proches émotionnellement, par exemple, de leur cobaye que de leur chien. »
Un lien particulièrement solide avec les enfants
Cette relation est particulièrement vraie pour les enfants. Les liens qu’ils nouent avec les animaux de compagnie peuvent ressembler à des relations humaines solides en termes d’affection, d’apprentissage, de protection et de réconfort.
De nombreuses études montrent que les enfants se tournent souvent vers les animaux de compagnie pour se réconforter et exprimer leurs peurs et leurs expériences émotionnelles et ce dès le plus jeune âge.
A 2 à 3 ans, les enfants frappent, poussent ou attrapent leur animal de compagnie, l’année d’après ils les caressent et vers 5 et 6 ans, ils étreignent, caressent et massent leurs compagnons, de la même manière qu’ils interagiraient avec leurs parents, frères et sœurs.
Les enfants attribuent souvent une riche gamme d’attributs sociaux à leurs animaux en particulier l’amour et l’affection, la camaraderie, le jeu, l’intimité et l’éducation, parfois même plus qu’avec leurs frères et sœurs. Et l’empathie, l’estime de soi et la compétence sociale qui découlent de ces interactions sont clairement bénéfiques et complémentaires aux relations familiales.
La présence d’un animal de compagnie va ainsi faciliter l’établissement et le maintien de relations avec les pairs, en particulier à l’école primaire et secondaire.
L’animal est un véritable membre de la famille. Au point que sa mort peut déclencher un sentiment de chagrin profond et prolongé chez les enfants. Cette détresse psychologique peut entraîner des problèmes de santé mentale ultérieurs et servir d’un indicateur de dépression chez les enfants et les adolescents, en particulier chez les jeunes garçons, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital.
Mais aussi important avec l’âge
Si le lien avec l’animal est important pendant ses jeunes années, il ne faut pas dénigrer son ampleur lorsque les années s’accumulent.
Leur présence est particulièrement bénéfique pour les personnes qui ont du mal à maintenir des amitiés durables, et en particulier les personnes âgées ou infirmes. Un animal domestique constitue en effet une source constante de stimulation sociale saine parfois difficile à trouver même chez un conjoint ou un personnel soignant.
En présence d’animaux en milieu institutionnel les personnes âgées ont tendance à sourire et à parler davantage, à tendre la main vers les personnes et les objets, à faire preuve de plus de vigilance et d’attention, et à ressentir plus de symptômes de bien-être et moins de dépression.
Un large éventail de thérapies s’articule ainsi autour de la présence d’animaux pour améliorer la santé, l’état psychosocial et le fonctionnement des personnes âgées. Celles-ci se focalisent surtout autour de la lutte contre la dépression mais des données suggèrent également que la possession d’un animal de compagnie peut jouer sur la santé et réduire les demandes de soins pour des problèmes médicalement non graves.
Et les personnes âgées se sont pas les seuls à profiter de ces thérapies animales.
La thérapie par médiation animale
Les animaux peuvent fournir un solide soutien social à la fois comme compagnons et comme animaux d’assistance. Pour d’autres, les animaux peuvent fournir un catalyseur unique pour le succès thérapeutique.
Les animaux ont prouvé leur efficacité contre la dépression, mais aussi dans le traitement de troubles d’attention, du rapport à autrui, de troubles du spectre autistique, de stress post traumatique mais aussi de nombreuses pathologies chroniques.
La médiation animale ou zoothérapie peut venir complémenter l’intervention de professionnels du soin : pédiatre, psychiatre, orthophoniste, psychomotricien, ou de professionnels du secteur du social et offrir une autre porte vers l’épanouissement pour certaines personnes en difficulté. La compagnie et le lien que procure un animal de compagnie vont souvent bien au-delà de nos espérances.