mercredi, juin 18, 2025
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Covid-19 : près d’un chat sur deux exposé au coronavirus au Pérou

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Covid-19 : près d’un chat sur deux exposé au coronavirus au Pérou

Une étude menée à Lima, au Pérou, révèle qu’une proportion étonnamment élevée de chats domestiques a été exposée au Sars-CoV-2 pendant la première vague de la pandémie. Publiée dans Frontiers in Veterinary Science, l’étude indique que près de 44 % des chats testés possédaient des anticorps contre le coronavirus, soulignant l’ampleur de la transmission entre humains et animaux de compagnie.

Entre 2020 et 2021, 544 échantillons sanguins de chats ont été collectés dans des cliniques vétérinaires de Lima. Les chercheurs ont utilisé un test Elisa à haute spécificité (100 %) pour détecter les anticorps dirigés contre deux protéines du coronavirus. Au total, 43,8 % des chats présentaient une réponse immunitaire compatible avec une infection par le Sars-CoV-2. En outre, 95,5 % des chats vivant avec des humains testés positifs à la Covid-19 étaient eux-mêmes séropositifs. Une donnée qui renforce l’hypothèse d’une transmission directe de l’homme vers l’animal, déjà évoquée dans d’autres études menées en Europe ou en Asie.

De plus, l’étude montre que certains profils sont plus fréquemment atteints :

  • les femelles (63,9 % de séropositives) ;
  • les chatons de moins d’un an (51,3 %) ;
  • les chats de race à poil court (jusqu’à 93,2 %).

Ces tendances pourraient s’expliquer par des différences de comportement, de proximité avec les humains ou de susceptibilité biologique, mais elles méritent des recherches complémentaires.

Malgré cette forte séroprévalence, les chats infectés présentaient peu de troubles visibles. Seuls 15,6 % d’entre eux ont montré des signes cliniques (toux, éternuements, apathie) et les formes graves sont restées très rares. Aucune confusion avec d’autres coronavirus félins n’a été constatée, confirmant la spécificité du test.

Les auteurs rappellent que si la transmission de l’animal vers l’humain n’est pas démontrée ici, la proximité étroite entre humains et animaux de compagnie constitue un maillon à ne pas négliger dans les stratégies de surveillance épidémiologique. Cette étude souligne la nécessité d’une approche “One Health”, qui intègre les liens entre santé humaine, santé animale et santé environnementale.

Il s’agit de la première étude de cette envergure sur la séroprévalence du Sars-CoV-2 chez le chat en Amérique latine. Elle met en évidence une exposition bien plus large que précédemment supposée, dans une région marquée par une forte mortalité humaine liée à la Covid-19.

 

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