Selon une nouvelle étude, les chiens et les humains traitent les quantités numériques dans une région cérébrale similaire. Les résultats suggèrent un mécanisme neuronal commun, conservé chez les mammifères.
Le Dog Project étudie les questions évolutives autour du meilleur ami de l’homme. C’est dans ce contexte que des chercheurs de l’Université d’Emory aux États-Unis ont examiné par imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) le cerveau de chiens qui observaient un nombre variable de points flashés sur un écran. Les résultats montrent que le cortex pariéto-temporal du chien, comme l’humain, répond aux différences de nombre de points.
Les chercheurs ont ainsi montré pour la première fois que les chiens peuvent appréhender les quantités numériques, spontanément, sans être dressé. Les chiens sont donc capables d’estimer rapidement le nombre de prédateurs qui s’approchent ou une quantité de nourriture disponible.
La compréhension des mécanismes neuronaux en jeu donne un aperçu à la fois de l’évolution de notre cerveau au fil du temps et de son fonctionnement actuel. 80 millions d’années séparent les chiens et les humains, et cette étude fournit des preuves solides quant à un support neuronal partagé pour permettre l’énumération qui remonte au moins aussi loin. Mais contrairement aux chiens et autres animaux, les humains sont en mesure de s’appuyer sur cette quantification numérique de base pour effectuer des calculs plus complexes en utilisant le cortex préfrontal.
Ces informations pourraient conduire à des applications pratiques telles que le traitement d’anomalies cérébrales et l’amélioration de systèmes d’intelligence artificielle.