Une équipe de chercheurs, dirigée par le Royal Veterinary College, a observé pour la première fois des similitudes clés entre l’arthrose spontanée chez le chien et chez l’homme. La rhumatologie comparée pourrait ainsi mettre en évidence de nouvelles pistes thérapeutiques, en particulier pour l’arthrose de la hanche et du genou. Leur étude* suggère que les traits communs identifiés sont en partie dus au mode de vie et à l’environnement partagés par le chien et l’homme. Cependant, des similarités constatées, en termes d’anatomie et de physiopathologie, y contribuent également.
Pour la première fois, différentes formes d’arthrose ont été comparées chez le chien et chez l’homme. L’objectif de cette approche “One Medicine” est de mettre en évidence les mécanismes de la maladie communs aux deux espèces et de développer de nouveaux traitements pour améliorer la qualité de vie et la santé animale et humaine.
Les chercheurs, cliniciens des deux médecines, ont passé en revue toute la littérature portant sur l’arthrose. Après l’examen de plus de 230 études publiées, l’équipe a pu constituer une synthèse des connaissances sur cette maladie articulaire. Il est apparu que les articulations les plus souvent atteintes, chez le chien comme chez l’homme, sont le genou, la hanche, l’épaule et le coude. La douleur chronique associée a également une base commune, ce qui suggère, selon les auteurs, l’existence d’un lien entre la neurophysiologie canine et humaine.
En compilant toutes ces données, les chercheurs espèrent que de futures recherches seront menées sur l’arthrose, sur la base d’une collaboration entre les experts en santé animale et en santé humaine. Les chiens vivent dans le même environnement que l’homme et développent de nombreuses maladies communes. Par conséquent, une approche unique pour plusieurs de ces maladies pourrait permettre d’acquérir de nouvelles connaissances pertinentes et d’explorer des solutions thérapeutiques efficientes, tant pour l’animal que pour l’homme. Une collaboration interespèces qui fournira une mine de matériel de recherche sur l’arthrose humaine qui ne peut actuellement pas être obtenue à partir de modèles de rongeurs ou d’arthrose canine induite. Le potentiel et les bénéfices de cette médecine comparée sont clairement démontrés dans cette étude.