Les Haras nationaux ont fait une étude en 2009 sur environ 300 documents d’identification de chevaux morts reçus en retour.
Le constat est amer :
- Feuillet médicamenteux présent, mais non rempli : 50%
- Feuillet médicamenteux présent, rempli, cheval exclu de la consommation : 3%
- Feuillet médicamenteux présent, rempli, cheval peut être destiné à la consommation : 3%
- Feuillet médicamenteux non présent : 44%
6% des équidés seulement, sont en règle sur le plan sanitaire en France !
Les vétérinaires sont les premiers confrontés à ce laxisme ambiant. Comment injecter des anti-inflammatoires par exemple, sans connaître la fin de carrière envisagée par le propriétaire ou le futur acquéreur ? Car, l’enjeu principal est d’importance : la non contamination médicamenteuse de la viande de cheval destinée à l’alimentation humaine. Les organisations professionnelles rappellent depuis plus mois, l’importance de remplir ce feuillet avant toute administration de substance. Encore, faut-il que le livret soit disponible et correctement rempli lors de la visite vétérinaire.
Côté propriétaires d’équidés, c’est l’ignorance qui domine. Il est courant d’entendre des particuliers notamment, ne pas savoir que cocher une simple case permet d’écarter définitivement leur cheval ou poney de la filière bouchère. De plus en plus de professionnels communiquent sur la reconversion de leurs chevaux en fin de carrière. Encore faudrait-il concrétiser cette décision sur les livrets.
Quant aux abattoirs, ils ont obligation de vérifier su l’équidé remplit les conditions d’abattage. Une affaire judiciaire en cours, en Picardie, démontre que cela n’est pas systématique.