
Une étude britannique apporte un nouvel éclairage sur la diarrhée aiguë canine. Menée sur plus de deux millions de chiens, cette enquête révèle que certaines races sont davantage prédisposées à développer ce trouble digestif courant.
Un chien sur douze serait concerné chaque année. En 2019, près de 8,2 % des chiens suivis dans les cliniques britanniques ont été présentés pour un épisode de diarrhée aiguë. Ce chiffre donne un aperçu de l’ampleur de ce trouble dans la population canine. Certaines races sont nettement surreprésentées : le bichon maltais, le caniche miniature, le cavapoo, le berger allemand et le yorkshire terrier apparaissent en tête du classement des races les plus à risque. À l’inverse, le jack russell terrier ou le chihuahua semblent moins affectés.
Autre facteur de risque mis en évidence : l’âge. Les chiots de moins d’un an et les chiens âgés de plus de neuf ans sont plus fréquemment touchés. En cause, selon les auteurs, une fragilité immunitaire, des erreurs alimentaires ou l’existence de maladies sous-jacentes. La stérilisation semble aussi jouer un rôle, avec une légère augmentation du risque chez les chiens stérilisés.
Parmi les signes cliniques associés, près de la moitié des chiens concernés présentaient des vomissements, un sur quatre une apathie et environ un tiers souffraient de diarrhée hémorragique, un tableau clinique qui nécessite souvent une prise en charge en urgence.
L’étude met également en lumière la diversité des pratiques vétérinaires en matière de traitement. Si 60 % des chiens ont bénéficié d’analyses lors de leur première visite, un changement de régime alimentaire n’a été prescrit que pour 44 % d’entre eux. Des antibiotiques ont été administrés dans 38 % des cas et des antiémétiques dans 24 %.
Les examens complémentaires plus poussés, comme les analyses biochimiques ou les tests de pancréatite, restent relativement rares.