Interpellé par le Collectif de vétérinaires pour l’abolition de la corrida (Covac), le Conseil national de l’Ordre, qui représente plus de 18 000 praticiens français, s’est clairement positionné contre la tauromachie. Le CNOV invite ainsi chaque vétérinaire à s’interroger sur sa position face à la corrida, du point de vue de l’éthique personnelle comme du point de vue de la dignité de la profession dans son ensemble. Cet engagement en faveur du bien-être animal, contre un acte de nature à porter atteinte à l’honneur de la profession vétérinaire, devrait avoir un impact fort en France, mais aussi dans les pays voisins, marquant une étape décisive vers l’abolition des spectacles taurins sanglants.
La prise de position ordinale contre la corrida s’est faite en plusieurs étapes.
En mai 2015, le Covac, fort du soutien de ses 1 800 adhérents vétérinaires, s’interroge sur la question du respect du Code de déontologie (article R242-33) par les vétérinaires qui défendent la corrida, et notamment ceux affiliés à l’Association française des vétérinaires taurins (AFVT) dont l’objet est de faire la promotion de la tauromachie. Il demande à l’Ordre de se prononcer contre l’engagement de ces confrères en faveur d’un spectacle cruel et sanglant qui met en scène des sévices graves infligés aux taureaux de combat et véhicule des idées fausses sur la souffrance animale.
En juin 2015, Michel Baussier, président de l’Ordre, répond que s’il a créé en interne un pôle de réflexion “profession vétérinaire et éthique animale”, opérationnel depuis fin 2013, la mobilisation ne s’est véritablement engagée que fin 2014. Mais en 2015, les choses bougent. En effet, des groupes de travail sur les questions sociétales actuelles, comme la corrida, sont constitués et un premier colloque sur le thème “le vétérinaire garant du bien-être animal” a lieu en novembre. La corrida fait donc partie des grandes questions à traiter, mais après l’étourdissement avant l’abattage, qui reste prioritaire. Avant d’émettre un avis, les membres du Covac doivent en outre être auditionnés, de même que ceux de l’AFVT.
Fin 2015, le groupe de travail ordinal présente ses résultats* aux référents “éthique animale” pour que la réflexion se poursuive au niveau régional. En conclusion de ce rapport sur la question de l’implication des vétérinaires dans les spectacles taurins sanglants, l’Ordre pose quatre questions auxquelles il devra apporter plusieurs éléments de réponse : « Le vétérinaire taurin est-il en mesure de respecter le Code de déontologie ? Le vétérinaire taurin apporte-t-il une caution morale à la pratique de la corrida, étant donné la présence de vétérinaires tout au long du processus aboutissant à la réalisation de la corrida ? La pratique de la corrida est-elle compatible avec le bien-être animal ? L’AFVT fait-elle la promotion de la corrida ? »
À l’issue du travail de réflexion ordinal sur la thématique de l’éthique animale et de la corrida, Michel Baussier répond officiellement au Covac, en août 2016**. L’avis rendu par l’Ordre est clairement défavorable à la pratique de la corrida : « Dans les spectacles taurins sanglants, la douleur infligée aux animaux n’est pas contestée. C’est précisément cette douleur qui augmente les réactions défensives des animaux, leur stress psychologique et physique et donc leur agressivité. » (…) Ainsi, la tauromachie « entraînant, par des plaies profondes sciemment provoquées, des souffrances animales foncièrement évitables et conduisant à la mise à mort d’animaux tenus dans un espace clos et sans possibilité de fuite, dans le seul but d’un divertissement, ne sont aucunement compatibles avec le respect du bien-être animal ».
Par conséquent, face à la tauromachie, il en va de la dignité de la profession vétérinaire, voire de son honneur : « Tous les vétérinaires vont devoir, dans le cadre du code de mars 2015, s’interroger sur leur position de professionnel reconnu du bien-être animal, face à diverses activités humaines susceptibles de lui porter atteinte, la corrida constituant manifestement un des cas les plus marquants, et sur la caution que chacun d’eux, consciemment ou non, leur apporte ou ne leur apporte pas. (…) Ils vont devoir le faire, y compris et plus encore les vétérinaires “taurins”, parce que le Code de déontologie leur impose de respecter l’animal, mais surtout parce qu’en son article R242-48 il impose dorénavant à chaque vétérinaire tenu au respect de ce texte, lorsqu’il se trouve en présence d’un animal blessé, qui est en péril, de s’efforcer, certes dans les limites de ses possibilités et certes en présence d’une demande effective, d’atténuer la souffrance de l’animal. »
Le Covac, fondé par Jean-François Courreau, professeur à l’école vétérinaire d’Alfort, se félicite de la décision de l’Ordre, « fruit d’une étude rigoureuse et sincère des éléments qui lui ont été fournis, tant par nous que par l’AFVT, ainsi que d’une concertation minutieuse avec les membres des conseils régionaux ordinaux ». Il constate que la question a été étudiée « de façon documentée, collégiale et contradictoire », et qu’il « a rendu un avis éthique réfléchi ». Enfin, il remercie « le président Baussier pour son souci du bien-être animal » et pour avoir « su faire de cette question un axe important de son action au CNOV ».
Du pain ,des jeux, on en est encore là …stop à la corrida , ce spectacle sanguinaire qui ne laisse aucune chance au taureau.le fait souffrir atrocement et mourir à petit feu !!! Et honte aux soit disant intellos et artistes qui y voient un spectacle culturel et artistique !nous ne sommes pas là dans le domaine d une tragédie virtuelle mais bien réelle qui de solde par la mort d un être vivant, sensible et pensant !!! Pour moi c est un meurtre applaudi d une façon lamentable par des centaines de spectateurs ennivres par le sang déversé d un animal qui ne demandait qu à vivre !!!
STOP STOP STOP STOP 💔
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Ces vétérinaires ne respectent pas le code de déontologie, ils se doivent de venir en aide à un animal blessé, il était temps que l’ordre des vétérinaires; contre la corrida qui n’est autre que du sadisme….
Totalement dépourvu de bon sens, ces spectacles ont été créés que pour des assoiffés de sang…
On vous attend …. Viva el corrida !