Depuis la mort du chien touché par la rage, le 25 octobre dernier, les autorités n’ont toujours pas réussi à établir l’origine de cet animal ni à retracer son parcours, ce qui devient très préoccupant…
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire lance un appel à témoins auprès de la profession vétérinaire et des associations de protection animale pour tenter d’en savoir plus sur ce chien de type husky, qui était détenu dans un refuge d’Évry-Courcouronnes (Essonne) depuis le 4 octobre 2022.
Que sait-on ?
Le chien accueilli dans ce refuge a présenté les premiers signes cliniques le 19 octobre, alors qu’il était isolé dans son box disposant d’une courette de détente. Le diagnostic de rage a été confirmé le 27 octobre par l’Institut Pasteur. La période de contagiosité remonte jusqu’à 15 jours avant le début des symptômes, ce qui correspond donc à la date de son arrivée au refuge. À ce jour, aucun autre animal du refuge n’a présenté de signes évocateurs de la maladie.
Malheureusement, étant donné que la période d’incubation s’étend de 20 à 60 jours, ce chien a nécessairement contracté la rage avant son arrivée au refuge. En outre, plusieurs personnes ont été mordues. Prises en charge par le centre antirabique de l’Institut Pasteur, elles ont reçu un traitement prophylactique postexposition. L’Agence régionale de santé d’Île-de-France a, de son côté, déjà identifié des personnes également exposées à l’animal.
D’où vient ce chien enragé ?
Rapidement, les premières investigations se sont orientées vers une importation illégale du Maroc, pays dans lequel la rage est endémique. Mais cette piste ne semble pas aboutir pour le moment. Les vétérinaires sont par ailleurs sollicités, car ce chien non identifié pourrait avoir été présenté en consultation, puisqu’il souffrait « d’une pyodermite à son arrivée au refuge (…) et portait une collerette. Il est donc possible qu’il ait été vu par un vétérinaire avant le 14 septembre 2022. Si des consœurs ou confrères sont susceptibles d’avoir croisé ou examiné ce chien avant son arrivée au refuge, il est indispensable qu’ils se manifestent auprès du bureau de la santé animale de la DGAL à l’adresse bsa.sdsbea.dgal@agriculture.gouv.fr », précise l’Ordre des vétérinaires.
Les autorités sanitaires rappellent que la rage ne se transmet pas entre humains et que des réflexes simples de prévention permettent de s’en protéger. Les éventuelles personnes qui auraient fréquenté le refuge Assistance refuge animaux (ARA) situé rue des Paveurs à Évry-Courcouronnes dans l’Essonne entre le 4 et le 25 octobre, qui seraient entrées en contact direct avec l’animal (griffures, morsure, léchage sur plaie ou peau lésée ou sur muqueuse) et qui n’auraient pas déjà été contactées par l’ARS Île-de-France sont invitées à contacter le numéro 0 800 811 411 qui leur est réservé.
Les principaux textes réglementaires sur la rage
Rage : informations grand public et voyageurs