jeudi, novembre 21, 2024
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Oiseaux migrateurs : la ministre permet implicitement le braconnage de l’oie cendrée

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Oiseaux migrateurs : la ministre permet implicitement le braconnage de l’oie cendrée

 

La querelle fait rage depuis une décennie entre chasseurs et écologistes sur le sujet de l’oie, que les premiers veulent chasser jusqu’au 10 février, tandis que les seconds défendent une fermeture de la chasse au 31 janvier, en accord avec l’arrêté du 19 janvier 2009 relatif aux dates de fermeture de la chasse aux oiseaux de passage et au gibier d’eau.

Ségolène Royale, ministre de l’Écologie, vient de relancer la polémique.

 

La ministre a en effet envoyé deux courriers, l’un à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) le 28 janvier, l’autre aux préfets le lendemain, pour leur rappeler la date de fermeture officielle de la chasse à l’oie cendrée (31 janvier), non sans ajouter que la verbalisation des chasseurs contrevenants ne débutera qu’à partir du 9 février…

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Même le Conseil d’État a été mêlé au débat. Il a annulé en décembre dernier, pour la cinquième fois depuis dix ans, un arrêté du 30 janvier 2014 qui repoussait la fermeture de la chasse au 10 février.

 

Une migration qui débute fin janvier

Pourtant, comme l’affirme un récent rapport « sur l’amélioration des connaissances sur l’oie cendrée en France* » remis en décembre par l’ONCFS à Ségolène Royale, on observe « un début des trajets de retour dans la troisième décade de janvier et un pic de migration dans la deuxième décade de février pour l’axe migratoire Est-Atlantique ». Il appartient donc au ministère de tirer, sur la base de cette étude scientifique menée de 2011 à 2014, les conclusions qui s’imposent en ce qui concerne la date de fermeture de la chasse aux oies cendrées pour mettre, enfin, un terme au débat.

 

Des propos jugés choquants

En attendant, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et France Nature Environnement (FNE) s’indignent de cette incitation de la ministre à une pratique illégale. La LPO a mobilisé son réseau pour relever les infractions et « prépare une information auprès de la Commission européenne pour qu’une suite soit donnée au comportement français », annonce son président Allain Bougrain-Dubourg. Il en est de même pour FNE, qui interpellera les représentants de Bruxelles à ce sujet lors d’une rencontre prévue la semaine prochaine.

 

* Lire le rapport : ICI

 

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