Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains ont recherché la présence de l’ADN du virus de la variole du singe chez les animaux de compagnie vivant avec des patients infectés par le monkeypox aux États-Unis. Les CDC recommandent aux propriétaires atteints de Mpox de limiter leurs interactions avec leurs animaux lorsqu’ils sont infectieux jusqu’à ce que la sensibilité des espèces domestiques au virus soit mieux connue.

Les chercheurs ont prélevé des échantillons sur 34 animaux de compagnie (24 chiens, 9 chats et 1 lapin) au sein de 21 foyers où au moins un cas de Mpox avait été confirmé entre juillet 2022 et mars 2023. Les prélèvements ont été effectués sur le pelage, l’abdomen, la cavité buccale, la région ano-rectale, et sur les éventuelles lésions des animaux, ainsi que sur des objets comme les paniers et les jouets.

Au total, 12 % des prélèvements animaux et 25 % des échantillons environnementaux se sont révélés positifs au Mpox, mais aucune preuve d’infection active (virus vivant ou anticorps contre l’orthopoxvirose) n’a été retrouvée dans les échantillons de sang. Ces résultats suggèrent une contamination par l’ADN viral provenant des humains infectés. Ainsi, malgré la détection de l’ADN viral chez certains animaux de compagnie, l’infection par le virus de la variole chez les animaux de compagnie, même s’ils sont des hôtes possibles, n’est pas caractérisée. Les signes cliniques, l’excrétion virale et la durée de la période infectieuse restent inconnus. La rareté des preuves même lorsqu’ils sont exposés au virus suggère également que ces animaux pourraient être résistants à l’infection par le Mpox.

Néanmoins, pour prévenir toute propagation virale et la création de nouvelles zones endémiques, une approche « Une seule santé » s’impose face à cette maladie zoonotique émergente. Ainsi, l’étude d’échantillonnage souligne l’importance de prendre des mesures pour prévenir la transmission potentielle du virus des humains aux animaux de compagnie. Les chercheurs recommandent aux patients atteints de Mpox d’éviter les contacts directs avec les animaux jusqu’à la guérison complète des lésions.

Les animaux réservoirs de MPox

Les principaux réservoirs du virus Monkeypox (MPXV) sont les petits rongeurs, notamment les écureuils, qui vivent dans les forêts tropicales d’Afrique, principalement occidentale et centrale. Bien que la maladie soit appelée variole du singe, les primates non humains ne sont pas considérés comme des réservoirs naturels du virus. L’infection a été détectée chez plusieurs espèces animales, mais les rongeurs sont suspectés être les principaux hôtes naturels en raison de leur rôle dans la transmission du virus à l’homme.

Comment Mpox est transmis aux humains ?

La transmission du virus Monkeypox (MPXV) peut se faire de deux manières : par voie zoonotique et par voie interhumaine.

• Transmission zoonotique : il s’agit du passage du virus des animaux aux humains. La variole du singe est une zoonose dont les vecteurs animaux sont principalement les rongeurs. Le contact direct avec des animaux infectés ou leurs fluides corporels peut entraîner l’infection humaine. Cela peut se produire via des morsures, des griffures, ou par la manipulation de viande d’animaux infectés. Le contact avec des matériaux contaminés par des animaux infectés peut également être une source de transmission.
• Transmission interhumaine : elle se produit lorsqu’une personne infectée transmet le virus à une autre personne. Cela est devenu plus fréquent lors des récentes épidémies. Le virus peut être transmis par contact physique direct avec une personne infectée, en particulier avec les lésions cutanées, les fluides corporels, ou des matériaux contaminés tels que la literie ou les vêtements. Bien que moins fréquente, la transmission peut également se faire par voie respiratoire à travers des gouttelettes lors de contacts prolongés en face à face.

Pour aller plus loin, des dossiers sur la variole du singe Mpox

https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/mpox-variole-du-singe

https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/monkeypox

https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/mpox-monkeypox