mardi, décembre 3, 2024
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L’asthme équin sévère éclairée par un nouveau test diagnostic

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L’asthme équin sévère éclairée par un nouveau test diagnostic

L’asthme équin sévère est une pathologie respiratoire répandue qui diminue le bien-être du cheval. Pourtant sa pathogénèse reste peu éclairée. Des chercheurs ont développé un nouvel outil qui permet de mieux diagnostiquer la pathologie et d’identifier les allergènes en cause pour proposer des thérapies plus adaptées à chaque cheval. Un véritable progrès contre une condition à fort impact économique.

 

Les inflammations chroniques des voies respiratoires profondes chez le cheval, regroupées aujourd’hui sous la dénomination d’asthme équin, représentent la 2ème source de contre-performance, après les affections locomotrices, chez les chevaux de sport et de course. Sans se focaliser sur leur coût économique important pour la filière équine, ces afflictions peuvent altérer considérablement le bien-être des chevaux, particulièrement les plus âgés. Il est donc important de les reconnaitre rapidement afin d’adapter l’environnement du cheval.

Sous cette dénomination, l’asthme équin sévère (ASE) est une condition débilitante qui ressemble étroitement à l’asthme humain. Présent chez 14% des chevaux de l’hémisphère nord, c’est la pathologie la plus fréquente chez les chevaux hébergés en intérieur.

Malgré sa prévalence, beaucoup d’inconnus persistent sur cette maladie, notamment sur sa pathogénèse avec de nombreux rapports contradictoires. A ce jour, le diagnostic de l’ASE reste succin, basé essentiellement sur l’historique clinique et les signes cliniques facilement identifiés, avec des tests de diagnostic auxiliaires. Alors que plusieurs études se sont penchées sur les avantages potentiels découlant de l’évaluation in vitro des allergènes dans le diagnostic de l’ASE, l’application commerciale a été entravée en raison de la gamme limitée d’allergènes testés à ce jour et d’un manque d’approches statistiques aboutissant à une classification claire des maladies.

Pourtant plusieurs études s’accordent sur le rôle de l’immunoglobuline E (IgE) dans la pathogénèse et son utilité pour la détection des allergènes. Dans la continuité de leurs réflexions, des chercheurs ont donc développé des puces à ADN pour permettre le profilage des IgE chez les chevaux affectés par l’ASE pour identifier les allergènes causaux. Une plate-forme complète de puces à ADN a ainsi été développée pour permettre la détection simultanée d’IgE équines spécifiques à un allergène dans un sérum contre une large gamme de protéines allergéniques putatives.

Et les puces ont identifié une pléthore de nouvelles protéines de pollen, de bactéries, de moisissures et d’arthropodes significatives dans l’étiologie de la SEA, qui avaient déjà impliqué dans les réactions asthmatiques allergiques chez l’humain.

Parmi celles-ci, des molécules dérivées du latex qui est traditionnellement omniprésent dans l’environnement du cheval notamment à la surface de pistes de course. L’exposition au latex pourrait donc être préjudiciable à la santé respiratoire du cheval. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir les niveaux d’exposition au latex dans l’environnement équin et ses effets in vivo.

Ces travaux avancent une approche novatrice et rapide pour le diagnostic de l’ASE et surtout l’identification d’allergène. La santé, le bien-être et les performances des chevaux affectés par la SEA seront grandement améliorés par cette plate-forme de microarray qui offre une nouvelle solution de diagnostic sérologique efficace, mais permet également une meilleure compréhension de la pathogenèse de la maladie et l’identification de nouveaux allergènes. En découlerait une gestion sur mesure de la maladie en fonction de profils de sensibilisation et le développement d’immunothérapies spécifiques à un allergène.

 

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