Les services vétérinaires italiens ont déclaré, le 8 septembre, huit foyers de FCO à sérotype 4 en Vénétie, dans le nord-est du pays. Selon le rapport transmis à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le premier foyer, détecté le 30 août 2016, a été suivi de sept autres, concernant un total de 658 ovins (au 7 septembre). Des mesures de restriction des déplacements à l’intérieur du pays, de zonage et de dépistage ont été mises en place. En France, 18 nouveaux foyers de FCO à sérotype 8, correspondant à 26 bovins infectés, ont été confirmés entre la mi-août et le 12 septembre.
Dans le premier foyer en Italie, trois brebis appartenant à un cheptel de 500 ovins au pâturage ont été confirmées positives par polymerase chain reaction (PCR) le 1er septembre. Les jours suivants, sept nouveaux foyers ont été détectés, chez 12 ovins issus d’un total de 158 animaux répartis dans de petites exploitations comptant de 3 à 45 ovins. Dans le dernier foyer notifié, celui du 7 septembre, les deux ovins touchés sont morts de la maladie.
En France, malgré la mise en œuvre de la vaccination* contre la fièvre catarrhale ovine de sérotype 8, qui totalisait au 12 septembre 331 exploitations certifiées vaccinées au sein de 12 départements*, un premier isolement du virus a été effectué mi-août par le laboratoire national de référence de Maisons-Alfort, à partir du sang d’un bovin prélevé dans le Tarn-et-Garonne, mais issu d’un troupeau de Saône-et-Loire. L’animal avait été testé positif par PCR dans le cadre des analyses préalables à l’exportation. Ce résultat confirme la persistance et la reprise de la circulation du virus de la FCO dans l’Hexagone, comme cela était prévisible après l’accalmie due à l’inactivité vectorielle. Selon la Plate-forme d’épidémiosurveillance en santé animale, entre le 15 et le 31 août 2016, le virus a été isolé par le LNR chez six bovins testés positifs, qui présentaient de fortes charges virales. Ils provenaient de plusieurs départements déjà infectés en fin d’année 2015, comme la Creuse, la Loire, la Saône-et-Loire, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire.
Depuis, entre le 29 août et le 12 septembre, 18 nouveaux foyers de FCO, correspondant à 26 bovins infectés, ont été confirmés au sein de la zone atteinte (1 dans l’Allier, 6 dans la Loire, 3 en Haute-Loire, 3 dans le Puy-de-Dôme, 4 en Saône-et-Loire) et dans le Doubs (1 foyer). Tous ces foyers ont été détectés à la suite des analyses réalisées avant les sorties de la zone réglementée.
Pendant tout l’été, de mai à septembre 2016, le réseau national de surveillance entomologique a été maintenu, mais sous une forme allégée (13 départements suivis au lieu des 49 concernés par le zonage, piégeage mensuel), avant une probable remise en place à l’automne d’un dispositif renforcé pour l’hiver 2016-2017.
Au 12 septembre 2016, un total de 317 cas de FCO étaient recensés dans le centre de la France, dont notamment 65 cas dans l’Allier, 98 dans le Puy-de-Dôme, 15 dans la Creuse, 9 dans le Cher, 13 en Saône-et-Loire, 20 dans la Nièvre, 19 dans la Loire, 6 dans l’Indre, 10 dans le Cantal, 6 dans l’Aveyron, 8 en Haute-Loire, 2 dans le Loiret, 4 en Lozère, 3 en Corrèze, 4 dans l’Yonne, 1 en Isère, 4 en Dordogne, 3 en Haute-Vienne, 4 dans le Rhône, 1 dans le Lot, 3 dans la Vienne, 1 en Charente, 2 en Charente-Maritime, 1 en Gironde, 3 en Ariège, 1 en Haute-Savoie, 1 dans le Doubs, 2 en Haute-Saône, 1 en Haute-Marne, 2 dans l’Ain, 1 en Côte-d’Or, 1 dans les Hautes-Pyrénées et 1 en Haute-Garonne.