mercredi, octobre 30, 2024
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Antibiorésistance : un taux inquiétant d’E. coli résistants détecté chez les chats et les chiens en Allemagne

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Antibiorésistance : un taux inquiétant d’E. coli résistants détecté chez les chats et les chiens en Allemagne

Une vaste étude allemande portant sur l’antibiorésistance s’est concentrée sur la résistance d’Escherichia coli aux céphalosporines de 3génération (la céfovécine en médecine vétérinaire) chez le chien et le chat.

 

Les chercheurs ont analysé les données issues des tests de sensibilité aux antimicrobiens provenant de 3 491 cliniques vétérinaires allemandes entre 2019 et 2021, représentant 33,1 % des établissements du pays. Les résultats sont inquiétants : le taux de résistance phénotypique aux céphalosporines de 3génération (C3G) concerne 11,6 % des 25 491 souches d’E. coli isolées à partir de prélèvements cliniques canins et félins. Un taux similaire chez les chiens (11,6 %) et les chats (11,7 %). Géographiquement, des différences régionales ont été observées à hauteur d’environ 3 %. Certaines régions, comme la Bavière, présentaient des taux de résistance d’environ 15 %.

En outre, l’étude a mis en évidence des résistances croisées avec des taux de résistance significativement plus élevés à d’autres antibiotiques. C’est le cas notamment de l’association sulfaméthoxazole-triméthoprime, avec un taux de 30 % de résistance des E. coli résistants aux C3G, au lieu de 12 % pour l’ensemble des souches isolées ! En outre, des variations ont été décelées selon le type d’échantillon : les taux de résistance étaient plus faibles dans les prélèvements provenant du système reproducteur et du tractus urinaire des animaux par rapport aux autres organes.

Cette étude est la première à utiliser un ensemble de données aussi vaste couvrant les populations de chiens et de chats dans toute l’Allemagne. Vu le contact étroit de ces animaux avec leurs propriétaires, les résultats sont à prendre en compte dans le cadre de la transmission potentielle de bactéries résistantes. À titre de comparaison, les taux de résistance à la ceftazidime rapportés en médecine humaine sont inférieurs aux données vétérinaires de cette étude (6,7 %).

Enfin, si cette étude à grande échelle se concentre principalement sur la résistance d’Escherichia coli à la céfovécine, la seule céphalosporine de 3génération autorisée en médecine vétérinaire chez les animaux de compagnie, les résultats peuvent être extrapolés aux autres céphalosporines à usage humain, et constituent un indicateur de la proportion élevée d’antibiorésistance chez E. coli.

 

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