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Bien-être des équidés : la Grande-Bretagne légifère pour réprimer les abandons et le pâturage sauvage

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Bien-être des équidés : la Grande-Bretagne légifère pour réprimer les abandons et le pâturage sauvage

Après le Pays de Galles en janvier 2014, l’Angleterre vient d’adopter une loi, le 26 mai 2015, destinée à lutter contre les divagations de chevaux, de poneys et d’ânes sur des terres ou des pâtures sans autorisation. Cette pratique, appelée fly-grazing, concernerait ainsi plus de 3 000 équidés abandonnés. Un casse-tête pour les propriétaires fonciers, les associations de protection des animaux et les autorités locales.

 

Les scandales de la viande de cheval, le ralentissement économique, la surproduction de l’élevage équin et la spirale des frais d’entretien des chevaux ont créé les conditions parfaites à la montée en flèche des abandons outre-Manche. La nouvelle loi, le Control of Horses Act 2015, apporte des modifications à l’Animals Act 1971 pour mieux dissuader les détenteurs de laisser paître illégalement ou d’abandonner leurs animaux sur les terrains publics et privés sans permission.

Cette loi aligne l’Angleterre sur le Pays de Galles, qui a voté un texte similaire au début de l’an passé, et devrait permettre d’améliorer le bien-être des équidés à travers le pays. En effet, les chevaux délaissés peuvent désormais être pris en charge plus rapidement et plus efficacement par les autorités locales, dotées de pouvoirs élargis.

Horses on the pastureDe même, les agriculteurs et autres propriétaires fonciers bénéficient de délais raccourcis pour agir lorsque des chevaux sont abandonnés illégalement sur leurs terrains. En effet, ces animaux livrés à eux-mêmes endommagent souvent les terres, les cultures, les clôtures, voire empiètent sur l’espace de pâturage du bétail, et induisent des frais pour assurer leur bien-être et la sécurité. Aujourd’hui, des mesures rapides et appropriées peuvent être prises pour résoudre le problème, plutôt que de les laisser errer sur des terres parfois impropres au pâturage, sans abri ni nourriture complémentaire, ce qui est souvent le cas actuellement.

Auparavant, sous l’Animals Act 1971, un cheval abandonné ne pouvait être saisi avant quatorze jours pour être vendu sur les marchés ou aux enchères publiques. Avec la loi du 26 mai 2015, tous les équidés trouvés en pâturage sauvage doivent être signalés aux autorités dans les vingt-quatre heures, et les propriétaires indélicats n’ont désormais que quatre jours pour venir réclamer leurs animaux. En outre, la nouvelle législation étend les options pour mettre un terme à la divagation de ces chevaux délaissés, qui comprennent notamment la vente privée, le don, ou l’adoption via les associations de protection animale.

Les propriétaires irresponsables seront également tenus de régler la facture des dommages occasionnés à la terre, ainsi que des soins prodigués à leurs animaux, s’ils veulent les récupérer. La nouvelle loi devrait aussi les obliger à se conformer à la législation sur l’identification électronique, car aucun cheval abandonné ne sera restitué à son détenteur sans être préalablement identifié par un transpondeur.

En parallèle, la campagne de replacement lancée par la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (#HomesforHorses) se poursuit, couvrant l’Angleterre et le Pays de Galles. Quelque 70 chevaux, poneys ou ânes ont déjà trouvé de nouveaux propriétaires ou une famille d’accueil depuis la fin mars 2015. Mais, toujours plus nombreux, il en reste des centaines à adopter (www.rspca.org.uk/homesforhorses).

 

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