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Protection du cheval : la British Equine Veterinary Association (Beva) lance deux projets pilotes, à domicile et au Maroc

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Protection du cheval : la British Equine Veterinary Association (Beva) lance deux projets pilotes, à domicile et au Maroc

Le Beva Trust s’est associé à la British Horse Society (BHS) et à la Société protectrice des animaux et de la nature (Spana) du Maroc pour mener à bien deux initiatives en faveur du bien-être des équidés. Ainsi, sept vétérinaires bénévoles ont participé à une journée de castration et d’identification à Southampton organisée par la BHS, tandis qu’au Maroc deux de leurs confrères ont fourni un soutien pédagogique aux vétérinaires de la Spana.

Le Beva Trust, créé il y a près de 50 ans, est l’organisme chargé des missions de protection animale de la Beva. L’année dernière, ses objectifs ont changé. Les membres de la Beva ont en effet souhaité que ce fonds se concentre davantage sur des projets caritatifs et de protection du cheval nécessitant l’implication de vétérinaires volontaires. Les deux premières actions proposées ont d’ailleurs été plébiscitées. Plus de 40 vétérinaires ont offert leurs services, pour seulement quelques places disponibles.

Projet pilote de castration et d’identification électronique

Ainsi, le Beva Trust s’est associé à la BHS, et à cinq autres organismes de protection du cheval (Redwings Horse Sanctuary, Blue Cross, RSPCA, Horseworld et World Horse Welfare), pour lutter contre un problème récurrent au Royaume-Uni : la reproduction non intentionnelle. Sept vétérinaires bénévoles ont travaillé à la castration et à l’identification par puce électronique des chevaux locaux recrutés par la BHS, qui assurait la logistique de la journée. Les vétérinaires ont castré 28 poulains et étalons, un service offert à leurs propriétaires pour un prix juste suffisant pour couvrir le coût des médicaments. Ils ont également identifié 45 chevaux et ont établi autant de passeports.

chevaux-abandonnesL’initiative a servi de galop d’essai pour de futures campagnes similaires. L’objectif est d’éduquer les propriétaires d’équidés, de renouer le lien avec la profession vétérinaire, de réduire la reproduction accidentelle et de contribuer à la traçabilité des chevaux. La BHS estime ainsi que l’organisation d’une douzaine de rendez-vous de castration de ce type pourrait empêcher la naissance de milliers de poulains non désirés au cours des deux prochaines générations. En outre, l’implantation des transpondeurs et l’établissement des passeports augmentent le nombre de chevaux correctement identifiés. Cela devrait contribuer à protéger la chaîne alimentaire, mais également à améliorer le suivi des chevaux laissés à l’abandon. En effet, les nombreuses gestations non désirées contribuent à une offre excédentaire de poulains qui deviendront autant de chevaux indésirables, ce qui pose un problème majeur de bien-être animal. De plus, les poulains et les étalons sont plus difficiles à gérer et à placer.
Au final, ce projet de castration et d’implantation de puces électroniques devrait aider à résoudre la question de la surpopulation équine au Royaume-Uni, qui est à l’origine de la majorité des problèmes de bien-être observés sur le terrain.

Transmission de connaissances à l’étranger

cheval-au-travailLe deuxième projet pilote a permis à deux vétérinaires britanniques de s’envoler pour Casablanca, au Maroc, afin de fournir un soutien pédagogique dans le cadre du congrès de la Spana. Leurs confrères de la Spana, qui travaillent souvent dans des conditions difficiles et font face à une disponibilité limitée tant du matériel de soins que des médicaments, ont ainsi pu se former à la dentisterie et à la gestion des plaies par le biais de deux conférences et d’un atelier pratique.

Ce congrès annuel rassemble en outre des vétérinaires venus de Mauritanie, d’Éthiopie, du Mali, de Tunisie, de Jordanie et du Zimbabwe, ainsi que du Maroc, qui sont tous confrontés au problème des équidés de travail en Afrique. Le partage de connaissances, d’expertise et de compétences avec eux permet d’espérer que les chevaux, les ânes et les autres animaux de travail utilisés dans certains des pays les plus pauvres du monde reçoivent le traitement vétérinaire de qualité dont ils ont souvent désespérément besoin.

Encouragée par la réponse positive et massive à son appel à volontaires, la Beva va analyser la recette du succès de ses deux projets pilotes et devrait sans doute poursuivre, voire étendre son soutien à ce type d’initiatives pro bono.

À noter qu’en France, la Ligue française pour la protection du cheval (LFPC) et l’Association vétérinaire équine française (Avef) ont tenté de mettre en place un réseau de vétérinaires sentinelles du bien-être des équidés, en vain. D’autres initiatives devraient voir le jour dans les prochains mois.

 

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